Prises de paroles

 

Dimanche 18 septembre
25ème dimanche ordinaire

"Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi"



Lectures
• Is 55,6-9
• Ph 1,20c-24.27a
• Evangile (Mt 20, 1-16)

Introduction
Seigneur,
Toi dont les pensées ne sont pas nos pensées,
Tu annonces un Royaume d’une drôle de justice,
Toi le juste, tu donnes sans compter, sans mesure.
Ton bien tu l’offres à tous, aux premiers comme aux derniers,
Tu sors à la rencontre de l’Homme,
Tu combles son attente,
Tu donnes jusqu’à ta vie pour tes amis.

Et nous ?
Que pourrions-nous donner si tu n’avais donné ?

Claire Saconney

accueil .

8° édition des journées du patrimoine , ce Week-end.
Pour nous, communauté rassemblée au cœur de Paris,
au cœur de l’Histoire, celle d’hier et d’aujourd’hui,
c’est l’occasion de regarder tout ce qui nous a étè donné
et tout ce qui nous a étè confié.
Et c’est aussi l’occasion pour nous de trouver des forces nouvelles
pour aller de l’avant,
pour renforcer nos solidarités
et prendre toujours et encore des initiatives
afin que notre monde, que le Seigneur nous confie,
devienne plus humain et vraiment fraternel.

Oui, Bonjour et bienvenue à vous amis de la communauté
et à vous amis de passage, venus nous rejoindre pour célébrer
ce 25° dimanche du temps ordinaire.
Je vous confie ce matin , ce qui actuellement fait une grande partie de ma vie, le monde de la Fête, Les gens du Cirque
et la Grande Famille des Fêtes Foraines , car aujourd’hui ils se battent pour rester fidèles à leur patrimoine : avec leur talent et leur savoir faire :
Apporter joie et bonheur aux petits comme aux grands .
Et nous aurons à cœur ce dimanche de porter dans notre prière tous ceux
et celles qui on fait route avec nous et qui nous ont quittés. :
et spécialement Jean Claude Richard qui nous a quittés le 31 juillet dernier
Chantal Bourgeois qui nous a quittés il y a 5 ans déjà !.

Gérard Wybo


A propos de la parabole de Mathieu 20 1-16
Une parabole dérangeante, provocatrice…
Ces ouvriers de la première heure, qui ont accompli leur contrat, se révoltent !
Ils se sentent lésés, au moment où ils touchent leur salaire, exactement le même que ceux des autres, embauchés bien longtemps après eux.
L’effet de surprise est d’autant plus grand qu’ils assistent à la distribution des pièces d’argent. Ils ont eu le temps de calculer ce qu’ils auraient en plus !…
Leur tour est arrivé, et là rien…
Ils sont indignés. Quelle injustice ! Ils comparent, ils sont en colère, la jalousie les envahit.
Dans cet état, ils sont dépourvus de tout élan généreux qui porte vers les autres, ils sont tournés vers eux même, dans la rancœur.
Et ils réclament ce qui leur semble être un dû.
« Mais il n’y a pas eu d’injustice, le contrat a été respecté », répond le maître.
Ce qui est plus grave, c’est l’état d’esprit de ces ouvriers de la première heure, dont nous pouvons nous sentir proches.
Et le maître parle de son amour sans fin, libre, démesuré, de sa tendresse.
Cela dépasse tout ce qu’on peut imaginer : les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers….

On est loin de cet amour là, qui nous amène les uns vers les autres.
On en a le désir…cela nous aide à marcher sur notre chemin d’humanisation.

Jacqueline Casaubon

Le Royaume des Cieux a quelque chose d’insupportable.
C’est vrai où allons-nous si les heures supplémentaires ne sont plus facturées, s’il n’y a plus de primes d’ancienneté et si le mérite n’est pas récompensé ? Où allons-nous si à « travail inégal, salaire égal » ? C’est le règne de l’injustice
Où allons-nous si les derniers venus ont les mêmes droits que les premiers venus et si nos efforts en plus ne comptent pour rien ?
C’est le règne de l’arbitraire.
Au Royaume des cieux, tout marche à l’envers, tout est déréglé.

A moins que le Royaume des cieux invite, pour ici, à un renversement de nos manières de voir et de faire, bouleverse nos repères, nous entraîne à contre-courant, dés maintenant.

Ainsi va le Royaume à rebrousse poils de notre monde endetté où tout se paye à prix fort dans une logique économique devenue folle : il donne sa chance à tous même à ceux qui n’ont pas fait grand chose.
Si cela nous chagrine, et ça peut se comprendre, c’est que la parole de la grâce a pour nous quelque chose d’insupportable.
Estimons-nous heureux : chacun de nous ici a une pièce d’argent en poche. Cadeau ! Nous avons été embauchés à la vigne, et peu importe à quelle heure et pour quoi faire. Cadeau !
Plus encore : le vin est tiré et coule à flot pour tous, sans mesure. Cadeau ! cadeau !

Claude Plettner

Dieu planteur de la vigne,
Venu au petit jour
Chercher des ouvriers,
Ouvre-nous à ton don
Pour quitter la tristesse
D’attendre récompense.

Dieu planteur de la vigne,
Revenu à neuf heures
Chercher des ouvriers
Ouvre-nous à ton don
Pour quitter la nausée
D’un long jour inutile.

Dieu planteur de la vigne,
Ressorti vers midi
Et encore à trois heures,
Ouvre-nous à ton don
pour quitter la fatigue
de peiner au soleil.

Dieu planteur de la vigne,
Amour fou et sans fin,
Revenu vers cinq heures
Embaucher pour une heure,
Ouvre-nous à la joie
D’un don immérité.

Claude Plettner

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