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Dimanche 20 février
2011
7 ème dimanche
"L'Esprit de Dieu habite en vous"
Lectures
• Livre des Lévites (Lv 19, 1-2.17-18)
• 1ère lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
(1 Co 3, 16-23)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 38-48)
accueil
Allez ! vous êtes tous assis ? … Merci !
J’ai quelque chose de très important à vous dire.
Mais d’abord je vous souhaite à tous un bon jour,
une journée riche de découvertes, de rencontres, d’étonnements…
Nous tous qui avons préparés cette célébration,
nous avons choisi de vous accueillir ce matin avec des mots très
forts de Paul, proposés par la liturgie d’aujourd’hui.
Oui - avec lui- nous vous disons
« Frères, sœurs,
n’oubliez surtout pas !
Vous êtes / nous sommes le temple de Dieu
L’Esprit de Dieu habite en vous / en nous
c’est notre plus grande dignité
et la dignité de tout être humain
Ne mettons pas notre orgueil ou notre fierté
en des hommes dont nous nous réclamons
Jacques ou Xavier - Jésus ou Nicolas - Gérard ou Antoine
Car à chacun de nous tout nous appartient
Donatus, Jacques ou Gérard
le monde et la vie et la mort,
le présent et l’avenir
Tout est à vous, à nous
mais vous /nous
nous sommes au Christ, et le Christ est à Dieu.
Jean-Luc Lecat-Deschamps
A propos du Lévitique 19 et Matthieu 5,37-48
Soyez saints dit le Seigneur, car je suis saint.
Et voilà que nous sommes envahis par une multitude d’exhortations
et d’images : vocation à la sainteté, vie des saints
dont certains, bébés, ne tétaient pas le vendredi
pour faire jeune…mais trop souvent, dans cette galaxie de significations
de la sainteté on est franchement à côté de
la plaque.
Quel équivalent biblique pourrait-on trouver à la sainteté,
à tous les termes qui en dérivent et aux différentes
manières de la conjuguer et la décliner ? Vie, sans aucun
doute. Vivre, vivant, vie. On pourrait traduire le célèbre
« Saint, saint, saint » par « Vivant!, Vivant !, Vivant
!». Pour la mentalité biblique, plus on est malade, moins
on a de vie, plus on est impur, plus on est éloignée de
Dieu, moins on est saint. Les lépreux, évidemment, sont
considérés comme parfaitement impurs parce qu’ils
sont les plus proches de la mort, parce qu’ils sont au stade le
plus avancé de la mort, donc le plus éloigné de la
vie, de Dieu.
L’impureté se propage, oui, la sainteté se communique,
la vie est contagieuse. Dieu est la source de la vie, de la sainteté.
C’est de Lui que la vie se répand. C’est de Lui qui
provient la contagion de la vie, de la sainteté… Si Dieu
est la source de la vie, il est la source de la sainteté. Le Vivant
est le Saint. Le Saint est le Vivant.
Dans le livre du Lévitique être saint, vivant, comme Dieu
c’est aimer le prochain comme soi-même.
Jésus, dans Matthieu, dans la même ligne, pousse encore le
bouchon bien plus loin : aimer les ennemis. Pour être parfaits,
comme le Père.
Tout converge : Etre saint, être vivant, être parfait, c’est
tout simplement aimer l’autre, aimer les autres de l’amour
reçu.
Vocation à la sainteté ? OUI, vocation à la vie,
appelés à aimer
…Comment aimes-tu aujourd’hui ton prochain ? Partage
en 6/6
Jésus Asurmendi
Seigneur, tu nous appelles à être parfaits.
Nous en sommes loin, très loin…
Aussi, nous demandons à l’Esprit qui habite en nos cœurs,
de nous aider à nous débarrasser de toutes ces pesanteurs
qui nous encombrent et nous entravent dans notre capacité à
aimer nos frères en vérité.
Aide nous Seigneur à nous débarrasser de nos richesses fallacieuses,
de nos peurs, de nos préjugés et de nos tabous, de nos conformismes
et de nos anti-conformismes, de nos sagesses et de nos ambitions soi disant
légitimes.
Nous pensons aussi aux peuples qui se mobilisent pour la liberté
et la justice et qui sont durement réprimés en ce moment.
Que nous ayons à cœur de leur manifester notre solidarité.
Robert Picard
MEDITATION A LA MANIERE D’UNE PRIERE EUCHARISTIQUE
Toi qui est saint, toi qui est la source de la vie, Dieu notre Père
nous te remercions. Nous te louons et nous te bénissons en ce dimanche
où le monde bouge, où des hommes, souvent au risque de leur
vie, manifestent clairement et ouvertement leur désir de vivre
débout. Quand ils refusent d’être réduits à
des citrons que l’on presse ou à des serpillères que
l’on piétine.
Nous te remercions pour la vie que tu nous as donnée et que tu
continues à nous offrir. Pour l’envie de vivre qui se propage
en voyant et en côtoyant des hommes et des femmes pleins d’énergie
et de vigueur. Pour tant de découvertes, de rencontres qui font
croître et grandir les germes de vie que tu as semés en nous.
Nous te remercions surtout pour Jésus, ton Fils, notre Seigneur.
Car en lui nous voyons ta sainteté, ta vie, dans l’éclatante
expression de son être profond : l’amour des autres, l’amour
du prochain, l’amour des ennemis.
Cet amour montré et annoncé non seulement en paroles, en
beaux discours, mais en actes, dans la totalité d’une vie
disant ainsi que ta sagesse, ta sainteté bouleverse tout, transforme
tout.
Pour Lui, le Vivant fait chair, par Lui le Vivant fait amour nous te remercions
et nous te chantons.
Toi qui est vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté,
Dieu notre Père, toi qui est la Vie toi qui est la source de toute
vie nous te prions : donne nous encore ton Esprit, celui par qui tu donnes
la vie que le Seigneur Jésus nous a montrée, celle qu’il
a donnée, offerte, livrée sur la croix comme achèvement
de son existence parmi nous et avec nous. Que ce pain et ce vin, qui disent
si bien la complicité entre Toi, Dieu, et nous-mêmes deviennent
le signe de la présence parmi nous de ton Fils, notre Christ, de
son Corps et de son sang.
Mémorial du Crucifié, mémorial du Vivant, annonce
de son retour. Voici ce que nous célébrons, voici ce que
nous vivons.
L’horizon de vie que Jésus, notre Christ nous a donné
est dur et beau. Aimer. Aimer de telle sorte que l’amour soit, à
ta suite et avec toi, instrument de vie. Difficilement accessible. Il
est impossible de vivre sans se nourrir. Il est illusoire d’aimer
comme ton Fils l’a fait sans partager son repas. Que l’Esprit,
vienne à notre aide. Que grâce à lui, tous ceux qui
partagent le repas du Seigneur deviennent le Corps du Christ, l’Eglise
de Dieu, une Eglise vivante et vivifiante.
Jésus Asurmendi
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