LE PAPIER
Décembre 2007
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DIMANCHE 13 JANVIER 2008
ELECTION DE 3 NOUVEAUX MEMBRES A L’EQUIPE PASTORALE
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Vous le savez, nous sommes de nouveau en période électorale…
pour le CPHB ! Nous devions élire en juin deux candidats en remplacement
d’Anne René-Bazin et de Michel Bouvard. Par manque de candidats,
nous renouvelons les élections.
Nous avons recueilli, le 5 décembre dernier les nominations proposées
par les groupes : 25 au total.
Voici la liste : Blandine Aurenche, Blandine Ayoub, Danièle Ballet,
Sébastien Bergouneau, Eliane Brouard, Jean-Philippe Browaeys, Denis
Caillet, Jacques Dejean, Laurent d’Ersu, Jean Guillaumel, Benoît
Guillou, Myriam Glorieux, Marie-José Lecat-Deschamps, Valérie
Le Peltier, Joséphine de Linde, Arnaud Malgorn, Marie-Antoinette
Maugeais, Alexandra Nègre, Didier Peny, Gerardo Ramos, Raphael
René-Bazin, Christophe Saconney, Alain et Nathalie Thillay, Marie-Catherine
Vernier
Voici le planning des prochaines étapes :
- Dîner rencontre des nominés avec l’équipe
pastorale : mercredi 12 décembre
- Présentation des candidats : dimanche 6 janvier, lors de la célébration
- Elections : dimanche 13 janvier, dans l’église de 10h45
à 11h15 et à la fin de la célébration. Le
dépouillement aura lieu dans l’église à l’issue
du vote. Les résultats seront proclamés immédiatement.
Est électeur toute personne majeure inscrite sur la liste remise
à jour suite à l’affichage dans l’église
les deux dimanches précédents. Il sera possible de voter
par correspondance.
Etre à l’équipe pastorale, c’est vivre la co-responsabilité,
fondement du Centre Pastoral, dans un rôle de coordination et de
prospective.
C’est être suffisamment attaché à notre communauté
pour vouloir qu’elle soit vivante, en matière de projets,
d’harmonie, d'ouverture.
C’est un service à assumer pendant 3 ans pour que le Centre
Pastoral soit témoin de l’évangile dans l’accueil
et la recherche d’une parole d’église pour le monde
présent et à venir.
Que chacun d’entre-nous accompagne les nominés
dans leur réflexion.
L’EQUIPE PASTORALE
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COMMISSION PARTAGE
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Le CPHB a achevé en 2007, par l’intermédiaire de la
commission partage, son soutien au projet de maison d’accueil «
Casa San Martin de Porres » à Montevideo en Uruguay (2004-2007).
- 1999 : des membres de la communauté Notre Dame du Rosaire et
Saint-Dominique s’engagent dans une « pastorale sociale »
et proposent leur aide à l’hôpital Rosell (seul centre
des enfants grands brûlés du pays) à proximité.
Une assistante sociale leur suggère d’ouvrir une maison pour
aide à l’hôpital Rosell (seul centre des enfants grands
brûlés du pays) à proximité. Une assistante
sociale leur suggère d’ouvrir une maison pour héberger
de nuit les mères qui viennent de l’intérieur du pays,
au lieu qu’elles dorment dans les couloirs de l’hôpital.
Un premier local est loué avec leurs fonds propres.
2001-2002 : le foyer de nuit devient maison d’accueil. Après
avoir reçu l’aide temporaire d’une fondation, il faut
trouver des fonds pour pérenniser les 12 lits. L’achat d’une
maison est la plus sûre garantie de ne pas être délogé.
C’est dans ce cadre que la commission partage est sollicitée
et donne son accord pour le CPHB.
2007 : une lettre de remerciements des responsables de San Martin de Porres
à la commission partage qui a contribué pour 4.500 euros
entre 2004 et 2007 et qui met fin à ce projet dont Elena rend compte
à Saint-Merri au micro des nouvelles de novembre.
