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Dimanche 13 mai 2012
6ème dimanche de Pâques
"Soyez comblés de Joie !"
Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 10, 25-26.34-35.44-48)
• 1ère lettre de saint Jean (1 Jn 4, 7-10)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 9-17)
DONNEZ DU FRUIT
"Et que votre fruit demeure"
Donner du fruit, porter du fruit, ramasser, cueillir, récolter,
réunir…
C'est tout ce qu'essaie de réaliser une communauté d'Eglise
vivante.
Attendre avec patience le mûrissement.
C'est le sens réaliste que représente le fruit.
Dans un sens symbolique, il évoque la fécondité,
le résultat des actions accomplies.
Cela implique une graine, une sève, un germe, une semence.
Je pense tout particulièrement à cette phrase de Jean XII
24 :
"Si le grain de blé jeté en terre ne meurt pas, il
reste seul, il ne peut porter du fruit."
Je veux donner là un exemple vécu par beaucoup d'entre nous.
A l'origine de nos vies, il y a nos parents, nos frères et sœurs.
Les parents meurent, cela crée un grand vide, mais il y a l'engendrement
qui continue malgré et grâce à leur départ
: des petits enfants, leur conjoints, les arrières petits enfants
: quelle fécondité ! A l'infini.
Par nos parents, par notre baptême, le don, le fruit, nos talents,
nos charismes particuliers, nous donnent d'être créateurs
de Vie. Dieu nous entraîne, si nous le voulons, vers la recherche
de notre Dieu, et par là même, de ceux qui nous entourent
et bien plus loin encore…
Toute notre vie, nous tâtonnons, nous labourons pour porter du fruit.
Les fruits spirituels sont la pais, la joie.
Jean dit aussi aujourd'hui : "demeurez dans l'amour du Père
pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de Joie".
Cette joie est un fruit de l'Esprit, une surabondance de don qui nous
aide dans notre parcours.
Que de lâcher-prise nécessaire pour arriver à cette
joie profonde qui éclaire tout.
Cela nécessite bien toute une vie, jusqu'au bout. Recherche qui
vaut le coup, pour que nous devenions Arbre de Vie.
Que notre joie demeure.
Catherine Martin Laprade
Père,
Si la Pâques et la Résurrection telles que nous les célébrons,
ne restent pour nous, que des mots et des incantations,
elles imposeront en nous le sentiment de l’impossible,
le sentiment que le bonheur après lequel courent les hommes
demeure hors de leur portée.
Mais si nous faisons de Pâques et de la Résurrection,
les clefs réelles de notre vie,
il devient possible d’atteindre ce bonheur,
pour nous et pour tous,
Comme l’oiseau gagne le ciel en créant son propre vol.
C’est dans sa quête du bonheur que l’oiseau puise son
énergie.
C’est dans l’enthousiasme d’aimer et d’être
aimé, que nous puisons la nôtre.
On ne connaît l’amour qu’en aimant !
On ne transmet l’amour qu’en aimant !
On ne reçoit l’amour qu’en aimant !
La construction de notre monde et de notre avenir,
ne peuvent être qu’un acte d’amour :
d’amour fraternel, d’amour conjugal et familial, d’amitié,
de disponibilité et de générosité, d’accueil
et d’écoute de l’autre et du frère.
Un acte d’amour humble et constant.
Père, un tel acte d’amour ne peut trouver sa force que dans
la tienne.
« Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est
lui qui nous a aimés. »
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi
qui vous ai choisis. »
Les fruits de cet amour seront les fruits de notre baptême
si nous le maintenons vivant :
la créativité au service de la vie de tous,
la solidarité qui construit un peuple joyeux,
la liberté qui trace un chemin vers l’avenir,
et le sens de notre temps,
comme étant le temps du rassemblement de tous les hommes,
et de notre rencontre avec Toi, Notre Père.
Jacques Mérienne
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