|
||||
Dimanche 1er avril 2012 "Hosanna !" Lectures Accueil Chers amis, soyez tous les bienvenus à cette célébration, vous qui êtes portés par la foi en l’espérance dans la résurrection de Pâques toute proche, et vous aussi, qui entrez ce matin sous ces voûtes séculaires, poussés peut-être par une force intérieure inconnue dont parfois nous ne savons même pas le nom… Soyez les bienvenus, en ce Dimanche qui s’appelle à la fois le Dimanche des Rameaux et le Dimanche de la Passion, dont le rapprochement par la liturgie peut paraître paradoxal … Dimanche du scandale, c’est ainsi que le qualifie Benoît
XVI - le mot, en Grec, veut dire piège sur le chemin, obstacle
pour faire tomber - , dimanche du contraste inouï entre l’arrivée
de Jésus à Jérusalem au milieu d’une liesse
populaire : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur ! » et le parcours de Jésus, depuis le prétoire
où siège Pilate, jusqu’à la croix dressée
sur le Golgotha. Mais si Jésus est roi, son royaume n’est pas de ce monde…Et
c’est pour cela que tout bascule ! Notre foi est ici mise jeu, prise à partie dans une violence terrible ! Car notre foi n’est pas celle d’agneaux bêlants, notre foi est confrontation à la douleur, à la souffrance et à la mort de Jésus. Confrontation dont l’insupportable sera effacé au matin de Pâques, lorsque Marie de Magdala pourra dire au Seigneur ressuscité : « Rabbouni ! ». Dans cette attente de la résurrection, nous pourrions tomber dans un piège faisant obstacle à notre foi, c’est en ce sens que Jésus nous est objet de scandale - nous laisser aller à la révolte, ou bien à une soumission totale, sans voir que Jésus assume une mission, en traçant ce chemin mystérieux qui passe successivement par la route de Jérusalem jonchée de palmes et le sentier montant au Golgotha… Christian Manuel Jésus passe en peu de temps de la popularité
à la déchéance : il entre dans la ville sous la clameur
des habitants, et passe hors de la ville pour une exécution. Ainsi,
Jésus nous rappelle que nous vivons constamment à la frontière
de l’humiliation, toujours menacés d’être déportés
vers un pays cruel. Baptisés, nous sommes devenus prophètes. A ce titre, nous
nous engageons à respecter l’autre dans toute son humanité.
Je crois qu’en tant que Chrétien nous avons un rôle
dans la société, aujourd’hui, un rôle d’engagement.
Pour cela, comme le peuple d’Israël, acceptons de nous laisser
nourrir chaque matin par sa Parole. Car écouter la Parole c’est
« se laisser instruire » par elle. C’est aussi vivre
dans la confiance. De tout mal, de toute difficulté, de toute épreuve,
Il fait surgir le bien. « J’ai rendu mon visage dur comme pierre » : elle exprime
la résolution et le courage. Car s’engager, c’est aussi
marquer sa différence, sa position, sa foi dans un monde qui se
désengage par peur d’être exposé aux regards
des autres. Avoir le courage de se démarquer, c’est avoir
le courage de ses choix, de sa foi dans un monde anticlérical.
Aurélie Vuibert Préface Si pour l’Eglise se tourner vers le monde signifiait se détourner de la Croix, cela conduirait non pas à un renouveau mais à un abandon. Père, Mais ce qui dépasse encore cela, Que nous prenions à sa suite les armes de l’humilité,
de la pauvreté, du don de soi, C’est par lui que la terre et le ciel, tout le peuple de Dieu ne cessent de t’acclamer en chantant… Jacques Merienne
|
||||
|