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LE PAPIER
Décembre 2007


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DIMANCHE 13 JANVIER 2008
ELECTION DE 3 NOUVEAUX MEMBRES A L’EQUIPE PASTORALE
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Vous le savez, nous sommes de nouveau en période électorale… pour le CPHB ! Nous devions élire en juin deux candidats en remplacement d’Anne René-Bazin et de Michel Bouvard. Par manque de candidats, nous renouvelons les élections.


Nous avons recueilli, le 5 décembre dernier les nominations proposées par les groupes : 25 au total.
Voici la liste : Blandine Aurenche, Blandine Ayoub, Danièle Ballet, Sébastien Bergouneau, Eliane Brouard, Jean-Philippe Browaeys, Denis Caillet, Jacques Dejean, Laurent d’Ersu, Jean Guillaumel, Benoît Guillou, Myriam Glorieux, Marie-José Lecat-Deschamps, Valérie Le Peltier, Joséphine de Linde, Arnaud Malgorn, Marie-Antoinette Maugeais, Alexandra Nègre, Didier Peny, Gerardo Ramos, Raphael René-Bazin, Christophe Saconney, Alain et Nathalie Thillay, Marie-Catherine Vernier

Voici le planning des prochaines étapes :
- Dîner rencontre des nominés avec l’équipe pastorale : mercredi 12 décembre
- Présentation des candidats : dimanche 6 janvier, lors de la célébration
- Elections : dimanche 13 janvier, dans l’église de 10h45 à 11h15 et à la fin de la célébration. Le dépouillement aura lieu dans l’église à l’issue du vote. Les résultats seront proclamés immédiatement.
Est électeur toute personne majeure inscrite sur la liste remise à jour suite à l’affichage dans l’église les deux dimanches précédents. Il sera possible de voter par correspondance.


Etre à l’équipe pastorale, c’est vivre la co-responsabilité, fondement du Centre Pastoral, dans un rôle de coordination et de prospective.
C’est être suffisamment attaché à notre communauté pour vouloir qu’elle soit vivante, en matière de projets, d’harmonie, d'ouverture.
C’est un service à assumer pendant 3 ans pour que le Centre Pastoral soit témoin de l’évangile dans l’accueil et la recherche d’une parole d’église pour le monde présent et à venir.

Que chacun d’entre-nous accompagne les nominés dans leur réflexion.

L’EQUIPE PASTORALE




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COMMISSION PARTAGE
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Le CPHB a achevé en 2007, par l’intermédiaire de la commission partage, son soutien au projet de maison d’accueil « Casa San Martin de Porres » à Montevideo en Uruguay (2004-2007).


- 1999 : des membres de la communauté Notre Dame du Rosaire et Saint-Dominique s’engagent dans une « pastorale sociale » et proposent leur aide à l’hôpital Rosell (seul centre des enfants grands brûlés du pays) à proximité. Une assistante sociale leur suggère d’ouvrir une maison pour aide à l’hôpital Rosell (seul centre des enfants grands brûlés du pays) à proximité. Une assistante sociale leur suggère d’ouvrir une maison pour héberger de nuit les mères qui viennent de l’intérieur du pays, au lieu qu’elles dorment dans les couloirs de l’hôpital. Un premier local est loué avec leurs fonds propres.
2001-2002 : le foyer de nuit devient maison d’accueil. Après avoir reçu l’aide temporaire d’une fondation, il faut trouver des fonds pour pérenniser les 12 lits. L’achat d’une maison est la plus sûre garantie de ne pas être délogé. C’est dans ce cadre que la commission partage est sollicitée et donne son accord pour le CPHB.
2007 : une lettre de remerciements des responsables de San Martin de Porres à la commission partage qui a contribué pour 4.500 euros entre 2004 et 2007 et qui met fin à ce projet dont Elena rend compte à Saint-Merri au micro des nouvelles de novembre.

