Dimanche 5 Août
18ème dimanche ordinaire
"Celui qui vient à moi n'aura
jamais faim"
Lectures
Exode 16/2-15 Psaume 77 - Ephésiens 4/17-24 - Jean 6/24-35
Commentaire ; Exode 16, 2-4. 12-15 ; Jean
6, 24-35
Que ce soit au Sinaï avec Moïse et Aaron
ou bien sur le rivage de Capharnaüm avec Jésus et ses disciples,
le peuple d’Israël et les foules venant de partout, appellent
au secours, ils ont faim.
Sans nourriture c’est la mort.
Dieu intervient dans leur détresse mais pas du tout comme prévu.
Pour nous aussi, Dieu n’est jamais là où on le
croyait,
il n’agit pas comme on aurait souhaité.
Il nous amène toujours ailleurs.
Il y a comme un déplacement qui nous invite
à nous dépasser autrement,
dans la foi,
qui nous dérange et nous bouscule.
Ainsi, le peuple d’Israël, en exode au Sinaï, regrette
ses bonnes marmites de viandes
et d’oignons, qu’ils ont cuisinées, on les comprend,
c’est tellement humain !
A la place, ils iront ramasser une sorte de givre blanc, qui les comblera
certes,
mais dont ils ne pourront pas en faire provision.
La ration est quotidienne, car chaque jour dépend du don que
Dieu leur fera.
Le don de Dieu, attendu dans la foi, par ce peuple en marche.
Bien longtemps après cette épopée, nous découvrons
que Jésus va surprendre, par un autre langage, d’autres
foules affamées, elles aussi.
La manne, qui a rassasié le peuple en exode, était un
don du ciel, aujourd’hui cette manne… C’est Jésus
lui-même.
Une nouvelle étape à franchir…
Jésus est le vrai pain nécessaire.
De ce pain-là qui donne vie, il n’est pas non plus question
d’en faire provision, car nous n’en sommes pas les possesseurs…
Nul besoin de plus,
une invitation à vivre au jour le jour, dans un abandon renouvelé,
la foi se cultive à ce rythme.
Ce qui donne force et courage c’est que Jésus nous affirme
que
» Si nous venons à lui, nous n’aurons JAMAIS faim,
ni JAMAIS soif,
qui d’autre que Lui peut tenir une telle promesse et affirmer
:
JAMAIS…
Face à nos désarrois et nos faiblesses nos obscurités
et nos abandons,
Une force incommensurable nous est donnée durant toute notre
vie,
si nous le croyons vraiment !
De celui qui ne nous quittera jamais, voici ce que nous dit Thérèse
d’Avila :
« Pensez vous qu’il se taise
Quand nous ne l’entendons pas ?
Non, il nous parle au cœur
Quand de tout cœur nous le prions »
Chemin de perfection
Jacqueline Casaubon
Père,
Jésus nous transmets le pain que tu nous donnes.
Nous en sommes témoins puisque nous nous rassemblons pour le
recevoir
et le partager.
Mais nous sommes aussi témoins que le monde dans lequel nous
vivons
cherche un autre pain :
Légitimement quand il s’agit d’obtenir une vie digne,
dans la paix et dans le respect du monde.
Moins légitimement quand il s’agit de s’enrichir
au détriment des autres,
au risque de semer la guerre et la misère.
En recevant ce pain nous avons conscience
que la légitimité à laquelle tu nous appelles
est celle du don gratuit,
afin que nous aussi nous puissions transmettre le pain que nous recevons
pour le bonheur de nos frères.
Cela nous place en face de nos doutes et de nos impuissances,
que cette nourriture même nous permet de dépasser,
dans la confiance.
Tout ce que ton fils a reçu de toi
il l’a donné gratuitement
jusqu’à sa propre vie.
Jacques Merienne