Témoignage sur un micro-projet porteur de vie et
d’espérance :
« Bonjour gentilles dames, comment allez-vous ? (…) Il y a
des soirs où je voyage dans l’imaginaire et je vous vois
chacune et c’est tellement agréable de me souvenir de tout
ce que j’ai vécu là-bas. Ce fut très intense,
très difficile et dur, mais les bons moments ont tellement amorti
que je me sens apaisée. Je suis de celles qui pensent que la mort
ne me sépare pas de mon fils (…). Je ne comprends pas pourquoi
tout cela m’est arrivé mais je veux vous dire que maintenant
ma famille entière a mûri complètement. Nous nous
parlons mais le plus important est que nous nous « écoutons
». (…) Wilma, on s’étonne de ton obsession pour
la propreté et ton éternelle préoccupation pour savoir
si « j’avais mangé ». C’était bon
de savoir que quelqu’un s’en préoccupait. Cela m’aidait
à ne pas me sentir si seule. Carmen, la nuit d’avant les
évènements, je ne sais si tu t’en souviens, quand
je dansais et chantais avec la petite fille de Julia parce que je sentais
que le lendemain tout serait différent et tu sais que ce fut ainsi.
Santiago n’a pas survécu mais à présent je
sais qu’il est dans un lieu bien meilleur et qu’il ne souffre
plus. (…) Embrassez beaucoup toutes les mamans que j’ai connues.
Affections toutes particulières, un million de baisers et plaise
à Dieu que je puisse vous voir bientôt. Ani. »
Ani, une maman de passage à San Martin de Porres, janvier 2006.
Par ailleurs, Thérèse Garnier et Anne-Marie Cellié
ont quitté le groupe tandis que Marie-José Lecat-Deschamps,
Nathalie et Alain Thillay ont rejoint Myriam Glorieux, Brigitte Delaporte,
Marie-Hélène Perrot, Anne Pisarra et Henri Villain. Merci
à elles et bienvenue aux nouveaux.
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FESTIVAL A L’OMBRE DU CIEL
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Ce festival touche à sa fin et la crèche sera le point final
des manifestations de cet automne. Notre objectif d’entrer avec
les artistes dans une confrontation avec le monde, de « ressourcer
» notre acte de foi pour aujourd’hui, a pour beaucoup d’entre
nous été atteint, reste à le partager avec tous.
Ce festival est le fruit du travail d’une équipe de membres
de la communauté accompagnés de quelques personnes extérieures
(Isabelle Renaud Chamska, de Art Culture et foi, Jean de Loisy du centre
Pompidou, des théologiens… et des personnes tout simplement
enthousiasmées par le projet qui sont venues soutenir notre travail).
Ce festival a permis à ceux qui le désiraient de partager
avec les artistes des moments assez incroyables dans des soirées
variées.
Pour mémoire je rappellerai les différents artistes venus
s’exprimer au milieu de nous :
• Tout d’abord Serge de Laubier avec son équipe de
Puce Muse pour la Nuit Blanche.
• Christine et Achille ont chanté sur le plateau un soir
d’octobre.
• Sur ce même plateau est venu danser Elsa Wolliaston avec
la contrebasse de Joëlle Léandre.
• Puis ce fut une composition musicale créée pour
ce festival par Pierre Bernard et son équipe de musiciens.
• Barbara Dao, membre de la communauté, a écrit La
goutte d’argent qui a été présentée
en lecture par un groupe de comédiens dirigés par Nicolas
Delétoille.
• Hugo Bonamin (l’artiste des chaises de la Nuit Blanche 2005),
« en résidence » dans la cave de Saint Merry, présente
dans les chapelles du chœur les toiles qu’il a réalisées
cet automne dans son atelier souterrain. Une coupole, dont vous pouvez
voir le squelette (une grosse araignée) en bois dans la chapelle
de la communion, sera montée au-dessus du parquet et nous vous
laissons la surprise…
• Enfin Yann Le Crouhennec est venu passer un bout de week-end avec
les 7-11 ans de la communauté. Il a réalisé des photos
des enfants portant des costumes, costumes faits par Catherine Marie Vernier,
à partir - en ce qui concerne les couleurs et les matières
- de tableaux de la nativité de différentes époques
de l’histoire de l’art. Les photos de la crèche de
Yann seront présentées dans l’église et y resteront
le temps de Noël.
Ces soirées ont chacune été pour nous l’occasion
de passer un moment après le spectacle, sur le parquet, autour
d’un verre avec les artistes et de parler très librement
avec eux de leur travail, de leur création, de la place de leur
art dans la vie… Des dialogues étonnants, animés et
parfois même impressionnants.
• Il est difficile de rendre compte ici de ce qui a été
dit, tant chacun y a trouvé son miel ! C’est pourquoi nous
avons choisi, lors de la soirée « de clôture »,
de demander à des membres de la communauté de témoigner
de ce qu’ils avaient vécu ces soirées-là et
de la manière dont ils avaient été touchés
par ces artistes. Un film fait par Clément Gourand -celui
qui avait déjà fait le film sur la nuit blanche 2005- a
lui aussi, été un témoignage très personnel
et vibrant sur l’ensemble de ce festival.