Témoignage sur un micro-projet porteur de vie et d’espérance :
« Bonjour gentilles dames, comment allez-vous ? (…) Il y a des soirs où je voyage dans l’imaginaire et je vous vois chacune et c’est tellement agréable de me souvenir de tout ce que j’ai vécu là-bas. Ce fut très intense, très difficile et dur, mais les bons moments ont tellement amorti que je me sens apaisée. Je suis de celles qui pensent que la mort ne me sépare pas de mon fils (…). Je ne comprends pas pourquoi tout cela m’est arrivé mais je veux vous dire que maintenant ma famille entière a mûri complètement. Nous nous parlons mais le plus important est que nous nous « écoutons ». (…) Wilma, on s’étonne de ton obsession pour la propreté et ton éternelle préoccupation pour savoir si « j’avais mangé ». C’était bon de savoir que quelqu’un s’en préoccupait. Cela m’aidait à ne pas me sentir si seule. Carmen, la nuit d’avant les évènements, je ne sais si tu t’en souviens, quand je dansais et chantais avec la petite fille de Julia parce que je sentais que le lendemain tout serait différent et tu sais que ce fut ainsi. Santiago n’a pas survécu mais à présent je sais qu’il est dans un lieu bien meilleur et qu’il ne souffre plus. (…) Embrassez beaucoup toutes les mamans que j’ai connues. Affections toutes particulières, un million de baisers et plaise à Dieu que je puisse vous voir bientôt. Ani. »
Ani, une maman de passage à San Martin de Porres, janvier 2006.


Par ailleurs, Thérèse Garnier et Anne-Marie Cellié ont quitté le groupe tandis que Marie-José Lecat-Deschamps, Nathalie et Alain Thillay ont rejoint Myriam Glorieux, Brigitte Delaporte, Marie-Hélène Perrot, Anne Pisarra et Henri Villain. Merci à elles et bienvenue aux nouveaux.

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FESTIVAL A L’OMBRE DU CIEL
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Ce festival touche à sa fin et la crèche sera le point final des manifestations de cet automne. Notre objectif d’entrer avec les artistes dans une confrontation avec le monde, de « ressourcer » notre acte de foi pour aujourd’hui, a pour beaucoup d’entre nous été atteint, reste à le partager avec tous. Ce festival est le fruit du travail d’une équipe de membres de la communauté accompagnés de quelques personnes extérieures (Isabelle Renaud Chamska, de Art Culture et foi, Jean de Loisy du centre Pompidou, des théologiens… et des personnes tout simplement enthousiasmées par le projet qui sont venues soutenir notre travail). Ce festival a permis à ceux qui le désiraient de partager avec les artistes des moments assez incroyables dans des soirées variées.
Pour mémoire je rappellerai les différents artistes venus s’exprimer au milieu de nous :
• Tout d’abord Serge de Laubier avec son équipe de Puce Muse pour la Nuit Blanche.
• Christine et Achille ont chanté sur le plateau un soir d’octobre.
• Sur ce même plateau est venu danser Elsa Wolliaston avec la contrebasse de Joëlle Léandre.
• Puis ce fut une composition musicale créée pour ce festival par Pierre Bernard et son équipe de musiciens.
• Barbara Dao, membre de la communauté, a écrit La goutte d’argent qui a été présentée en lecture par un groupe de comédiens dirigés par Nicolas Delétoille.
• Hugo Bonamin (l’artiste des chaises de la Nuit Blanche 2005), « en résidence » dans la cave de Saint Merry, présente dans les chapelles du chœur les toiles qu’il a réalisées cet automne dans son atelier souterrain. Une coupole, dont vous pouvez voir le squelette (une grosse araignée) en bois dans la chapelle de la communion, sera montée au-dessus du parquet et nous vous laissons la surprise…
• Enfin Yann Le Crouhennec est venu passer un bout de week-end avec les 7-11 ans de la communauté. Il a réalisé des photos des enfants portant des costumes, costumes faits par Catherine Marie Vernier, à partir - en ce qui concerne les couleurs et les matières - de tableaux de la nativité de différentes époques de l’histoire de l’art. Les photos de la crèche de Yann seront présentées dans l’église et y resteront le temps de Noël.
Ces soirées ont chacune été pour nous l’occasion de passer un moment après le spectacle, sur le parquet, autour d’un verre avec les artistes et de parler très librement avec eux de leur travail, de leur création, de la place de leur art dans la vie… Des dialogues étonnants, animés et parfois même impressionnants.
• Il est difficile de rendre compte ici de ce qui a été dit, tant chacun y a trouvé son miel ! C’est pourquoi nous avons choisi, lors de la soirée « de clôture », de demander à des membres de la communauté de témoigner de ce qu’ils avaient vécu ces soirées-là et de la manière dont ils avaient été touchés par ces artistes. Un film fait par Clément Gourand -celui qui avait déjà fait le film sur la nuit blanche 2005- a lui aussi, été un témoignage très personnel et vibrant sur l’ensemble de ce festival.
Quelques idées retenues, mais bien pauvres, par rapport à l’ensemble : la place -physique- des artistes, quels qu’ils soient dans ce lieu : « le plateau de Saint Merry » un lieu unique pour chacun d’entre eux qui les a marqués profondément… Une proximité -presque une intimité- avec le public, qui a pris tout son sens par les paroles échangées après le spectacle… Des paroles qui se sont libérées et envolées pour le plus grand bonheur de beaucoup.

