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lundi15 août 2011
Assomption
Accueil et entrée en célébration
Bonjour,
je salue d’abord les nouveaux, ceux qui sont de passage, les «
non habitués »,
Qu’ils se sentent accueillis, en frères, comme chez eux.
Je salue également les membres de la paroisse St Merry, les «
habitués du CPHB », et tous les autres, qu’ils connaissent
ou non notre assemblée et sa manière de célébrer.
Aujourd’hui, c’est la fête de l’Assomption (tout
le monde n’apprécie pas ce mot et parfois il n’est
pas compris dans le grand public) mais en général on sait
qu’il s’agit de fêter Marie.
Les textes de la liturgie, en effet au moins deux sur trois, mettent
les pleins feux sur Marie : dans l’Apocalypse, la vision de Jean
dessine une femme, sans doute évocation de l’Eglise, de l’Evangile
de Luc nous est donné le récit de la visite de Marie à
sa cousine Elizabeth, rencontre lumineuse, que nous aimons réentendre.
Vers quelle représentation de Marie sommes-nous orientés
?
De l’Annonciation à la Visitation (puis à Bethleem),
Marie a donné lieu à des commentaires, des explications,
des formules et des mots qui risquent peut-être de masquer voire
d’étouffer quelque chose de plus profond.
Il y a certes une part de vérité, et cela nous touche tous
femmes et hommes, lorsque Marie est évoquée comme, femme,
toute en intuition, en accueil sans limite de l’amour de Dieu, silencieuse
souvent, voire transparente (les évangiles parlent très
peu de Marie…),
comme si l’abondance et la récurrence des discours sur Marie
cherchait à combler la question que pose la figure de Marie.
Si nous tentons, aujourd’hui, de mettre à distance les stéréotypes
(du domaine des sentiments ou de la psychologie), les textes nous laissent
avec une question naïve : « Pourquoi ? » « Pourquoi
Marie ? » « Pourquoi à elle, l’annonce du plan
de Dieu et l’incarnation ? » « Qui est ‘celle
qui a cru’ ? »
Toute notre célébration prend résolument le parti
de ces interrogations,
et si, en progressant dans notre prière, des éléments
de réponses nous arrivent et nous éclairent, notre «
magnificat » n’en sera que plus fort !
Ainsi, une petite pensée pour commencer :
Marie n’est-elle pas la représentante de tous les croyants,
femmes et hommes,
n’est-elle pas la première « laïque », le
signe que femmes et hommes peuvent croire et dire « oui »
?
Céline Dumont
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