Quelques idées retenues, mais bien pauvres, par rapport à
l’ensemble : la place -physique- des artistes, quels qu’ils
soient dans ce lieu : « le plateau de Saint Merry » un lieu
unique pour chacun d’entre eux qui les a marqués profondément…
Une proximité -presque une intimité- avec le public, qui
a pris tout son sens par les paroles échangées après
le spectacle… Des paroles qui se sont libérées et
envolées pour le plus grand bonheur de beaucoup.
« Ce dont on ne peut parler, c’est cela qu’il
faut dire »
Frédéric Boyer est venu, lors de la soirée
« de clôture », nous proposer sa parole au travers de
son travail de traduction : dire au travers des mots d’un, dans
une autre langue. C’était encore entendre une autre parole…
Et enfin la communauté présente ce soir-là a pu,
elle aussi donner son expression au travers d’une cantate improvisée
autour de Pascal Pistone -bien connu des fans de l’Accueil
Musical- au piano et notre organiste Jean Marc Leblanc du haut de sa tribune.
Tout ceci est un peu rapide, un peu brouillon, mais il y
a trop à dire ou à entendre sur ces 3 mois de festival.
Nous vous proposons donc de nous retrouver (date à préciser)
pour faire un peu un bilan, de voir où tout ceci nous a menés,
nous mène et nous mènera. Il est certain que ces moments
vécus par beaucoup d’entre nous méritent d’être
partagés et constituer du grain à moudre pour la communauté
du CPHB
FLORENCE CARILLON
VADEMECUM POUR LA PREPARATION DES LITURGIES DU DIMANCHE
Le groupe Foi et célébration a déjà travaillé
sur la Parole et nous avons eu deux réunions très vivantes
et constructives l'an dernier sur ce sujet.
Vient maintenant un vademecum qui doit nous guider lors de la préparation
des célébrations, et nous encourager à y participer.
Il tient compte des propositions émises lors de nos échanges.
1/ S'accueillir de façon conviviale
Si tous ne se connaissent pas, proposer que chacun se présente
brièvement.
En fin de réunion, lorsque la préparation a lieu à
19 h 30, une collation est prévue pour ceux qui désirent
poursuivre cet échange amical.
2/ Désigner le modérateur de séance
qui veillera à la gestion du temps, à une bonne circulation
de la parole entre tous, à ne rien oublier…du présent
vademecum.
3/ Rappeler le déroulement de la préparation
Si certains viennent pour la 1ère fois ou ne sont pas des habitués,
rappeler que sur environ 1 h 30 :
- la moitié du temps peut être consacrée à
un partage sur les textes proposés par la liturgie pour rechercher
les axes possibles de la célébration,
- l'autre moitié est à préserver pour avoir le temps
de « construire » la liturgie autour du fil conducteur retenu.
4/ Si des représentants d’un ou plusieurs
groupes se joignent à la préparation, préciser que
leurs propositions seront les bienvenues pour contribuer à trouver
un fil conducteur et à construire la célébration
sur cet axe.
5/ Lire les textes de la liturgie
- de façon suivie
- sans omettre le psaume
6/ Resituer brièvement un ou plusieurs textes dans
leur contexte historique (rédaction, relectures), le livre dont
ils sont extraits.
(souvent nécessaire pour ceux du Premier testament ; parfois pour
les épîtres ou les évangiles)
La liturgie met en relation - et souvent en tension - les textes du Premier
et du Nouveau
Testaments.
7/ Temps de partage sur les textes
8/ Reformuler des interventions pour permettre de cerner
des pistes possibles pour le fil conducteur de la célébration
9/ Résumer les idées dégagées
lors du partage pour choisir le fil conducteur et repérer les «
briques » possibles de la construction (phrases pivot dans les textes
?)
10/ Chercher quelle chronologie des textes parait la mieux
adaptée pour :
- rendre compte des questionnements que ces textes font surgir
- indiquer les apports successifs des relectures dans la foi susciter
une réponse personnelle et communautaire, faire apparaître
le mieux possible le fil conducteur
…/…
…/…
11/ Un temps de micro libre ou de partage en 6 x 6 peut
être retenu pour amplifier cette démarche de questionnement
et d’expression plurielle de la foi. La durée de la liturgie
de la parole ne doit cependant pas être trop allongée (équilibre
à trouver avec le nombre de lectures et de commentaires)
12/ Penser à un geste symbolique possible.
