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Dimanche 9 septembre 2012
23ème dimanche
"Ouvre-toi"
Lectures
• Livre d'Isaïe (Is 35, 4-7)
• Lettre de saint Jacques (Jc 2, 1-5)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 7, 31-47
Accueil
Bienvenue à vous, fidèles de cette communauté
en ce dimanche de rentrée, bienvenue aussi à celles et ceux
qui entrent dans cette église pour la première fois ou qui
sont de passage.
Le Seigneur provoque toujours l’inattendu !... et l’inattendu
pour le bien et le salut de l’Homme : « L’eau jaillira
dans le désert, le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du
muet criera de joie » nous dit l’ancien testament.
Mais Jésus va plus loin dans l’Evangile avec un sourd-muet,
exclu de la communauté de par son infirmité et le miracle
n’est peut-être pas où on l’attendait…
Bien sûr, le sourd-muet entend et parle à nouveau mais, après
ce « coeur à cœur » avec Jésus, à
l’écart des autres, il est surtout réintégré
dans la communauté. Effata… et il s’est ouvert et le
corps tout entier participe à cette libération : Jésus
touche ses oreilles et sa langue… notre religion es « incarnée
».
Effata… et il s’est ouvert, il devient témoin et toute
la communauté ne peut s’empêcher de propager cette
nouvelle et cette joie.
… notre religion est incarnée et communautaire. Le psaume,
dont nous allons apprendre le refrain, nous dit ce désir ce chanter
Dieu infiniment pour ses merveilles :
Je te chanterai Seigneur tant que je vivrai.
Bernadette Capit-Lavoipierre
Jacques, un des « frères du seigneur », devenu évêque
de Jérusalem, écrit, dans les années 60, à
des chrétiens issus du judaïsme, dispersés en différentes
Eglises comme en Syrie.
Il insiste dans son épître sur la nécessité
des œuvres par l’enseignement de choses simples et pratiques.
Le passage de ce dimanche, expose une situation au trait apparemment forcé.
En réalité, elle favorise un retour sur soi-même et
sur nos communautés. Cela a été partagé dans
le groupe de préparation de lundi dernier.
Il ne s’agit pourtant pas d’un code de moralité qui
pourrait fermer notre intelligence. En effet, St Jacques interroge notre
foi en Jésus Christ. Nous l’entendons si nous prêtons
attention au début et à la fin du passage de la lettre.
En toute situation vécue en présence de nos frères,
la force d’ouverture reçue lors de notre baptême et
à chaque Eucharistie rejoint-elle ceux qui sont désignés
comme les pauvres qui ont un cœur ouvert et aimant et qui seront
les riches par la foi ?
Un temps de silence après la lecture pourra soutenir notre méditation.
Marie-Thérèse Joudiou
Mc 7, 1-37
« Ouvre-toi »
Loin du bruit, de la foule, Jésus se retire pour sans doute être
seul -ou presque- avec cet homme, dans ce pays étranger au judaïsme
: la Décapole.
Jésus ne s’adresse plus à la foule mais à un
seul homme, le touche, lui parle, à lui seul et ainsi l’ouvre…
à une vie nouvelle !
Sa langue est déliée, ses oreilles sont ouvertes. Mais ouvertes
à quoi ? A la parole de Jésus qui demande, justement de
ne rien dire ! Demande aussitôt contredite par une proclamation
de tous.
C’est bien là nos habitudes ! à une demande de silence,
on répond ! mais peut être en ne disant pas l’essentiel
: ce lien unique entre 2 personnes.
« ouvre-toi »
Ouvrir les oreilles à toutes ces nouvelles de notre planète
?
Mais pour quoi en faire ?
Est-ce qu’elles ne nous encombrent pas un peu ?
Nous sommes sans doute un peu désespérés devant l’impuissance
de nos paroles de femmes et d’hommes du 21° siècle ?
« Mieux vaudrait être sourd » entend-on souvent !
Mais toutes ces informations, que faut-il en faire pour qu’elles
touchent vraiment notre vie ?
Les écouter pour en retenir non le sensationnel, le miraculeux,
comme dans l’évangile : « il fait parler les muets
» dit la foule.
Mais les laisser monter en soi et les redire, avec nos propres mots, de
bouche à oreille, et ainsi laisser nos proches s’ouvrir aux
« murmures s’un souffle ténu », comme le dit
Elie le prophète, à s’ouvrir aux merveilles cachées
derrière tout le bruit du monde.
« ouvre-toi »
Oui, Voilà ce que j’entends : ouvre-toi, exposes toi à
la parole de l’autre, de ce Jésus qui murmure des mots explosifs
et tu entendras le monde avec sa violence et sa douceur parler des mots
qui font vivre.
florence carillon
Père,
Tu nous ouvres les oreilles pour que nous entendions Ta Parole,
Tu nous ouvres la bouche, pour que nous proclamions Ta parole
que nous avons reçue.
Notre Parole ne sera vraiment Ta Parole
que si elle est dite dans le dialogue,
entre des hommes et des femmes qui se parlent,
et non une parole accaparée par certains
pour imposer leur vérité.
Notre Parole ne sera vraiment Ta Parole
que si elle libère ceux qui l’entendent
autant que ceux qui la prononcent,
et non une parole qui condamne, qui enferme
ou pire, qui exclue.
Notre Parole ne sera vraiment Ta Parole
que si elle est personnelle
que nous la prononçons à la première personne
et qu’elle nous engage comme une promesse
qu’elle nous éclaire comme une espérance
qu’elle nous unit comme l’amour
Jacques Merienne
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