Dimanche 10 juin 2012
FETE DIEU
"Prenez, ceci est mon corps"
Lectures
• Livre de l'Exode (Ex 24, 3-8)
• Lettre aux Hébreux (He 9, 11-15)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (14, 12-16.22-26)
4 jeunes de la communauté préparent leur confirmation.
Baptisés à Saint Merri , ils y ont fait leur première
communion et veulent librement y continuer leur parcours chrétien.
Inès et Pablo ont 14 ans ,Béatrice et Hugues ont 12 ans.
Aujoud’hui Jacques leur remet à chacun en notre nom à
tous une bible.
C’est un geste fort pour nous,éclairé par le texte
de l’Exode
“Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur”
Ces paroles,Inès,Pablo,Béatrice,Hugues nous vous les transmettons
et vous assurons de notre présence pour les lire avec vous et de
notre joie à les partager.
Dieu y parle d’alliance qui engage et qui transforme;
L’engagement vous le souhaitez en donnant de votre temps au service
des autres dans une association.
La transformation vous l’avez entrevue lors de votre week-end à
Taizé.
Christine Laroque
"PRENEZ, CECI EST MON CORPS"
Témoignage
Le Concile Vatican II a bouleversé la notion du "Corps du
Christ".
A 10 ans, ce fut soit disant le plus beau jour de ma vie : Ma Communion
Solennelle. Où était l'intériorité ? Je ne
m'en souviens plus.
J'ai finalement quitté l'Eglise durant 25 ans : je m'y ennuyais
trop.
Je pense que la culpabilité a rempli le vide…
En début 1990, j'ai eu la chance de me faire accompagner par un
prêtre magnifique. Un jour, je lui ai dit : "Je voudrais bien
rentrer dans l'Eglise, mais où, pour ne pas me raser". Il
m'a répondu : "Peut-être à Saint Merry"…
Ce que j'ai fait un mercredi de fin juillet 1992 pour voir. J'ai été
accueillie par Ida, présente à ce moment. C'est ma marraine
de Saint Merry.
Je suis arrivée le 1er dimanche d'août 1992 pour ma première
Célébration.
J'ai ressenti comme un tonnerre intérieur qui est encore présent.
J'ai entendu, ce qui nous est habituel : "Bienvenue à ceux
qui viennent pour la 1ère fois" et je me suis sentie concernée
: j'étais ainsi reçue dans la Communauté.
C'est lors de notre déplacement dans le chœur, pour se placer
tous autour de la "table de ferme" que mon enthousiasme fut
à son comble.
Nous tournions le dos au Maître Autel : rendez-vous compte !
Là se tenait le Corps du Christ, que nous formions tous ensemble.
J'en ai pris conscience concrètement. Je me suis sentie prête
à recevoir le Corps du Christ en recommençante. La joie
m'a envahie lorsque nous avons prononcé ensemble ces paroles :
"Dis une parole et je serais guérie".
Depuis ce jour, je suis toujours revenue, participant à ce corps
du Christ que représente la Communauté, préparant
les Célébrations, chantant avec tous, dansant les"
Alléluia".
Ce fut le beau cadeau de Dieu.
Catherine Martin Laprade
Père,
Nous nous rassemblons ce matin autour de cette table
parce que les Paroles de vie de l’Évangile
que nous venons de proclamer
nous y appellent.
Nous pourrions même dire
que nous croyons que ces paroles sont vraies
que nous croyons en la création, en l’incarnation et en la
résurrection,
et que c’est ce qui nous rassemble.
Mais nous pourrions tout aussi bien dire
que ce qui nous rassemble
c’est que ces Paroles de vie sont difficiles à croire
difficiles à vivre,
et que nous ne sommes pas au bout du chemin.
C’est encore pire quand nous regardons le monde autour de nous,
pas besoin de te faire un dessin !
Encore pire quand nous nous y engageons pour qu’il change,
et que, même si la foi nous motive pour le faire,
elle s’épuise aussi vite que nos forces devant l’ampleur
de la tâche.
La foi à laquelle tu nous appelles par ton Fils
est une aventure toujours inachevée,
une aventure à vivre ensemble,
entre frères et sœurs
en communion.
En ton Fils tes paroles de vie sont réalisées,
sont incarnées, et nous sont données,
non parce qu’il est plus fort et plus malin que nous,
mais parce sa force c’est Toi,
et que son intelligence c’est Ton Esprit,
et ce qu’il nous donne c’est lui-même.
Nous le recevons dans notre corps comme la nourriture,
dans notre cœur comme l’amour,
dans notre esprit comme l’Esprit Saint,
dans notre vie comme la Vie Éternelle.
Jacques Merienne