« Ce dont on ne peut parler, c’est cela qu’il faut dire »

Frédéric Boyer est venu, lors de la soirée « de clôture », nous proposer sa parole au travers de son travail de traduction : dire au travers des mots d’un, dans une autre langue. C’était encore entendre une autre parole…
Et enfin la communauté présente ce soir-là a pu, elle aussi donner son expression au travers d’une cantate improvisée autour de Pascal Pistone -bien connu des fans de l’Accueil Musical- au piano et notre organiste Jean Marc Leblanc du haut de sa tribune.

Tout ceci est un peu rapide, un peu brouillon, mais il y a trop à dire ou à entendre sur ces 3 mois de festival. Nous vous proposons donc de nous retrouver (date à préciser) pour faire un peu un bilan, de voir où tout ceci nous a menés, nous mène et nous mènera. Il est certain que ces moments vécus par beaucoup d’entre nous méritent d’être partagés et constituer du grain à moudre pour la communauté du CPHB

FLORENCE CARILLON

VADEMECUM POUR LA PREPARATION DES LITURGIES DU DIMANCHE


Le groupe Foi et célébration a déjà travaillé sur la Parole et nous avons eu deux réunions très vivantes et constructives l'an dernier sur ce sujet.
Vient maintenant un vademecum qui doit nous guider lors de la préparation des célébrations, et nous encourager à y participer.
Il tient compte des propositions émises lors de nos échanges.

1/ S'accueillir de façon conviviale
Si tous ne se connaissent pas, proposer que chacun se présente brièvement.
En fin de réunion, lorsque la préparation a lieu à 19 h 30, une collation est prévue pour ceux qui désirent poursuivre cet échange amical.

2/ Désigner le modérateur de séance qui veillera à la gestion du temps, à une bonne circulation de la parole entre tous, à ne rien oublier…du présent vademecum.

3/ Rappeler le déroulement de la préparation
Si certains viennent pour la 1ère fois ou ne sont pas des habitués, rappeler que sur environ 1 h 30 :
- la moitié du temps peut être consacrée à un partage sur les textes proposés par la liturgie pour rechercher les axes possibles de la célébration,
- l'autre moitié est à préserver pour avoir le temps de « construire » la liturgie autour du fil conducteur retenu.

4/ Si des représentants d’un ou plusieurs groupes se joignent à la préparation, préciser que leurs propositions seront les bienvenues pour contribuer à trouver un fil conducteur et à construire la célébration sur cet axe.

5/ Lire les textes de la liturgie
- de façon suivie
- sans omettre le psaume

6/ Resituer brièvement un ou plusieurs textes dans leur contexte historique (rédaction, relectures), le livre dont ils sont extraits.
(souvent nécessaire pour ceux du Premier testament ; parfois pour les épîtres ou les évangiles)
La liturgie met en relation - et souvent en tension - les textes du Premier et du Nouveau
Testaments.

7/ Temps de partage sur les textes

8/ Reformuler des interventions pour permettre de cerner des pistes possibles pour le fil conducteur de la célébration

9/ Résumer les idées dégagées lors du partage pour choisir le fil conducteur et repérer les « briques » possibles de la construction (phrases pivot dans les textes ?)

