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Dimanche 24 février
2013 " C'est ta face, Seigneur, que je cherche ! " Lectures Entrée en prière par les chants La transfiguration, Alain Cabantous Bienvenue à tous, à chacune et
à chacun, familiers des lieux ou gens de passage venus célébrer
avec nous. Bienvenue également aux enfants qui aujourd’hui
nous préparent une petite surprise. Alain Clément Homélie Le récit de la Transfiguration apporte un élément de réponse à l’énigmatique silence de Dieu. La plupart des exégètes pensent qu’il correspond à un procédé littéraire permettant à l’évangéliste de rappeler à l’auditeur ou au lecteur que les gestes et les paroles de Jésus durant son ministère ne peuvent se comprendre dans leur profondeur que si on se rappelle que cet homme de Nazareth (dont on raconte l’histoire) est mort et a ressuscité. Ce que ne pouvaient savoir et, donc, comprendre, les disciples. Et qui est donc ce Jésus « mort et ressuscité » que révèle la Transfiguration ? Jésus, nouvel Adam (Paul), est l’homme libre (ou qui accède à sa liberté) et qui va jusqu’au bout de cette liberté, qui l’assume pleinement. C’est en cela qu’il est « Fils de Dieu », et que l’on peut parler de « filiation ». Il est Fils dans la mesure où il vit de la liberté que lui donne (le don) le Père. La Transfiguration est, à travers Jésus, la révélation de qui est l’homme (l’homme ou la femme), vraiment homme. Et cette identité-là passe par la liberté. Cette Transfiguration nous renvoie donc à notre propre histoire. Pour faire passer cette réalité, Luc fait appel à un langage (une représentation qui est aussi une mise en scène). Pas un mythe. Pas une légende. Mais une poésie qui permet à l’âme de parler à l’âme, au-delà de la raison. A l’archaïque, au-delà des peurs et des angoisses. A l’Eglise d’aujourd’hui d’user de la même audace que Luc. A elle d’inventer un nouveau langage pour dire aux hommes d’aujourd’hui, dans cette société post-moderne, qu’être homme, c’est inventer l’homme dans une nouvelle liberté. Et quand je parle de l’Eglise, je pense d’abord à la communauté de Saint-Merri. Cette communauté invente déjà un langage pour dire l’homme et, à travers lui, pour dire Dieu : des concerts de musique contemporaine à la solidarité des sans-papiers, pour ne prendre que ces exemples, une parole se dit sur le réel de l’homme d’aujourd’hui. Mais il s’agit de poursuivre cette créativité et d’être sans cesse en éveil : le signe n’est signe que dans la mesure où il participe à la nouveauté, que s’il est « événement ». Que les oiseaux du ciel de Saint-Merri, qui sont aujourd’hui invisibles mais dont on entend encore battre les ailes, continuent de voler dans notre imaginaire. Daniel Duigou Seigneur Martine Roger-Machart
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