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Dimanche 8 juillet 2012
14ème dimanche
"Quand je suis faible, c'est alors que
je suis fort"
Lectures
• Livre d'Ezékiel (Ez 2, 2-5)
• Seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2 Co
12, 7-10)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 6, 1-6)
Après la lecture de Paul, 2 Co 12, 7-10.
Autant dire tout de suite que je n’ai pas d’explication pour
l’écharde dans la chair de Paul, et pas beaucoup d’intérêt
pour l’envoyé de Satan qui est là pour le gifler.
Par contre, Ma grâce te suffit est une parole qui me touche au plus
profond, une parole comme un viatique, quand les alea font que je ne suis
pas très solide. Bien sûr, dans ces cas-là, j‘ai
envie que la puissance du Christ habite en moi.
Un beau texte brésilien, en forme de parabole, dit cela autrement
:
Un homme revoit le déroulement de sa vie sous forme de traces de
pas dans le sable : quatre empreintes, les siennes et celles de Dieu…
et dans les moments difficiles, seulement deux empreintes. Il reproche
à Dieu de l’avoir laissé seul dans ces moments-là.
Seul ? non ! et Dieu lui explique que ce sont ses propres traces, car
« Dans ces moments-là, je te portais dans mes bras ».
Mais revenons aux mots de Paul : la faiblesse, la force, qui ne sont pas
là où on les place dans notre société de rentabilité.
La force des moines de Tibhirine, petit noyau de chrétiens dans
un monde musulman, la force de la petite Thérèse, malade,
qui n’a pas quitté sa Normandie et qui a été
nommée Patronne des Missions et Docteur de l’Eglise…
ou pour sortir de ces grands exemples, la force des amis, des proches,
atteints par la maladie et qui sont tellement présents. Ils ne
nous disent plus que quelques mots, mais ces quelques mots, si justes
ont beaucoup de force et nous remettent en route.
Nous aussi, nous sommes fragiles… le plus important n’est
sans doute pas de se savoir faible ou fort, mais d’accueillir cet
accompagnement, cette vie en nous : la présence du Christ, la grâce
du Christ. Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.
Hélène Perrin
Père,
Ton fils Jésus est-il prophète pour nous ?
Il ne l’était pas pour les siens, l’est-il pour nous
?
Nous invoquons Jésus comme les premières communautés
chrétiennes,
mais ce qu’il est pour nous aujourd'hui se dessine
à partir de notre vie dans notre monde
après deux mille ans de christianisme.
Chaque génération se doit de réinventer qui est
Jésus pour elle
tout en sachant que c’est l’Esprit Saint en nous
qui nous le fait connaître,
qui nous permet d’avoir confiance en lui.
Son nom nous parle encore
et il nous parle vraiment.
Il nous accompagne et ne nous encombre pas, il est si léger.
Et cependant il donne de la consistance à notre vie
avec lui, au milieu des nos frères et sœurs.
A partir de notre expérience nous redécouvrons Jésus
pour aujourd'hui.
Mais Jésus demeure l'inconnu, l’absent.
Il n'est plus physiquement parmi nous.
A nous d'en prendre acte et de créer entre nous sa présence.
Il nous dit « quand vous serez deux ou trois réunis en mon
Nom
je serai là ».
L'urgence est de faire vivre un christianisme pour aujourd’hui
et de poursuivre ainsi ce que les générations qui nous ont
précédés,
gens les plus simples et les plus pauvres,
les croyants les plus traditionnels,
les mystiques ou les militants engagés,
ont entrepris avant nous.
Et d’abord, ce que Paul a entrepris
pour passer du Jésus qu'il n'a pas connu
au mystère du Christ dans la communauté chrétienne.
Un Christ universel qui se révèle dans l'humanité
entière.
Jacques Merienne
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