Dimanche 04 novembre
31ème dimanche
"De quel amour j'aime ta loi"
Lectures
• Livre du Détéronome (Dt 6, 2-6)
• Lettre aux Hébreux (He 7, 23-28)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 12, 28-34)
Lettre aux Hébreux 7 :
Pour nous chrétien il n’y a plus de prêtres au sens
propre (au sens biblique) :
nos prêtres sont en fait des « ministres », ils remplissent
une mission .
Non pas le pouvoir de faire des sacrifices pour Dieu à la place
des autres,
mais la mission de rendre visible aux hommes, qu’ils sont à
leur place
quand ils se rassemblent autour du Christ, invisible mais présent.
Le « prêtre » pour nous est davantage sur le modèle
du disciple, de l’apôtre. Il est « appelé »
et « envoyé » par l’Église au nom du Christ.
Mais il en est de même de tous. Par notre baptême nous sommes
tous frères et sœurs, tous des prophètes qui rendent
vivante la parole reçue de Jésus,
tous des « prêtres du seul sacrifice » qui consiste
à aimer ses frères dans la paix, la justice et la pauvreté.
Jacques Merienne
Évangile de Marc 12 :
La chose à retenir de l’Évangile, c’est qu’il
n’y a qu’une seule manière « d’atteindre
» Dieu, c’est d’Aimer ses frères.
Jésus et le scribe se félicitent mutuellement d’avoir
raison, mais ils ne sont pas dans le même monde. La conclusion de
Jésus est « le scribe est tout proche du Royaume de Dieu,
cela ne suffit pas pour y entrer ». A tous ceux qui sont «
tout proches » Jésus propose toujours le dernier pas à
faire : « viens et suis-moi ! ». La Loi le scribe la connaît
bien, mais il ne croit pas, il n’a pas la foi. La foi n’est
pas un savoir de plus, c’est l’abandon de tout savoir pour
s’engager.
Il n’y a pas dans la foi le mépris du savoir, mais dans
la foi le savoir a une nouvelle place : il ne se prend pas pour la vérité,
au contraire il est constamment critiqué par la vérité
vivante de l’Esprit qui anime la foi.
Croire savoir, comme le scribe, est pire que de ne pas savoir, puisque
ce « savoir » est un corps vivant, qui donc évolue,
et doit à chaque génération, être retraduit
dans un langage renouvelé.
Mais méfions-nous de nous mêmes, croyants qui avons si vite
fait de transformer notre foi en savoir, certitudes, idéologies…
Notre monde, dominé par la communication tout azimut, nous y pousse.
La foi est une « bonne nouvelle » (c’est le mot même
d’Évangile), mais pas si on donne à ce mot le sens
« d’information nouvelle ». La foi n’est pas un
message, elle n’est pas une information, elle est une présence.
(qu’est-ce qui dans les informations que nous recevons jusqu’à
la saturation, nous « annonce » cette présence ?)
Nous sommes impressionnés par les moyens modernes de communication,
nous les employons nous-mêmes avec plus ou moins de bonheur, à
commencer par Internet. Des media électroniques et « virtuels
».
Mais les moyens les plus désincarnés ne sont pas les plus
aptes à annoncer l’incarnation. La plus forte technique de
communication nous la connaissons : c’est le face à face
avec un frère.
Nous opposons aux mass media un art vivant, un art d’artistes c’est-à-dire
un art incarné.
Le choix fait ici de dire la foi dans le langage d’aujourd’hui,
choix qui va parfois jusqu’à l’obsession absurde lorsqu’il
vire à l’idéologie formelle, repose pourtant sur la
plus vieille tradition de l’Église. Jésus «
écoute » la parole, dont il est l’incarnation, dans
la bouche de ceux qui viennent vers lui avec leurs propre mots : il répond
« ta foi t’as sauvé ».
Jacques Merienne
PREFACE 31º dimanche
Père,
Tu es notre seul Dieu, le Dieu unique.
Mais nous ne sommes pas tes seuls enfants, tes enfants uniques.
Tu est le Dieu de tous les hommes.
Ton Fils le rappelle en refusant de séparer
l’amour qu’il a pour Toi de l’amour qu’il a pour
ses frères.
Tu es son Père et notre Père non parce que tu en as le
titre
Mais parce que ton amour nous donnes la vie.
Chaque homme, chaque femme peuvent t’appeler : Père,
et pas seulement ceux qui se retrouvent dans des églises.
Ton Fils, Dieu unique et incarné, frère des hommes
Qui a pris au sein de l’humanité la place du plus humble
la place de l’esclave,
est le Dieu dont l’amour donne la vie à tous les hommes.
Jacques Merienne
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