Prises de paroles

 

Dimanche 30 octobre 2011
31ème dimanche


"N'avons-nous pas tous un seul Père ?"

- Malachie -

Lectures
• Livre de Malachie (Ml 1, 14b-2, 1.2b.8-10)
• 1ère lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (1 Th 2, 7b-9.13)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 23, 1-3)

Accueil

Bonjour et bienvenus à toutes et tous, en ce dimanche tout proche de la fête de tous les saints, ceux de nos calendriers et ceux que nous avons la chance de connaître.

Jeudi matin, des média ont titré « nuit de veille pour l’euro ».
Mercredi soir, c’était aussi « nuit de veille pour la paix » dans cette église qui a accueilli, portes grandes ouvertes, des hommes et des femmes de cultures, de spiritualités, de religions différentes, venus prier pour la paix, 25 ans après la rencontre d’Assise.
Les voûtes ont vibré à l’écho de tant de voix, portant humblement une prière, dite, chantée ou jouée. Certaines ont pu nous paraître étranges mais la sincérité de tous ces priants a, me semble-t-il, touché les cœurs.

En priant pour la paix, dans la paix, nous nous sommes accueillis, différents et semblables, frères en humanité. Nous ne sommes sans doute pas d’accord sur bien des sujets, mais gageons qu’après une telle soirée nous puissions en parler sereinement.

« N’avons-nous pas tous un seul Père ? », cette phrase du livre de Malachie, nous l’avons choisie lundi soir comme fil conducteur de notre célébration.
Jésus, dans l’évangile de Mathieu, la reprend à son compte. « Vous êtes tous frères…vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux ».
Autant dire que personne ne peut mettre la main sur Dieu !

Rassemblés ce matin pour vivre la fraternité que Jésus-Christ nous donne, nous prions maintenant notre Père, père de tous les hommes, unique et miséricordieux.

Eliane Brouard

Refrain

Mon âme se repose en paix sur Dieu seul.
De lui vient mon salut.
Oui, sur Dieu seul, mon âme se repose, se repose en paix.

Intervention après Paul aux Thessaloniciens
Etonnant ce passage de la première lettre de Paul aux Thessaloniciens !
Paul ne fait pas la leçon, ne donne pas de consignes, pour une fois oserais-je dire.
Ses premières paroles sont pleines d’affection et de tendresse : vous nous êtes devenus très chers.
Nous voyons un Paul maternel, pris aux entrailles comme une mère pour ses nourrissons, qui veut leur donner plus que de la nourriture, son être même.
S’il leur rappelle qu’il s’est donné bien de la peine pour leur annoncer l’Evangile de Dieu, nous n’entendons aucun reproche.
Bien au contraire, Paul s’émerveille car ils ont compris l’essentiel : la parole qu’il leur a transmise n’est pas une parole d’hommes mais la parole de Dieu qui est à l’oeuvre en eux.
Cette parole, nous la recevons ce matin : elle agit en chacun de nous, librement. Mais elle a été portée par des médiateurs : le prophète Malachie, l’évangéliste Mathieu, l’apôtre Paul et tant d’autres ensuite. L’opération du Saint-Esprit passe par des médiations humaines.
La tendresse, l’affection, l’amour semblent être des vecteurs efficaces dans ces médiations, la fatigue et la peine aussi, mais n’est-ce pas tout un ?
Si la parole de Dieu touche les cœurs, c’est que les médiateurs ont su s’effacer devant elle, en se mettant au service de leurs frères.
Nous ne montons pas au chœur ce matin. La table du don inépuisable nous attend ici même, déjà dressée comme chaque dimanche, par Kofi ou Délia et par celles et ceux qui préparent bouquets et lumières.
Nous pourrons rendre grâce pour tout ce que la parole donnée, reçue, partagée, continue de construire… avec quelques coups de pouce et mains à la pâte.

Eliane Brouard