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Dimanche 9 décembre
2012 . Lectures Bonjour à tous, soyez les bienvenus vous qui êtes
venus partager le pain et la parole, que vous soyiez de passage ou amis
de la communauté. La célébration a été préparée
principalement par le pôle solidarité qui essaie par ses
actions, là où nous sommes, d’apporter des pierres
pour combler les ravins et aplanir la terre, afin que tout homme puisse
vivre dans la dignité. Marie-José Lecat-Deschamps Baruc, Luc et Paul - trois textes en parfaite cohérence,
en parfaite résonnance, avec des changements de tonalité.
C’est peu dire que l’Ancien Testament est habité de contrastes saisissants, allant de violences extrêmes à des bonheurs intenses, d’un Dieu punisseur à un Dieu plein de tendresse. Aujourd’hui, nous pouvons savourer la joie et la force du livre de Baruc. Dieu annonce et promet la sortie de l’exil… « Dieu conduira Israël dans la joie à la lumière de sa gloire, lui donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice ». Attendre et espérer ! L’attente, un état qui recouvre tant de situations. Attendre une naissance bien sûr mais aussi attendre un verdict, l’issue d’une opération, le retour d’un enfant, le rendez-vous avec l’amour de sa vie, attendre dans la confiance, mais aussi parfois dans l’angoisse. Et pourtant, le pire n’est-il pas de ne plus rien attendre ! L’avent serait-il l’attente d’un Messie, qui va venir tout arranger en arrêtant les guerres et en apportant à tous la paix et la prospérité.
C’est alors Luc toujours pragmatique qui vient perturber l’attente et se mettre en travers : le Seigneur ne viendra que si on lui prépare le chemin ! C’est Dieu qui nous fait entrer dans son histoire pour accomplir et faire advenir le Royaume. C’est en aplanissant la route que nous accompagnons sa venue. Il faut remarquer au passage que Luc inscrit son récit avec précision dans le temps et la géographie et qu’il mentionne des provinces juives et païennes. A travers nos déserts, pour combler les ravins, pour abaisser les collines, pour rendre droits les passages tortueux, quels chemins allons nous tracer ? C’est là que l’apôtre Paul nous donne courage et confiance : l’amour que nous nous portons doit nous faire progresser dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance qui nous fait discerner ce qui est le plus important. Clairvoyance et discernement, c’est le cœur et l’intelligence guidés par l’amour. Clairvoyance et discernement, d’abord avec nos propres contradictions : comment rejoindre les exclus en vérité, si nous sommes nous-mêmes auteurs ou complices d’exclusions dans nos familles, dans notre communauté, dans notre société. Nous savons bien dans le secret de notre cœur ce qu’il faut redresser, les jugements qu’il faut réviser, les amnisties qu’il faudrait décider. C’est à moi de discerner ce que je dois abattre pour voir l’éclaircie. Quant à nos actions de solidarité, elles doivent s’inscrire dans la recherche inlassable de solutions politiques dans un contexte où les précarisations se développent, parfois à notre insu. Même si nous pouvons ressentir un sentiment d’impuissance devant cette mondialisation qui pourrait laisser croire que nous ne pouvons plus rien maitriser, les initiatives et les engagements ne manquent pas pour ouvrir de nouveaux chemins vers des sociétés plus équitables qui fassent prévaloir les droits de l’homme, la fraternité et la Justice. Clairvoyance et discernement ! Nous ne devons pas défausser ces contradictions, mais au contraire les affronter, car la Vérité se retire sans bruit lorsque le compromis s’installe (la compromission…).(1) Alors dans le désert, préparons le chemin du Seigneur. C’est lui qui nous attend encore et encore… C’est en le reconnaissant à travers le pauvre, le malade, le prisonnier, en les mettant en capacité d’ouvrir leurs propres chemins que nous cheminons avec Lui. Ouvreurs de chemins, nous sommes de la Vérité avec l’immense
cohorte des saints et saintes de Dieu qui n’ont jamais fait parler
d’eux, mais qui héros du quotidien, ont aplani les routes
déformées pour que tout homme puisse voir le salut de Dieu. Jean-Marc Lavallart Méditation à la manière
d’une prière eucharistique Des promesses ? Nous en avons entendues souvent. Mais nous savons bien
qu’elles n’engagent que ceux qui les croient…Et pourtant
nous croyons dans tes promesses. Nous croyons dans les paroles de ton
Fils, notre Seigneur Jésus. Car quand la solidarité prend
des chemins coûteux, difficiles et à hauts risques, quand
l’amour s’exprime et parle sur une croix…Alors ton Esprit
parle aussi. Alors le Crucifié devient le Ressuscité. C’est
pour cela que maintenant nous te demandons que ce même Esprit nous
pousse à vivre, et qu’il fasse de ce pain et de ce vin, pauvres
signes de notre précieuse existence, les signes du Corps et du
Sang du Christ, de sa présence parmi nous. Jésus Asurmendi
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