Prises de paroles

 


Dimanche 16 septembre 2012
24ème dimanche


"Quel est ton nom ?"

Lectures
• Livre d'Isaïe (Is 50, 5-9a)
• Lettre de saint Jacques (Jc 2, 14-18)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 8, 27-35)

Accueil
Bonjour à tous Amis de la communauté….
et à vous venus nous rejoindre pour célébrer….

Aujourd’hui 29 édition des journées du patrimoine ! merveilleux
car depuis que nous sommes entrés dans le virtuel !
avec nos portables, nos consoles et tutti quanti, il est bon
de prendre le temps pour nous demander ce qui nous fait vivre !
ce que nos anciens nous ont donné
et tout ce qui leur ont permis de vivre !
Pour ma part que ma foi soit dans le virtuel, cela me semble triste, affligeant.!
Je suis atterré ! c’est pourquoi reprenons pieds sur terre, laissons le virtuel !
Septembre 2001 ! New York ! vous connaissez !
11 ans après la situation est grave et pas acceptable !
Aujourd’hui la situation des Roms en France ce n’est guère du virtuel !
et alors !
Et nous aurions tous à dire ce qui n’est guère du virtuel !
Il y aurait beaucoup à dire !
Oui il est difficile de vivre en frères dans notre monde.
Les textes de ce jour nous ouvrent un chemin, qui n’est guère virtuel !
mais qui sent bon la terre et qui est tellement humain !

Gérard Wybo


Livre d'Isaïe
Nous sommes au mois de septembre et nous célébrons le 24° dimanche
du temps « dit ordinaire » et pourtant avec ce texte d’Isaïe nous pourrions
nous croire en pleine Semaine Sainte ; la Passion du Christ !
Pour notre grande Famille catholique, il me semble que ces derniers siécles
le péché, la contrition étaient vraiment à la mode !
mais j’oubliai la Souffrance, qui elle aussi faisait partie
des propos tant théologiques que spirituels et aussi des célébrations !
Je ne suis guère historien, mais je souhaite seulement être humain
et je reprends humblement le texte d’Isaïe, car je le crois il est au cœur
de la vie de chacun de nous, et au cœur de la vie du monde .
Texte d’Isaïe qui est appelé le chant du Serviteur :
Dans ce texte la parole est bien présente.
« le Seigneur m’a donné le langage d’un homme qui se laisse instruire… »
Il s’agit de la parole donnée par le Seigneur :
Parole donnée à celui qui est prêt à l’accueillir.
Nous entrons dans le don !
Mais aussi qui est prêt à mettre cette parole en pratique.
« que je sache à mon tour réconforter celui qui n’en peut plus. »
Et aussi réconfort pour celui qui la proclame, cette parole.
De la Foi en la parole, la vie peut jaillir
et se donner à profusion !
Le Seigneur lui est proche de celui qui écoute et accueille sa parole :
Révélation de la proximité de celui que nous cherchons !
« le disciple celui qui se laisse instruire découvre qu’au cœur de l’épreuve
et de l’humiliation il peut faire face, il tient bon .
Dans ce passage d’Isaïe nous pouvons découvrir le parcours de la Foi :
Par l’écoute de la parole et sa proclamation,
La Parole peut prendre chair , elle est en nous !
« le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.
Il habite en nous . »
Tous nous souhaitons vivre notre Foi au quotidien !
avec nos joies, nos peines, nos souffrances et nos faiblesses .:
Parfois la souffrance est si lourde que nous pouvons être sourds à la parole
qui nous fait vivre….
Notre foi est mise alors à l’épreuve, mais c’est l’histoire de notre vie,
etc’est, je crois, pour nous l’occasion de comprendre :
Que l’écoute et l’accueil de la parole du Seigneur
que la proclamation de cette parole, se trouvent au cœur même
de l’épreuve, de nos faiblesses et de notre fragilité .

Gérard Wybo


Après l’évangile de Marc
Voilà un texte étonnant où Jésus interroge : « Que dit la rumeur ? Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre semble rempli de l’Esprit Saint pour dire de tels mots « Tu es le Messie ». Mais ce n’est pas l’heure de révéler cela au peuple d’Israël, pourtant en attente : il ne faut pas en parler.
Puis le dialogue prend un tour différent : c’est l’annonce de la passion - et en miroir, nous avons entendu le texte d’Isaïe sur le serviteur souffrant - et l’on peut dire cette fois que Pierre n’a pas vraiment tout compris. Après ces mots adressés à Pierre qui se fait obstacle sur sa route, des mots durs à entendre, « Passe derrière moi, Satan », Jésus s’adresse à tous, la foule et les disciples, et invite tout le monde à passer derrière lui, à marcher derrière lui, à le suivre. Presque les mêmes mots que ceux dits à Pierre, quand il le traite de Satan, mais cette fois comme une invitation. Il nous précède sur le chemin. Isaïe disait « le Seigneur m’a ouvert l’oreille et moi je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé ».
Dans les textes de ce jour, il est question de souffrance, mais aussi de Dieu proche, de Dieu qui vient à notre secours, ou comme le disait le psaume, dit ensemble tout à l’heure, des filets de la mort, de la tristesse et de l’angoisse, et aussi d’un Dieu de tendresse, qui protège du faux-pas.
Nous sommes, nous aussi, invités à ne pas nous dérober, à Le suivre, mais pour savoir pourquoi nous nous engageons sur ce chemin, il nous faut d'abord répondre à la question que pose Jésus « et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». C'est la question qui vous est posée maintenant et vous pouvez partager vos réponses, vos hésitations peut-être, en venant au micro.

Hélène Perrin

Oui quel est ton nom ? Toi l’inconnu ! Toi le tout autre !

Peut être par nostalgie ! mais aussi par honnêteté, j’ai retrouvé ma bibliothèque : et j’ai repris le livre :
Pour vous qui est Jésus Christ : Cerf 1978.
Oui jadis avec les Aumôneries de lycées nous avons bien travaillé avec ces prises de parole ! et ce matin je vous propose une réponse d’un anonyme !
« hospitalisé plusieurs fois en hôpital psychiatrique, j’ai enduré les coups
les plus pénibles et les situations les plus atroces :
au plus fort de la douleur,
au moment où les infirmiers du dépôt, qui n’étaient plus eux-mêmes,
me frappaient de leurs poings : j’ai crié « Jésus Christ »

Aujourd’hui, parfaitement rétabli,
Je réalise combien je dois respecter,
remercier et prier un Dieu
qui en acceptant de vivre totalement les divers aspects
de la condition humaine, donne à chacun de nous la force d’espérer
et, au moment imprévu de la souffrance et de l’incompréhension,
de prononcer son nom, qui est celui de l’amour.

Nous montons au chœur , pour nous retrouver autour de la table
pour célébrer le Seigneur .

Gérard Wybo