Il peut notamment se situer lors du déplacement vers le choeur,
espace-temps qui sépare et unit la liturgie de la parole et la
liturgie eucharistique.
13/ Chercher des chants et des refrains : ils constituent
des points d'appui et des « liants » de la célébration.
Comme les bonnes « sauces » mettent en valeur les mets de
qualité, un chant prépare ou prolonge l'intériorisation
de textes et d'interventions. Il exprime une prière communautaire.
14/ Le temps de l'orgue est aussi à préciser
- comme les temps de silence - ; il faut les prévoir sur le déroulé
de la célébration. L’organiste n’étant
pas vu par l’assemblée quand il joue, il serait souhaitable,
de temps à autre, de le nommer et de le remercier (attention cependant
à l’équilibre entre nos deux co-titulaires). La montée
au chœur est un temps privilégié d’expression
par l’orgue de la « couleur » de la célébration.
Les temps de silence sont des respirations nécessaires. La méditation
et la prière personnelles peuvent habiter ces temps de musique
et de silence.
15/ Le choix d'écrire une prière pour le
monde peut être fait pour mieux actualiser la Parole. Il est souhaitable
de ne pas dépasser trois ou quatre intentions et qu'elles soient
concises.
16/ Choisir la phrase du lutrin et de la feuille liturgique
(courte ou quelques mots) en ayant à l’esprit qu’elle
est lue par les passants pendant la semaine.
17/ Répartir les lectures retenues entre participants
Si la même personne lit le texte et l'introduit ou le commente,
penser à bien annoncer le texte proclamé (Lecture du Livre
de... ; Evangile selon...)
Une façon particulière d'acclamer la parole de Dieu peut
être retenue (Alléluia, « Acclamons la parole de Dieu
».....) mais là aussi l'innovation est préférable
à la répétition.
18/ Organiser et répartir les interventions les
unes par rapport aux autres, entre ceux qui acceptent de prendre la parole
et de reprendre ce qui a été exprimé par le groupe.
Le mot d'accueil invite les membres de l'assemblée encore dispersés
à se rassembler pour la liturgie de la Parole ; il est court (1
à 2 mn) et doit permettre d'annoncer et d'introduire le fil conducteur
sans l'expliciter. Il doit même « créer de la frustration
» à l’annonce du thème de l’échange
de la préparation. Il rappelle aussi que la communauté accueille
mais à l’invitation du Père, de son Fils et de l’Esprit
qui les unit et nous rassemble (selon une phrase à écrire
plutôt qu’une formule à reprendre) ; Il est suivi de
l’entrée en prière par le chant (qui n’est pas
une répétition ; même l’apprentissage d’un
nouveau refrain peut être priant) et du premier temps d'orgue.
Les interventions ultérieures sont également
courtes et ciblées ; elles développent le fil conducteur
selon une approche singulière. L'expérience et la réflexion
livrées ouvrent des perspectives et des questionnements pour l'ensemble
de la communauté.
GROUPE PAROLE ET CELEBRATION
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RENCONTRES D’AUTOMNE A SAINT MERRY
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Deux temps de rencontre cet automne : la célébration
des « Morts de la Rue », la veillée Fraternité-Sida.
Deux moments forts, imagés, chargés de l’ailleurs,
plus larges que les murs de l’église… En même
temps, deux réseaux de solidarité se retrouvent dans une
espèce d’intimité, de facilité de contacts
apportée par ce lieu à dimension humaine.
Les « Morts de la rue », le mardi 13 novembre : des oriflammes
partout, de toutes les couleurs, dont chacun porte le nom d’un disparu.
En suivant ces oriflammes, on évoque chacun de ces morts, de tous
âges, parfois anonymes. Litanie alternée avec une succession
de prières, bouddhiste, orthodoxe, juive : l’interreligieux
non sur des débats théologiques, mais dans le partage des
prières de chacun…
Et ensuite une collation, potage brûlant et poulet grillé,
des échanges avec ceux qui continuent, au quotidien, ce chemin
initié par Saint Merry, militants infatigables et attentifs : merci
Cécile, animatrice du collectif.
La veillée « Fraternité Sida »,
le vendredi 30 novembre : des images du monde, de partout, des superbes
textes, si humains que spirituels - l’histoire de l’âne
en témoigne -, des chants, et un grand Christ en fil de fer, si
nu, la tête penchée, que chacun - chrétien ou
non chrétien - a fleuri.
