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Dimanche 1er mai 2011
2ème dimanche de Pâques
"Heureux ceux qui croient sans avoir vu"
Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 42-47)
• 1ère lettre de saint Pierre Apôtres (1 P 1, 3-9)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 19-31)
Bonjour à toutes et à tous, bonjour aux membres
fidèles de la communauté, bonjour à celles et ceux
qui se joignent à elle de temps à autre ; un bonjour tout
spécial à celles et à ceux qui, peut-être,
se joignent à elle pour la première fois ce matin : qu'ils
soient les bien venus.
La foi est une chose mystérieuse. Elle n'est pas purement et
simplement réductible à la rationalité. Elle impose
un saut dans l'invisible.
C'est elle qui nous réunit ce matin, pour nous ressourcer à
la Parole, la Parole du Christ, notre frère en humanité,
Lui le Tout Autre, dont nous venons de faire mémoire de la mort
et de la résurrection;
Ouvrons notre cœur, ouvrons notre esprit et entrons tous ensemble
dans la prière : ce jour que fit le seigneur est un jour de joie,
Alléluia !
Marie-Françoise Guérin
A propos des textes des Actes des Apôtres
(Act 2,42-47) et de l’Evangile de Jean (Jn 20,19-31)
Voir ou croire ? Croire et voire ? L’affaire de ce cher Thomas revient
non seulement une fois par an, mais tout le temps. Nous nous piquons de
rationalité dans nos sociétés actuelles. Tout est
réductible à des formules mathématiques, chimiques,
biologiques. L’économie, le nerf de la vie, le sens de la
vie nous dit-on, n’est que mathématiques, rationalité.
Et voici que patatras, tout dégringole, toute cette belle mécanique
rationnelle s’effondre. C’est la crise. Et on nous sort alors
le mot miracle, la clé pour comprendre, le mot le plus utilisé
depuis quatre ans : confiance. Confiance des marchés, confiance
des investisseurs, confiance dans la restructuration de la dette. Confiance.
La confiance est-elle rationnelle ? Faire confiance, croire. La foi est-elle
rationnelle ?
Sans prendre pour argent comptent tout ce que le vieux St Augustin nous
a dit, il faut reconnaître qu’il a des choses excellentissimes.
Comme à propos de la foi et la raison. Il a forgé la célèbre
formule :
Crois pour comprendre, comprends pour croire.
Tout est dit, ou presque.
Car la pierre de touche, la pierre angulaire de la foi qui comprends et
de l’intelligence qui croit n’est autre que le partage.
Regardons les Actes : partage de la prière, partage du projet,
partage des biens, partage du repas et du repas du Seigneur. Partage de
tous, partage par tous, partage pour tous.
Alors le partage apparaît comme la racine du véritable croire
et du comprendre authentique.
Jesus Asurmendi
Méditation à la manière d’une
prière eucharistique
Une semaine après la célébration de la Pâque,
huit jours après avoir vécu l’Exaltation de ton Fils,
nous voilà Dieu notre Père, ensemble pour te remercier.
Des scènes d’horreur nous viennent à la mémoire,
la mort rode. Nous ne l’ignorons pas.
Cependant nous voulons te remercier pour la vie donnée par toi
et par tant d’hommes et de femmes qui nous donnent de la joie, qui
nous font rire et nous rendent heureux d’être et de vivre
ensemble.
Nous te remercions pour tous ceux qui se sont adjoints et ont été
reçus dans la communauté des croyants, des disciples du
Christ, tous ces adultes baptisés samedi dernier.
Nous te remercions pour Jésus, ton Fils, notre Seigneur. En lui
s’harmonisent merveilleusement la foi et la raison, le comprendre
et le croire. Il a écouté, il a expliqué, il a échangé,
il ne s’est jamais imposé. Il a appelé à la
confiance. Il a fait confiance.
C’est pourquoi, avec toutes les églises répandues
à travers le monde, avec tous ceux qui croient sans avoir vu et
font confiance à ton Fils, pour Lui et par Lui nous te louons et
nous te chantons.
Ce Fils que tu nous as donné il a tout partagé avec nous,
avec l’humanité entière. Il a partagé la mission
que tu lui avais confiée, mission consistant à nous faire
vivre. Il nous a fait confiance, il a cru en nous. Malgré tout.
A travers la mort qu’il nous a offerte il nous a donnée la
vie, ta Vie. Il nous a donné de quoi lui faire confiance et, du
coup, nous pouvons te demander l’aide, la force de ton Esprit par
lequel il est devenu le Vivant. Que ce même esprit fasse de ce pain
et de ce vin, les signes visibles de sa réelle présence,
la présence du Corps et du Sang de Jésus, ton Fils, notre
Seigneur.
Nous venons de le proclamer : nous faisons le mémorial de ton Fils
Jésus, de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. Nous
proclamons également que nous l’attendons.
Une fois de plus nous te remercions de nous avoir conviés, appelés
à célébrer ce mémorial, le don de ton fils,
sa Vie pour toujours.
Nous sommes toujours en chemin, comme toutes les communautés de
croyants. Nous sommes appelés à une difficile harmonie :
croire, comprendre, partager. Nous avons besoin de ta force, de ton aide,
de ton Esprit. Qu’il nous vienne en aide, qu’il vienne en
aide à ton Eglise et que, pour commencer, il fasse de tous ceux
qui partagent le Corps et le Sang du Christ un seul corps et un seul esprit,
le Corps du Christ, son Eglise véritable.
Une Eglise qui ne tombe pas dans les excès d’un intellectualisme
sec et stérilisant. Une Eglise surtout, c’est le danger qui
guette, qui cultive l’enthousiasme et l’émotionnel
au détriment de la pensée, de l’esprit critique, du
questionnement. Une Eglise qui, dans toutes les questions d’intendance
religieuses et politiques, n’oublie pas la clé de voûte,
la clé dusens : le partage : partage de la parole, du projet. Partage
des biens, partage des décisions. sens : le partage : partage de
la parole, du projet. Partage des biens, partage des décisions.
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