Exposition Dom Helder Camara
 

Du 7 au 30 novembre 2004

Vendredi soir 19 novembre, 20h : concert de solidarité en faveur d'une action sociale prise en charge par l'institut DHC à Recife : accueil de 150 enfants défavorisés, alphabétisation, soutien scolaire, ateliers créatifs...

 

 


Avec Miguel Angel Estrella et le groupe Che Tongo.
Place: 10 € le soir du concert
Ce concert sera suivi d'un moment de convivialité autour des musiciens

 

 

 

  •  Samedi 20 novembre 14h-16h : table ronde autour d'associations d'amis de prophètes du 20ème siècle, sur le thème "Une Eglise autrement pour un monde autrement".
    Avec les associations d'amis de Riobé, Zundel, Bellego, lebret, Delbrêl, Mounier, Teilhard de Chardin, Sulivan, Légaut, Wresinski, Dom Helder Camara et l'Association pour l'étude de la pensée de Simone Wei
  •   Samedi 20 novembre 16h-18h : "Ainsi parlait, secouait, priait, rêvait Dom Helder Camara" : lecture d'un florilège de textes de Dom Helder, en français et brésilien par Bruno Durand, Xavier de Chalendar et Fatima….

 

  •   Dimanche 21 novembre 11h15 : célébration en lien avec les communautés ecclésiales d'Amérique Latine et en mémoire de martyrs d'Amérique Latine (Jarlan…)
    Après la célébration, échanges sur "Le Brésil, aujourd'hui" (politique de Lula, l'Eglise Brésilienne…) avec des membres de la Délégation Catholique pour la Coopération qui ont séjourné au Brésil, Luzinia (Dominicaine) et François Glory (Missions étrangères).


 

Biographie
de
Dom Helder Camara
1909 - 1999

1909. Helder naît le 9 février à Fortaleza, capitale de l'État du Cearà,
dans le nord-est (Nordeste) du Brésil. Son père est employé aux écritures de la plus importante maison de commerce de Recife, sa mère est institutrice. Il est le onzième d'une famille de treize enfants.

 

 

1918-1936. Entré au petit séminaire en 1918, Helder est ordonné à vingt-deux ans: Rome a accordé une dispense d'âge. A la demande de son évêque, il fait avec succès campagne pour la Ligue électorale catholique, puis accepte la charge de Secrétaire à l'éducation de l'État du Cearà. Il est alors adepte de l'Intégralisme, version brésilienne des théories de Mussolini et Salazar, et de la Légion du travail.

 

 

1936-1964. Quittant Fortaleza et la militance politique et syndicale, Dom
Helder passe vingt-huit ans à Rio de Janeiro. Professionnellement comme
conseiller fédéral en éducation. Ecclésialement comme directeur de l’
enseignement religieux, responsable de l'Action catholique, fondateur et
secrétaire général de la conférence des évêques, archevêque auxiliaire.
Socialement comme vedette de la radio, interlocuteur des pouvoirs
politiques, «archevêque des favelas».

 

 

1964-1985. Archevêque d'Olinda et Recife, pendant toute la dictature
militaire, qui le condamne au silence. A Rome pendant le concile, puis au
prix d'innombrables voyages internationaux, il connaît une audience
mondiale. Au jour de son intronisation à Recife, il se présente : «Je suis
un natif du Nordeste qui parle à d'autres natifs du Nordeste, les yeux fixés
sur le Brésil, l'Amérique latine et le monde ; un être humain qui, par sa
faiblesse et ses péchés, se considère comme le frère de tous les hommes, de toutes les races et de toutes les parties du monde. « Je suis un chrétien
qui s'adresse aux chrétiens, le cœur ouvert œcuméniquement vers tous les
hommes, quels que soient leur credo et leurs idéologies. « Je suis un évêque de l'Église catholique qui, à l'imitation du Christ, ne vient pas pour être servi mais pour servir. »

 

 

1985-1999. Retraite douloureuse et discrète à Recife où le nouvel archevêque met en œuvre une pastorale en rupture avec celle de Dom Helder. Les célébrations populaires de son quatre-vingtième anniversaire montrent qu'il demeure éloquent jusque dans son silence. Hors Recife, de nombreuses invitations offrent encore des tribunes pour la cause d'un monde « plus juste, plus fraternel et plus humain ». Jusqu'en 1994. Il lui reste alors à préparer le « débarquement final, c'est-à-dire l'arrivée chez le Père >», qui surviendra le 27 août 1999 : « Après la grâce de la bonne mort, la grâce la plus importante est peut-être la grâce de bien vieillir. Ce n'est pas facile de vieillir. Et cependant, si nous pouvions, avec la grâce du
Seigneur, vieillir par le dehors sans vieillir par le dedans, rester jeunes,
garder l'espérance... » « Arrivé à la fin de ma vie, je vois que le plus
beau cadeau que Dieu m'a fait est de permettre que jamais la haine ou la
rancune n'ont eu de place dans mon cœur.
en savoir plus (site de Justice et Paix)