Prises de paroles

 


jeudi 1er novembre

Fête de tous les saints

"Voici ceux qui te cherchent"

Lectures
• Apocalypse de saint Jean (Ap 7, 2-4.9-14)
• 1ère lettre de saint Jean (1 Jn 3, 1-3)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 1-12)

Suite à la Lecture de l’Apocalypse, chapitre 7
D’où viennent-ils tous ces gens ?
Jean a entendu les chiffres officiels : « cent quarante quatre mille », douze fois douze mille, et le texte complet de l’Apocalypse donne le nom de chacune des douze tribus d’Israël.
Mais « après cela », après le défilé des délégations officielles, de ceux qui portent le badge, qui sont marqués du sceau, Jean a vu, et non plus entendu, une foule immense et cette foule, elle, elle est impossible à dénombrer. C’est un peu comme au lendemain d’une manifestation : 144 000 selon la police , dix fois plus selon les manifestants.
Mais alors les Anciens semblent s’étonner : « Tous ces gens… d’où viennent-ils ? », d’où sortent-ils ? On ne les attendait pas. Et pourtant ils portent le vêtement blanc. Et s’ils portent le vêtement blanc, qui sont-ils ?
Étonnement et jubilation. Comme lors d’un rassemblement, lorsqu’on se retourne pour voir tous ceux qui suivent et que l’on remonte le cortège pour voir qui est en tête et que chemin faisant on rencontre de vieilles connaissances : « Tiens que fais-tu là ? Et toi ? » Étonnement et jubilation.
Ou encore lors de la disparition d’un être cher et que viennent à la cérémonie d’adieu des gens qui nous sont inconnus et qui pourtant lui étaient proches. « Tiens, vous le connaissiez vous aussi ? Vous l’aimiez ? ». Et l’on s’étonne et l’on se réjouit secrètement.
Ou encore comme ce matin, quand nous nous regardons les uns les autres et découvrons des visages inconnus, paroissiens de Saint-Merry, membres du Centre Pastoral Halles Beaubourg, gens de passage, tous venus célébrer la fête de Tous les Saints et de Toutes les Saintes, notre fête, et que nous nous demandons : « Tous ces gens, d’où viennent-ils ? ». Et nous nous étonnons, et nous nous réjouissons.
Seigneur, voici le peuple de ceux qui te cherchent.


Et pour savoir ce matin d’où vient notre voisin ou notre voisine, nous vous proposons, tout simplement, de lui dire vous-mêmes, en quelques mots, d’où vous venez.
Mon prénom est Jean, je viens d’Asnières sur Seine et je suis membre du CPHB.

Jean Verrier

: Math 5.

Les béatitudes ne sont pas un texte « religieux » au sens courant du terme,
Il ne parle pas de Dieu.
C’est un texte profondément humain, au sens d’humaniste : il parle de l’homme, il nous parle de nous.
C’est ce texte qui est au cœur de l’Évangile, donc au cœur de notre foi, et non pas un discours sur qui est Dieu (i.e. un discours sur la Trinité ou sur l’immaculée conception !).
Ce qui est au cœur de l’Évangile c’est que l’homme est capable d’être saint par lui-même. Il a en lui-même la lumière et la joie pour inventer sa propre vie.
C’est ce « potentiel » que Jésus vient révéler et réaliser.

Pour leur dire cela Jésus rassemble ses disciples.
Pour les gens de son époque, la vie collective est importante et essentielle, les fêtes de village, de pays, de calendrier religieux, sont fréquentes.
Pour nous ce rassemblement sont de plus en plus secondaires.
Il y a quand même les manifestation et les concerts, les parades, et la foule dans les rues pour les achats de Noël…
Savons-nous encore « nous rassembler » ? Faire peuple physiquement ? Si cela est impossible nos rassemblements liturgiques perdent leur sens.

Le premier nom des chrétiens est celui de « saints ».
Ce qui en fait un « peuple de saints », c’est qu’il s’aiment les uns les autres
comme Jésus les a aimés.

Être saint :
C’est repenser sa vie éclairé par le bonheur
C’est chercher et trouver la source du bonheur
C’est sortir de la solitude et entrer dans la joie du bonheur
C’est vivre sa vie comme le chemin unique du bonheur.

Jacques Merienne

Préface du 1er novembre 2012 : TOUSSAINT.
Père,
La Gloire et la victoire font de l’homme un héro,
le savoir et la doctrine font de l’homme un docteur,
l’argent et le pouvoir font de l’homme un puissant
la gloire, la doctrine et l’argent font sortir l’homme de son anonymat
ils lui permettent d’acquérir des titres et des honneurs

Ton fils a refusé tous les titres qu’on a voulu lui donner
il est resté ton Fils

Père,
La pauvreté et l’humilité font de l’homme un homme,
Les pleurs et la tendresse pour les siens font de l’homme un homme,
La paix et la justice font de l’homme un homme,
le chômage et l’exil font de l’homme un homme,
un homme anonyme
mais un homme qui se relève
un homme qui aime et qui espère
un homme qui croit en l’homme

Ton fils a voulu partager l’anonymat de l’homme simple
il a partagé sa peine et son combat
il a partagé son bonheur et sa fécondité
il a partagé sa vie

Ton fils a fait de tous les hommes ses frères et ses sœurs
il leur a donné le seul titre qui compte
celui de fils et filles de Dieu
et il leur a partagé sa joie

Jacques Merienne



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