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Dimanche 22 janvier 2012
3ème dimanche
"Ton amour est de toujours"
Lectures
• Livre de Jonas (Jon 3, 1-5.10)
• 1ère Lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
(1 Co 7, 29-31)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 14-20)
Bonjour à vous tous Amis de la communauté ;
Et bonjour à vous amis de passage venus pour célébrer
avec nous !
Depuis mercredi nous sommes dans la semaine de prière pour l’unité
des chrétiens, nous portons dans notre prière ce matin toutes
les communautés
amies.
Certains d’entre Vous, vous me connaissez !
Et vous pourrez dire que je reprends les propos de nos amis artisans de
la Fête :
Les rois du boniment : dans leurs discours revient comme leitmotiv
Chez nous il n’y a pas de perdant.
Mais c’est merveilleux , nos amis du voyage et de la Fête
nous disent à leur manière l’Evangile : maintenant,
aujourd’hui, le royaume est pour tous !
Dimanche dernier nous avons célébré la journée
du migrant,
La liturgie , avec ses témoignages et ses prises de paroles,
Nous a permis véritablement d’entrer en communion avec tous
les amis
qui souhaitent : aimer et vivre dans notre monde!
Mais il reste beaucoup à faire ! nous en sommes conscients
Claude Schockert, Evêque de Belfort- Montbeliard
a accompagné le Service de la pastorale des migrants
il est membre de la Commission épiscopale
pour la mission universelle de l’Eglise !
il a assuré son mandat , sans compromission !
Manifestement, notre gouvernement a été surpris de sa détermination,
de son intelligence et de son bon sens. Oui nous lui disons merci.
Mardi prochain je serai avec les amis voyageurs pour lui dire merci !
Ceux qui le souhaitent , peuvent signer une carte qui se trouve sur la
table d’accueil pour dire merci à Claude
pour sa ténacité, son travail, et sa Foi
en notre Evangile de justice , d’amour et de paix .
ce matin nous le portons dans notre prière .
Hier, 21 janvier, c’était la Fête de Ste Agnés
et cela nous concerne
Car les travaux dans l’ église,
consistent à restaurer la verrière de Sainte Agnès
!
La patronne des péripatéticiennes !
Depuis bien longtemps déjà notre communauté était
au coeur de notre monde. !
Alors ayons cette simplicité, à la suite de nos aînés,
de dire à notre Dieu :
Ton amour est de toujours !
Jonas. intervention en duo : Marie-Agnès
Séminel et Gérard Wybo
MA.
Dès qu’on entend le nom de Jonas, on pense à l’épisode
de la baleine :
Un homme qui reste trois jours dans le ventre d’une baleine,
Ce n’est pas courant !
Mais dans le texte que nous venons de lire,
Le Seigneur s’adresse à Jonas pour le charger d’une
mission :
« Lève-toi, Va à Ninive » ….et nous le
savons, Jonas se leva
et partit pour Ninive ….mais à reculons !
GW
Mais aussi pour certains avec Jonas nous avons présent à
l’esprit
Le ricin, cet arbre d’un jour qui a permis à Jonas de se
mettre à l’ombre,
de remettre en cause l’amour de Notre Dieu pour tous .
Mais reprenons ce texte de ce dimanche :
Il s’agit de Ninive et de ses habitants, 120.000personnes….
MA
Ninive une ville qui se traverse en trois jours…
Comment imaginer une telle métropole ?
Quand je pense que pour traverser Paris d’Est en Ouest, il faut
environ trois heures, si mes souvenirs sont bons …
Et je dois dire que je ne suis pas à l’aise avec ce texte
:
Sa menace de destruction et ce Dieu menaçant.
Je préfère beaucoup l’épisode de l’Enfant
prodigue dans lequel
Le Père accueille son enfant, sans même savoir quelle a été
sa conduite !
GW
Oui Ninive la « grande », connue pour sa « malice »
comme nous dit le texte,
Manière élégante de nous dire, ville de débauche
et de perdition,
à ne pas fréquenter ! et qui plus est ! habitée par
des personnes sans foi ni loi !
Et oui, laissons le merveilleux, la baleine ,le ricin…..
pour accueillir « l’inouï », un commencement !
la nouveauté
Ninive la grande ville, lieu de perdition, accueille le messager de Dieu
!