10/ Chercher quelle chronologie des textes parait la mieux adaptée pour :
- rendre compte des questionnements que ces textes font surgir
- indiquer les apports successifs des relectures dans la foi susciter une réponse personnelle et communautaire, faire apparaître le mieux possible le fil conducteur
…/…


…/…

11/ Un temps de micro libre ou de partage en 6 x 6 peut être retenu pour amplifier cette démarche de questionnement et d’expression plurielle de la foi. La durée de la liturgie de la parole ne doit cependant pas être trop allongée (équilibre à trouver avec le nombre de lectures et de commentaires)

12/ Penser à un geste symbolique possible.
Il peut notamment se situer lors du déplacement vers le choeur, espace-temps qui sépare et unit la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique.

13/ Chercher des chants et des refrains : ils constituent des points d'appui et des « liants » de la célébration. Comme les bonnes « sauces » mettent en valeur les mets de qualité, un chant prépare ou prolonge l'intériorisation de textes et d'interventions. Il exprime une prière communautaire.

14/ Le temps de l'orgue est aussi à préciser - comme les temps de silence - ; il faut les prévoir sur le déroulé de la célébration. L’organiste n’étant pas vu par l’assemblée quand il joue, il serait souhaitable, de temps à autre, de le nommer et de le remercier (attention cependant à l’équilibre entre nos deux co-titulaires). La montée au chœur est un temps privilégié d’expression par l’orgue de la « couleur » de la célébration. Les temps de silence sont des respirations nécessaires. La méditation et la prière personnelles peuvent habiter ces temps de musique et de silence.

15/ Le choix d'écrire une prière pour le monde peut être fait pour mieux actualiser la Parole. Il est souhaitable de ne pas dépasser trois ou quatre intentions et qu'elles soient concises.

16/ Choisir la phrase du lutrin et de la feuille liturgique (courte ou quelques mots) en ayant à l’esprit qu’elle est lue par les passants pendant la semaine.

17/ Répartir les lectures retenues entre participants
Si la même personne lit le texte et l'introduit ou le commente, penser à bien annoncer le texte proclamé (Lecture du Livre de... ; Evangile selon...)
Une façon particulière d'acclamer la parole de Dieu peut être retenue (Alléluia, « Acclamons la parole de Dieu ».....) mais là aussi l'innovation est préférable à la répétition.

18/ Organiser et répartir les interventions les unes par rapport aux autres, entre ceux qui acceptent de prendre la parole et de reprendre ce qui a été exprimé par le groupe. Le mot d'accueil invite les membres de l'assemblée encore dispersés à se rassembler pour la liturgie de la Parole ; il est court (1 à 2 mn) et doit permettre d'annoncer et d'introduire le fil conducteur sans l'expliciter. Il doit même « créer de la frustration » à l’annonce du thème de l’échange de la préparation. Il rappelle aussi que la communauté accueille mais à l’invitation du Père, de son Fils et de l’Esprit qui les unit et nous rassemble (selon une phrase à écrire plutôt qu’une formule à reprendre) ; Il est suivi de l’entrée en prière par le chant (qui n’est pas une répétition ; même l’apprentissage d’un nouveau refrain peut être priant) et du premier temps d'orgue.

Les interventions ultérieures sont également courtes et ciblées ; elles développent le fil conducteur selon une approche singulière. L'expérience et la réflexion livrées ouvrent des perspectives et des questionnements pour l'ensemble de la communauté.

GROUPE PAROLE ET CELEBRATION


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RENCONTRES D’AUTOMNE A SAINT MERRY
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Deux temps de rencontre cet automne : la célébration des « Morts de la Rue », la veillée Fraternité-Sida. Deux moments forts, imagés, chargés de l’ailleurs, plus larges que les murs de l’église… En même temps, deux réseaux de solidarité se retrouvent dans une espèce d’intimité, de facilité de contacts apportée par ce lieu à dimension humaine.


Les « Morts de la rue », le mardi 13 novembre : des oriflammes partout, de toutes les couleurs, dont chacun porte le nom d’un disparu. En suivant ces oriflammes, on évoque chacun de ces morts, de tous âges, parfois anonymes. Litanie alternée avec une succession de prières, bouddhiste, orthodoxe, juive : l’interreligieux non sur des débats théologiques, mais dans le partage des prières de chacun…
Et ensuite une collation, potage brûlant et poulet grillé, des échanges avec ceux qui continuent, au quotidien, ce chemin initié par Saint Merry, militants infatigables et attentifs : merci Cécile, animatrice du collectif.