La grande bénédiction finale de Stéphane le pasteur,
les bras largement ouverts
Ces deux soirées, la vie proche de la mort, la fragilité
qui rapproche les cœurs, la prière qui unit. Deux soirées
témoignant de la force d’une vie de communauté, de
solidarité, d’un temps de rencontre de petits groupes qui
toute l’année luttent, aident, soutiennent, échangent
entre eux… et pour certains prient ensemble, pour eux et pour leurs
frères. Deux soirées dans un grand climat d’amitié.
, J’ai été heureuse que Saint Merry
et le CPHB puissent être ouverts à ces grands moments de
fraternité, et aident à tisser ces réseaux du monde.
« Humanité évangélique », ainsi parle
Joseph Moingt.
L’histoire d’un âne
Un jour, l’âne d’un fermier tomba dans un puits.
L’animal gémissait pitoyablement pendant des heures et le
fermier se demandait quoi faire.
Finalement, il décida que l’animal était trop vieux
et que le puits devait disparaître de toute façon, et qu’il
n’était donc pas rentable de récupérer l’âne.
Il invita tous ses voisins à venir et l’aider. Tous se saisissent
d’une pelle et commencent à enterrer le puits.
Au début, l’âne réalisa ce qui se produisait
et se mit à crier terriblement. Puis, au bout de quelques secondes,
à la stupéfaction de chacun, il se tut. Quelques pelletées
plus tard, le fermier regarda finalement dans le fond du puits fut très
étonné de ce qu’il vit. Avec chaque pelletée
de terre qui tombait sur lui, l’âne faisait quelque chose
de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos
et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à
pelleter sur l’animal, il se secouait et montait dessus...Bientôt,
à la grande surprise de chacun, l’âne sortit hors du
puits et se mit à trotter !
La vie peut parfois essayer de nous engloutir de toutes sortes d’ordures.
Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer. Chacun
de nos ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir
des puits les plus profonds en nous souvenant de cette histoire.
ANNE RENE-BAZIN
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EGLISE HABITEE
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Maintenant que les travaux entrepris par la Mairie de Paris se terminent,
que les engins et outils qui encombraient la Chapelle des expositions
s’en vont, l’équipe de l’Eglise habitée
se remet à l’ouvrage !
Elle avait étudié avant l’été le «
cahier de doléances » sur lequel la communauté s’était
exprimée à propos des 6 projets de panneaux colorés
présentant les activités de Saint-Merry.* Un certaine nombre
de remarques ont pu être prises en compte. Bref c’est une
nouvelle version qui est maintenant prête.
Ces panneaux s’intitulent :
1) des rencontres
2) des temps de prière et de célébration
3) des groupes de solidarité
4) des activités artistiques
5) des ateliers de réflexion et de formation
6) l’animation pastorale. Ils seront disposés dans les sous-verre
sur supports métalliques qui sont actuellement soit à l’entrée
de l’église soit dans l’église. Sous chacun
d’eux sera fixé un caisson qui pourra contenir toute la documentation
se rapportant à l’activité.
Exemple : sous le panneau Solidarité, des dépliants
ou lettres d’information de SNC, RCI, l’Homme debout…
seront rangés. La personne qui fera l’Accueil aura ainsi
à sa disposition plus d’informations que celles dont elle
dispose actuellement.
Par ailleurs, les panneaux d’information sous-verre
qui sont actuellement au dessus des tables entre les piliers à
l’entrée de la chapelle seront utilisés :
1) par la commission Partage. 2) pour l’actualité des groupes
(comme actuellement, entre autres, le groupe Cinéma) ou l’actualité
du monde.
Catherine-Marie Vernier est à la disposition de ceux
et celles qui voudront diffuser des informations sur ces panneaux. Elle
leur donnera notamment les caractéristiques graphiques pour que
les couleurs soient respectées. Ex : un débat organisé
sera affiché sur un papier de la même couleur que le panneau
« Des ateliers de réflexion et de formation » ; idem
pour une soirée inter-
religieuse : l’annonce en sera faite sur une affiche
de la même couleur que le panneau « des temps de prière
et de célébration », etc.
Il n’y aura plus ni sous le porche de la rue de la
Verrerie ni à l’entrée de l’église la
différenciation entre « paroisse » et « centre
pastoral » puisque ces informations ne sont pas prioritaires pour
les passants et qu’elles figurent à l’intérieur
sur le panneau « l’animation pastorale ». Un seul panneau
sera installé : « Bienvenue à l’église
Saint Merry ».
