Prises de paroles

 

Dimanche 17 avril 2011
RAMEAUX

"La Parole me réveille chaque matin"

Lectures
• Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 1-11)
• Livre d'Isaïe (Is 50, 4-7)
• La Passion de Jésus Christ selon saint Matthieu ( Mt 26, 14-27, 66)


LECTURE DE LA PASSION SELON MATTHIEU

Dans la Passion il s’agit : non pas le choix entre la vie et la mort mais
l’affrontement en nous de la vie et de la mort ce que le Christ a fait de ce combat
comment l’a-t-il mené lui-même pour lui-même et pour tous

Proclamer que Jésus est vivant est abstrait .
Proclamer qu’il a affronté la mort pour nous rendre vivants l’est encore plus.

S’il est vivant et nous avec, où vit-il ? Comment ? avec qui ?
Pas de réponse sinon : en moi, en nous.
Si cette réponse est possible pour chacun de nous,
elle est inacceptable pour les autres

Cette réponse est possible dans un acte de foi qui nous permet de relire notre existence comme avec ces rayons ultraviolets qui révèlent l’invisible

Elle est inacceptable pour les autres sinon comme une supercherie
tant que ce « il vit en moi et moi en lui » ne se traduit pas par des signes tangibles dans notre manière de vivre.

Ces signes ne sont pas de l’ordre de la morale
nous ne sommes pas plus vertueux que les autres parce que le Christ vit en nous.
Ils ne sont pas de l’ordre de la perfection
nous ne sommes pas mieux que les autres parce que nous vivons dans le Christ.

Ces signes sont d’ordre spirituels,
c’est a dire qu’ils témoignent de ce qu’il y a de plus humain en nous,
de ce qui fait que nous sommes humains.

Ces signes Jésus en avait fait la liste pour ces disciples :
ce sont les Béatitudes.
Ce sont des paradoxes.
Nous en exprimons deux ce matin :
a. Comment l’humilité devient une force
b. Comment dépassons-nous notre impuissance par la responsabilité

Jacques Mérienne


PREFACE
Père,
Ce qui est arrivé à ton fils Jésus
et que nous venons de rappeler
ce n’est que dans notre vie
dans la vie de tout homme, de toute femme
que nous pouvons le saisir.

Dans sa passion ton fils a affronté l’absolu :
absolu du mal dans le rejet, l’abandon, la trahison et le crime
absolu de l’amour dans l’obéissance, la confiance, et la vie renouvelée.

Dans la passion du Christ
nous voyons que la vie de tout homme, de toute femme
a une portée d’absolu
non comme un attachement au passé et à la mort
mais comme invention du présent et ferment de l’avenir.

L’objet de la Passion
c’est l’accomplissement du monde
l’accomplissement de l’humanité tout entière
c’est notre propre accomplissement
dans le passage d’un absolu à l’autre
de l’absolu du mal
à l’absolu de l’amour.

Jacques Mérienne

 

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