Ninive cité peu fréquentable, à éviter, accueille
le messager de Dieu,
mais plus encore, « Aussitôt ses habitants font acte de foi
en Dieu »
ils se lèvent pour une vie nouvelle ! un monde nouveau.
MA
Dans cette belle histoire de Jonas, certainement, nous est dit ce matin
encore
Que nous appartenons à l’ailleurs,
Que nous sommes citoyens du monde
Et que jeunes et aînés sont en attente, ils ont soif de savoir
Que l’amour de notre Dieu est de toujours !
GW
Et je crois qu’il nous est dit aussi :
que tous, nous sommes appelés à nous lever :
Le temps est compté :
aussitôt que la parole est accueillie
nous pouvons comprendre alors que les autres, tous les autres dans leurs
diversités peuvent nous permettre de nous lever, de vivre et d’aimer.
Oui l’amour de notre Dieu est de toujours.
Evangile Marc 1, 14-20
Jean est enfermé en prison, entravé dans ses chaînes,
tandis que Jésus, lui, part au loin, au dehors. Il est en marche,
loin de chez lui, loin de son village, de sa famille, de ses frères
juifs. Il va vers des terres inconnues, tout au nord du pays, vers la
Galilée, ce lieu en bordure du nord de la Palestine. Il ouvre l’espace
vers un lieu frontière, vers le carrefour des païens, des
non-juifs.
En route, il lance un appel à qui veut bien entendre: « Le
temps est mûr pour vous changer. Retournez-vous du-dedans, et placez
votre confiance dans l’Evangile» ...
Il ne fait pas un discours pour expliquer ce que sont le « Règne
de Dieu » et la « Bonne Nouvelle ». Ces mots ont sans
doute sonné aussi étranges aux oreilles qu’aux nôtres.
Jésus les laisse ouverts comme à plaisir. Il ne dit pas
« croyez en ceci ou en cela ». Mais « entrez dans mon
mouvement.»
Et il le dit à ses quatre premiers disciples. Qu’ils lâchent
ce qu’ils connaissant : leurs filets, ou leurs barques et leur père
: le passé qui les retient en arrière et tous les filets
où ils sont pris.
Qu’ils sortent de ce qui est répétitif dans leur vie
et basculent vers une tâche qu’ils n’imaginent pas,
qu’ils aillent là où il va. Qu’ils entrent dans
son travail et ils deviendront « réparateurs d’hommes
», «pêcheurs d’hommes». Une image qui est
comme une devinette. Une image mystérieuse, en tout cas, qui les
invite à s’aventurer vers ce dont ils ignorent tout.
Avec Jésus, l’heure vient d’aller vers le large, vers
ce qui est bien plus grand que tous nos lacs.- et Dieu sait si nous en
avons des lacs qui nous retiennent sur leurs rives-
Le moment est venu de lâcher ce qui nous ratatine personnellement
et communautairement. Et ce passage est à faire maintenant, «aussitôt
».
L’appel est pour nous : c’est l’heure de croire, de
faire confiance au Christ dans notre Galilée des païens à
nous, le moment de quitter les « ce-qui-va-de-soi » tout autour
de nous.
C’est le moment de placer notre confiance dans l’Evangile,
de courir le risque de croire, sans savoir, sans tout comprendre.
La seule chose que nous savons de cette Bonne nouvelle, c’est qu’il
faut y croire. Maintenant.
Ce croire ne nous est pas réservé. C’est l’affaire
de tout le monde : pour vivre, il faut y croire, faire confiance, malgré
tout, en dépit de tout..
Vivre, c’est être porté par quelque chose sur lequel
nous restons, tous, sans prise. Vivre est au prix de cette confiance,
de cette épreuve. Les païens le savent aussi bien que nous.
Et tout ce qui reste païen en nous le sait aussi.
Le retournement qui nous est demandé, comme disciples, c’est
de nous risquer à vivre sur la parole d’un Autre que nous.
Il est passé devant : le premier, il a risqué le passage
confiant vers ce qu’il ignorait. Il nous l’a ouvert tout grand.
Ce passage est toujours à reprendre. Nous n’en aurons jamais
fini avec lui.
Claude Plettner
Montée au chœur :
« Risqué un passage entre l’éternité
et la fuite des temps »
Le Christ nous entraîne aujourd’hui à risquer avec
lui ce passage.
Nous montons au chœur. Pour chacun et chacune, ce sera notre manière
personnelle d’affirmer notre foi en ce monde nouveau qui nous est
confié.
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