Prises de paroles

 

Dimanche21 août-
21ème dimanche ordinaire

"Pour vous, qui suis-je"

accueil
Bonjour!

Nous sommes heureux de retrouver ceux qui sont de retour de vacances et d'accueillir ceux qui sont de passage et ont choisi de venir à Saint Merry, et spécialement s'ils viennent pour la première fois.

Mardi, pour la préparation de cette Célébration, nous sommes arrivés les uns après les autres, pour former un petit groupe. Nous avons échangé librement.
C'est vraiment intéressant de rechercher ensemble ce qui nous frappe, nous paraît le plus intéressant.
Nous avons essayé de répondre à la question que pose Jésus à ses apôtres dans l'Evangile : "Pour vous, qui suis-je", phrase reprise sur le lutrin et sur nos feuilles.
Tous nous avons répondu : Il est la Vie, le Vivant".
Chacun de nous peut répondre à sa manière.

Nous sommes des "pierres vivantes" et nous formons ensemble l'Eglise, c'est-à-dire une Communauté humaine qui donne sens à notre vie.


Catherine Martin Laprade

Matthieu 16, 13-20 « POUR VOUS, QUI SUIS-JE ? »

« POUR VOUS, QUI SUIS-JE ? » Question abrupte, question difficile, pour les disciples d’alors et à plus forte raison pour nous aujourd’hui dans un pays où un certain christianisme culturel se fond et se confond en une spiritualité globalisante et multiforme. Question néanmoins très opportune qui ouvre sur un moment de vérité et débouche sur une béatitude qu’on peut reformuler ainsi : « heureux es-tu toi qui as reconnu le temps où Dieu te visitait ! »
Moment de vérité qui nous rappelle qu’à la différence d’autres traditions, la révélation judéo-chrétienne - même dans sa dimension d’incarnation - ne se suffit pas à elle-même et qu’elle devient un héritage pesant et encombrant si elle ne se communique pas comme une eau vive. Question difficile parce qu’elle touche à l’intime, interroge notre cœur et notre conscience de manière directe et personnelle…comme pour vérifier que nous sommes encore bien vivants, des pierres vivantes pas trop pétrifiées…
A chacun d’y répondre en son nom propre et selon son cœur.

Pour ma part, Jésus se dit comme une présence unifiante pour peu que je fasse taire télé, radio et surtout la « folle du logis ». Présence à moi-même dans le silence, présence à ceux que je porte dans le cœur et présence à Lui qui éclaire nos chemins et nous conduit doucement vers sa paix, vers le Père, malgré les multiples obstacles. Dans ce même évangile de Mathieu au chapitre XI Jésus dit que le royaume de Dieu souffre violence, que des violents s’en emparent. Lui est venu nous tracer un autre chemin. Il le montre de manière convaincante face aux violents qui traînent devant lui la femme adultère dans une atmosphère d’hystérie : temps de la réflexion, gestes d’apaisement, paroles qui délient et libèrent. Paroles dérangeantes certes mais paroles de vie qui dénouent une situation tragique et inextricable sans blesser personne et pour l’édification de tous. Et je crois que le Christ agit de même au cœur de l’être divisé que je suis, tiraillé entre nobles aspirations et pulsions égoïstes ; il fait dialoguer les parties de moi-même qui ne veulent pas se connaître et je l’en sais gré. Alors même que je me sens tellement fautif et inaccompli, il me trace un chemin de confiance et de sérénité, comme un bon berger.

Alain Clément



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