La veillée « Fraternité Sida », le vendredi 30 novembre : des images du monde, de partout, des superbes textes, si humains que spirituels - l’histoire de l’âne en témoigne -, des chants, et un grand Christ en fil de fer, si nu, la tête penchée, que chacun - chrétien ou non chrétien - a fleuri.
La grande bénédiction finale de Stéphane le pasteur, les bras largement ouverts

Ces deux soirées, la vie proche de la mort, la fragilité qui rapproche les cœurs, la prière qui unit. Deux soirées témoignant de la force d’une vie de communauté, de solidarité, d’un temps de rencontre de petits groupes qui toute l’année luttent, aident, soutiennent, échangent entre eux… et pour certains prient ensemble, pour eux et pour leurs frères. Deux soirées dans un grand climat d’amitié.

, J’ai été heureuse que Saint Merry et le CPHB puissent être ouverts à ces grands moments de fraternité, et aident à tisser ces réseaux du monde. « Humanité évangélique », ainsi parle Joseph Moingt.


L’histoire d’un âne
Un jour, l’âne d’un fermier tomba dans un puits.
L’animal gémissait pitoyablement pendant des heures et le fermier se demandait quoi faire.
Finalement, il décida que l’animal était trop vieux et que le puits devait disparaître de toute façon, et qu’il n’était donc pas rentable de récupérer l’âne. Il invita tous ses voisins à venir et l’aider. Tous se saisissent d’une pelle et commencent à enterrer le puits.
Au début, l’âne réalisa ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, au bout de quelques secondes, à la stupéfaction de chacun, il se tut. Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda finalement dans le fond du puits fut très étonné de ce qu’il vit. Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l’âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l’animal, il se secouait et montait dessus...Bientôt, à la grande surprise de chacun, l’âne sortit hors du puits et se mit à trotter !
La vie peut parfois essayer de nous engloutir de toutes sortes d’ordures. Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer. Chacun de nos ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en nous souvenant de cette histoire.

ANNE RENE-BAZIN



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EGLISE HABITEE
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Maintenant que les travaux entrepris par la Mairie de Paris se terminent, que les engins et outils qui encombraient la Chapelle des expositions s’en vont, l’équipe de l’Eglise habitée se remet à l’ouvrage !
Elle avait étudié avant l’été le « cahier de doléances » sur lequel la communauté s’était exprimée à propos des 6 projets de panneaux colorés présentant les activités de Saint-Merry.* Un certaine nombre de remarques ont pu être prises en compte. Bref c’est une nouvelle version qui est maintenant prête.

Ces panneaux s’intitulent :
1) des rencontres
2) des temps de prière et de célébration
3) des groupes de solidarité
4) des activités artistiques
5) des ateliers de réflexion et de formation
6) l’animation pastorale. Ils seront disposés dans les sous-verre sur supports métalliques qui sont actuellement soit à l’entrée de l’église soit dans l’église. Sous chacun d’eux sera fixé un caisson qui pourra contenir toute la documentation se rapportant à l’activité.

Exemple : sous le panneau Solidarité, des dépliants ou lettres d’information de SNC, RCI, l’Homme debout… seront rangés. La personne qui fera l’Accueil aura ainsi à sa disposition plus d’informations que celles dont elle dispose actuellement.

Par ailleurs, les panneaux d’information sous-verre qui sont actuellement au dessus des tables entre les piliers à l’entrée de la chapelle seront utilisés :
1) par la commission Partage. 2) pour l’actualité des groupes (comme actuellement, entre autres, le groupe Cinéma) ou l’actualité du monde.

Catherine-Marie Vernier est à la disposition de ceux et celles qui voudront diffuser des informations sur ces panneaux. Elle leur donnera notamment les caractéristiques graphiques pour que les couleurs soient respectées. Ex : un débat organisé sera affiché sur un papier de la même couleur que le panneau « Des ateliers de réflexion et de formation » ; idem pour une soirée inter-

religieuse : l’annonce en sera faite sur une affiche de la même couleur que le panneau « des temps de prière et de célébration », etc.

Il n’y aura plus ni sous le porche de la rue de la Verrerie ni à l’entrée de l’église la différenciation entre « paroisse » et « centre pastoral » puisque ces informations ne sont pas prioritaires pour les passants et qu’elles figurent à l’intérieur sur le panneau « l’animation pastorale ». Un seul panneau sera installé : « Bienvenue à l’église Saint Merry ».

