Dimanche 8 mai 2011
3ème dimanche de Pâques
"Seigneur, Tu m'apprends le chemin de
la vie"
- Ps 15, 11 -
Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 14.22b-33)
• 1ère lettre de saint Pierre Apôtres (1 P 1, 17-21)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 24, 13-35)
Bonjour à tous !
Notre entrée en prière va être un peu particulière
aujourd’hui puisque nous allons « chanter la messe »
dans une création de Colin Mawby. Nous sommes heureux d’accueillir
les jeunes et très jeunes chanteurs de l’Académie
vocale. Eux qui apprennent à vivre avec une musique qui nous amène
au plus profond, qui parle à l’âme.
Pourquoi ce projet de messe ?
D’abord l’orgue !
Vous allez entendre que cette création c’est un dialogue
entre chant et orgue, un orgue ample qui dilate le cœur - Cet orgue,
nous espérons qu’il pourra être restauré pour
participer plus activement à notre vie musicale. C’est pourquoi
nous avons invité ce matin nos amis du diocèse spécialistes
de l’art et des orgues.
Mais c’est surtout une initiative de l’observatoire musical,
partagée par tous les groupes musicaux de Saint Merry ; expérience
liturgique soutenue par l’Académie vocale qui nous a proposé
cette création de Colin Mawby pour le sens qu’elle peut avoir
pour nous : Iain Simcok nous présente le pourquoi de cette création
de Colin Mawby, à la demande de l’évêque de
Westminster, qui souhaitait des liturgies auxquelles la foule des fidèles
puisse participer.
Et pourquoi justement aujourd’hui ?
Parce que nous sommes toujours en plein dans la période de Pâques.
C’est le temps de la résurrection, temps de fête et
aussi, temps de mémoire de cette histoire de mort et de vie -
c’est le récit des pèlerins d’Emmaüs, c’est
la forte proclamation de Pierre dans les Actes des apôtres.
Le récit d’Emmaüs, ça se passe un peu comme
la messe à St Merry :
• un temps où l’on parle entre soi de ce qui s’est
passé dans la semaine, de bon ou de douloureux, ou parfois de bouleversant...et
c’est même difficile d’arrêter pour s’asseoir
et écouter la parole : “les disciples parlaient ensemble
de tout ce qui s’est passé”
• un temps où l’on écoute la parole et où
“Le Christ leur expliqua dans toute l’Ecriture tout ce qui
le concernait”
• puis un temps où le Christ bénit et partage le pain
de l’Eucharistie : et c’est le temps où les yeux s’ouvrent
!
En chantant le Kyrie et le Gloria, nous allons retrouver le mouvement
des textes d’aujourd’hui, de la douleur à la joie :
le Kyrie : j’appelle le Seigneur à l’aide !!! Seigneur,
prends pitié, Christ prends pitié !
puis le Gloria : la joie de la gloire de Dieu. Nous chanterons : «
Gloire, Gloire, Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur
la terre aux hommes !
Aurons-nous le cœur brûlant en chantant, comme les pèlerins
d’Emmaüs ?
Anne René-Bazin
Commentaire après lecture des Actes des apôtres
Ce passage des Actes de apôtres fait partie de l’ensemble
écrit par st Luc dans les années 80. Luc relate les débuts
de l’histoire de l’Eglise, les paroles et actes des apôtres
annonçant l’Evangile, depuis Jérusalem, tout autour
de la Méditerranée jusqu’à Rome.
L’épisode de ce jour, situé 50 jours après
les évènements de la Pâque, présente Pierre,
avec les onze autres apôtres, prenant la parole d’une voix
forte devant tous ceux qui sont à Jérusalem, proclamant
que ce Jésus « que vous avez fait mourir », Dieu l’a
ressuscité.
Comme Jésus l’a fait avec les deux disciples d’Emmaüs,
Pierre prend appui sur les Ecritures de son peuple : pour parler de la
résurrection, Pierre attribue à Jésus les mots mêmes
du prophète David : « tu ne peux pas m’abandonner à
la mort ni laisser ton fidèle connaître la corruption »
; Pierre reprend cela une deuxième fois. C’est sa foi qui
s’exprime.
De la même manière quand il reprend à son compte
: « je regardais sans relâche ; s’il est à mon
côté, je ne tombe pas ». C’est la totale confiance
du disciple qui, se mettant à la suite du Christ, témoigne
d’une vie renouvelée. Cela aussi nous regarde.
Marie-Thérèse Joudiou
Deux hommes sont en chemin, bouleversés par la mort
atroce de leur maître ;
Un inconnu les rejoint, ses paroles réchauffent leurs cœurs
glacés.
S’il est vrai qu’on ne voit bien qu’avec le COEUR, celui
des disciples a reconnu le Seigneur ; mais leur raison refuse, il lui
faut une preuve, donnée par le geste du partage du pain.
Le Seigneur, en personne, est ABSENT de nos chemins, mais notre coeur
sait qu’Il est PRESENT puisque nous lui parlons.
Vivant dans nos vies, Il en est le SENS, dans nos gestes vrais, nos paroles
réchauffant les cœurs et les corps fatigués,
Il reste avec nous, quand il se fait tard, jusqu’à la fin
des temps .
Colette Chaduc
|