Prises de paroles

 

Dimanche 24 juillet -
17ème dimanche ordinaire

Donne nous
un coeur pour discerner.


Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai…
Le royaume des cieux est comparable à un trésor caché ou bien à une perle de grande valeur…
La chasse au trésor est ouverte.
Un trésor, le jeune Salomon en a déjà un. Après son accession laborieuse à la succession de David, après avoir, sans demander l’aide du Seigneur, éliminé ceux qui le gênaient un peu trop, il est roi. En épousant la fille de Pharaon, il fait alliance avec l’Egypte, ce qui assure une certaine sécurité à son royaume. Il acquière ainsi un second trésor. Alors, lui vient une question qui peut se poser à tous ceux qui gouvernent : ces trésors qui m’ont été donnés, à quoi, à qui servent-ils ? Un roi règne-t-il pour sa gloire, pour son profit personnel ou pour le bien du peuple de son pays ? Le récit du songe que nous avons entendu est peut-être l’expression de cette interrogation. Il entend un appel à bien gouverner ce peuple qu’il sait ne pas être le sien mais celui du Seigneur. Il comprend que c’est justement du Seigneur que vient cet appel, alors, en réponse, il demande un troisième trésor : un cœur attentif, la sagesse. Cette sagesse, ce discernement ne consiste certainement pas à faire une distinction plus ou moins subtile entre le bien et le mal, entre le permis et le défendu, mais, et c’est un souci qui devrait préoccuper chacun de nous, surtout lorsque des élections approchent, à savoir chercher et trouver ce qui construit le bien commun. On pourra alors paraphraser Irénée (dont le nom signifie paix) et dire la gloire du roi, c’est le peuple heureux.
Et nous, aujourd’hui, sommes-nous heureux d’appartenir, ou d’essayer d’appartenir, ici et maintenant, à ce Royaume des cieux dont Jésus nous dit qu’il est un trésor à rechercher ?
Comment cherchons-nous ce trésor qui nous a été donné, qui est là à notre portée, même s’il est caché dans les tréfonds de la vie quotidienne ?
Comment notre recherche personnelle, qui est indispensable, va-t-elle à la rencontre de celle des autres, car un royaume ne peut se constituer et se vivre qu’à plusieurs ?
Comment la partageons-nous, cette recherche, avec tous ceux qui ne connaissent pas la bonne nouvelle de Jésus ou qui l’ont oubliée ?
Comment exerçons-nous, seuls ou en communauté, ce discernement que Paul a formulé par deux fois aux Corinthiens en affirmant : « Tout est permis, mais tout ne nous convient pas, tout est permis, mais tout ne construit pas » ?
En résumé, chacun de nous a-t-il découvert le trésor qui lui a été donné ? A quoi, à qui sert-t-il ?

Hubert Lassus

Méditation à la manière d’une prière eucharistique

Même pendant cette période de repos et de vacances nous voulons te rendre grâce, Dieu notre Père. Ce n’est pas la routine ni l’habitude qui nous conduit aujourd’hui ici. C’est la ferme conviction qu’il en va de notre vie de te remercier ensemble. Te remercier parce que nous apprécions et nous goûtons la vie. Ainsi nous voulons te remercier pour tous les cadeaux, toutes les perles, tous les trésors que nous recevons de toi. Tous les amis qui au détour d’une conversation, d’un regard, d’une présence, d’un geste nous donnent envie et raison de vivre, de nous émerveiller, de trouver du plaisir et du sens.
Nous te remercions pour cette chaîne de témoins connus ou inconnus qui sont les relais de ta présence. Ceux qui partagent notre foi mais aussi ceux qui n’y adhèrent pas.
Nous te remercions surtout par le cadeau essentiel dans lequel se concentrent tous : ton Fils, notre Seigneur Jésus, notre Christ.
Pour Lui et par Lui nous te remercions et nous te chantons.

Ce Jésus de Nazareth, notre Seigneur était pleinement conscient du cadeau que tu lui avais fait : cependant, il n’a pas considéré comme une proie d’être Dieu mais il s’est dépouillé, il s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort. A quoi ce trésor a -t-il servi ? A nous donner la vie. A qui ce trésor à-t-il servi ? A tous. Que son Esprit, l’Esprit du Seigneur vienne à l’aide de cette communauté rassemblée devant toi et en ton Nom. Que la force de l’Esprit fasse de ce pain et de vin les signes visibles de la réelle présence de ton Fils, de son Corps et de son sang.

Se rappeler de ce que fait et fonde notre communauté et la vie de chacun de nous. Faire mémoire, rendre présentes la vie, la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus. Voici notre mémorial. Voici notre espérance.
Et une fois de plus nous te rendons grâce pour l’appel que tu nous as lancé, pour cette invitation à nous rassembler en ton nom.
A notre tour de jouer : à quoi sert le cadeau que nous avons reçu ?
A qui sert-il le trésor reçu ?
La liste d’attente est longue, les espoirs infinis. Mais ce qui est bien c’est que ce trésor plus on le partage plus il grandit. Et c’est forts de cette énergie qui nous est donnée que nous partageons dans la joie et dans la foi. Que ton Esprit dynamise nos vies en faisant que tous ceux qui partagent le Corps et le Sang du Christ deviennent un seul corps et un seul Esprit, le Corps du Christ.
Nous te prions aujourd’hui plus particulièrement par les hommes et les femmes, enfants et vieillards qui meurent de faim en Afrique. Ce n’est pas nouveau. Mais plus le temps passe plus c’est injuste.
Nous te prions aujourd’hui pour les victimes norvégiennes de la haine et du rejet de l’autre et des autres.
Nous te prions pour tous ceux que nous portons dans nos cœurs.

Jesus Asurmendi

 

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