L’ancien espace d’accueil (derrière les claustras de bois, à droite en entrant par la rue Saint-Martin) va être aménagé en espace de recueillement. Une rencontre avec l’architecte est prévue début décembre. Il sera recouvert d’un velum afin de permettre son chauffage l’hiver et créera une intimité qui invitera au recueillement.

MARIE-ODILE BARBIER-BOUVET

* ces panneaux délimiteront l’espace Accueil. Celui-ci sera, rappelons-le, près du secrétariat, c’est-à-dire à gauche de l’autel de la chapelle de la communion
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DEVELOPPEMENT DURABLE ET FOI CHRETIENNE
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Lors de la 82ème session des Semaines Sociales qui s’est tenue récemment à Paris, Elena Lasida est intervenue sur le thème du développement durable et son lien avec notre foi chrétienne, cela à partir d’une réflexion collective, en elle-même expérience de développement durable, menée à Justice et Paix.
Ci-dessous la synthèse de cette intervention telle qu’elle est parue dans le Paris Notre Dame du 22.11.07 ; il est possible d’écouter l’intégralité de cette conférence sur le site du Jour du Seigneur :
http://www.lejourduseigneur.com/accueil/l_evenement/web_tv_les_conferences_des_semaines_sociales

Transformer la menace en promesse
Face aux limites environnementales auxquelles aujourd’hui nous sommes confrontés, de nombreuses voix s’élèvent en faveur du « moins » : moins de consommation, moins de production, moins de croissance, moins de mobilité. Mais s’agit-il surtout de freiner la marche pour pouvoir durer plus longtemps ? Ou ces limites nous donnent-elles aujourd’hui la possibilité de penser nos modes de développement d’une manière radicalement nouvelle ? Si nous focalisons l’attention uniquement dans le « moins » c'est-à-dire dans ce que nous avons à réduire et à perdre, ceci signifie que nous croyons qu’il y a un seul modèle de développement possible, et qu’il s’agit de le ralentir pour le faire durer. Mettre l’accent uniquement dans le « moins » signifie qu’il n’y a pas d’avenir nouveau devant nous, juste du déjà connu, qu’il faut faire durer. Est-ce que les limites auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui nous permettent d’imaginer un avenir différent ? Est-ce qu’elles libèrent des capacités nouvelles ? Est-ce qu’elles nous permettent de dire autrement la vie et ce qui fait vivre ?
Je crois qu’il existe aujourd’hui une multiplicité d’initiatives liées au développement durable qui révèlent les différents « plus » qu’on pourrait gagner avec un mode de vie différent : moins de rapidité mais plus de relation, moins de mobilité mais plus d’enracinement, moins de productivité mais plus de proximité. Ces initiatives multiples disent la vie autrement : à travers l’attente et la surprise plutôt qu’à travers l’immédiateté et le contrôle ; à travers la liberté conçue comme responsabilité partagée plutôt que la liberté comme indépendance ; à travers la manière d’être présent et d’habiter l’espace plutôt qu’à travers la mobilité permanente.
(… ) Le développement durable nous invite à revisiter notre représentation de l’avenir : comment transformer la menace en promesse, la limite en nouveau possible ? Il nous faut développer une éthique de la limite. O, l’éthique de la limite résonne très fortement avec ce qui constitue l’un des principaux mystères de notre foi chrétienne : la résurrection. Car la résurrection n’est pas tellement la vie après la mort, ou la vie contre la mort, mais plutôt la vie qui traverse la mort, la vie qui se fraie passage et qui émerge là où l’on ne l’attend pas. Et en ce sens-là la résurrection renvoie à une expérience profondément humaine qui puisse exister : celle de l’échec qui ouvre au radicalement nouveau, celle de la limite qui libère une capacité nouvelle, celle du vide qui se met à désirer la vie.

ELENA LASIDA*


*Elena Lasida est économiste, chargée de mission à Justice et Paix, maître de conférence à l’Institut catholique de Paris, présidente du Réseau Chrétiens Immigrés.
Elle est aussi notre amie au CPHB.

Centre Pastoral Halles-Beaubourg 76 rue de la Verrerie, 75004 PARIS Tél. 01 42 71 93 93
Fax. 01 42 71 53 33 www.saintmerri.org - cphb.merri@wanadoo.

 



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