L’ancien espace d’accueil (derrière les
claustras de bois, à droite en entrant par la rue Saint-Martin)
va être aménagé en espace de recueillement. Une rencontre
avec l’architecte est prévue début décembre.
Il sera recouvert d’un velum afin de permettre son chauffage l’hiver
et créera une intimité qui invitera au recueillement.
MARIE-ODILE BARBIER-BOUVET
* ces panneaux délimiteront l’espace Accueil. Celui-ci sera,
rappelons-le, près du secrétariat, c’est-à-dire
à gauche de l’autel de la chapelle de la communion
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DEVELOPPEMENT DURABLE ET FOI CHRETIENNE
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Lors de la 82ème session des Semaines Sociales qui
s’est tenue récemment à Paris, Elena Lasida est intervenue
sur le thème du développement durable et son lien avec notre
foi chrétienne, cela à partir d’une réflexion
collective, en elle-même expérience de développement
durable, menée à Justice et Paix.
Ci-dessous la synthèse de cette intervention telle qu’elle
est parue dans le Paris Notre Dame du 22.11.07 ; il est possible d’écouter
l’intégralité de cette conférence sur le site
du Jour du Seigneur :
http://www.lejourduseigneur.com/accueil/l_evenement/web_tv_les_conferences_des_semaines_sociales
Transformer la menace en promesse
Face aux limites environnementales auxquelles aujourd’hui nous sommes
confrontés, de nombreuses voix s’élèvent en
faveur du « moins » : moins de consommation, moins de production,
moins de croissance, moins de mobilité. Mais s’agit-il surtout
de freiner la marche pour pouvoir durer plus longtemps ? Ou ces limites
nous donnent-elles aujourd’hui la possibilité de penser nos
modes de développement d’une manière radicalement
nouvelle ? Si nous focalisons l’attention uniquement dans le «
moins » c'est-à-dire dans ce que nous avons à réduire
et à perdre, ceci signifie que nous croyons qu’il y a un
seul modèle de développement possible, et qu’il s’agit
de le ralentir pour le faire durer. Mettre l’accent uniquement dans
le « moins » signifie qu’il n’y a pas d’avenir
nouveau devant nous, juste du déjà connu, qu’il faut
faire durer. Est-ce que les limites auxquelles nous sommes confrontés
aujourd’hui nous permettent d’imaginer un avenir différent
? Est-ce qu’elles libèrent des capacités nouvelles
? Est-ce qu’elles nous permettent de dire autrement la vie et ce
qui fait vivre ?
Je crois qu’il existe aujourd’hui une multiplicité
d’initiatives liées au développement durable qui révèlent
les différents « plus » qu’on pourrait gagner
avec un mode de vie différent : moins de rapidité mais plus
de relation, moins de mobilité mais plus d’enracinement,
moins de productivité mais plus de proximité. Ces initiatives
multiples disent la vie autrement : à travers l’attente et
la surprise plutôt qu’à travers l’immédiateté
et le contrôle ; à travers la liberté conçue
comme responsabilité partagée plutôt que la liberté
comme indépendance ; à travers la manière d’être
présent et d’habiter l’espace plutôt qu’à
travers la mobilité permanente.
(… ) Le développement durable nous invite à revisiter
notre représentation de l’avenir : comment transformer la
menace en promesse, la limite en nouveau possible ? Il nous faut développer
une éthique de la limite. O, l’éthique de la limite
résonne très fortement avec ce qui constitue l’un
des principaux mystères de notre foi chrétienne : la résurrection.
Car la résurrection n’est pas tellement la vie après
la mort, ou la vie contre la mort, mais plutôt la vie qui traverse
la mort, la vie qui se fraie passage et qui émerge là où
l’on ne l’attend pas. Et en ce sens-là la résurrection
renvoie à une expérience profondément humaine qui
puisse exister : celle de l’échec qui ouvre au radicalement
nouveau, celle de la limite qui libère une capacité nouvelle,
celle du vide qui se met à désirer la vie.
ELENA LASIDA*
*Elena Lasida est économiste, chargée de mission à
Justice et Paix, maître de conférence à l’Institut
catholique de Paris, présidente du Réseau Chrétiens
Immigrés.
Elle est aussi notre amie au CPHB.
Centre Pastoral Halles-Beaubourg 76 rue de la Verrerie, 75004 PARIS Tél.
01 42 71 93 93
Fax. 01 42 71 53 33 www.saintmerri.org - cphb.merri@wanadoo.
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