|
DIMANCHE 5 SEPTEMBRE — 23EME
DIMANCHE
Nous avons reçu Alain Richard ici à St Merry, pour un entretien sur son livre
« Une vie dans le refus de la violence ».
Il nous disait comment la non-violence interpelle l’adversaire dans son humanité profonde, dans sa conscience d’homme,
et comment le silence et le jeûne peuvent exprimer un refus, une protestation, dans le respect de l’autre.
Le gouvernement met au point une nième loi sur l’immigration : cette loi sera examinée en Commission des lois, à l’Assemblée Nationale, à partir du mercredi 8 septembre à 14 h 30.
Près des parlementaires au travail, un groupe de 10 personnes, parmi lesquelles Alain Richard, vont jeûner à l’eau, pendant dix jours, pour exprimer leur indignation et leur protestation contre les graves dispositions inscrites dans le texte du projet en question.
du mercredi 8 septembre au samedi 18 septembre à midi.
Tous les jours de 11 heures à 21 heures, ce groupe se tiendra sous une tente, Place Edouard Herriot, 75007, métro Assemblée Nationale.
Il suffit de prendre la rue de l’Université vers l’Assemblée Nationale.
Comment nous joindre à cette initiative ?
1- le mercredi 8 /09, place Edouard Herriot, appel à un rassemblement
à 13 h 30, pour une conférence de presse qui expliquera l’action. Le jeûne commencera aussitôt, une tente aura été installée le matin.
2- Chaque jour, il nous est proposé de passer en journée, de 11 à 21 heures, soutenir les grévistes (par notre présence, par des dons éventuellement, en donnant ou recueillant des informations)
3- Il est possible de jeûner un jour ou deux et de rejoindre le groupe initiateur, chacun selon sa situation.
4- Il y aura des veillées tous les soirs, de 19h 30 à 20 h 45 (car à 21 h les jeûneurs doivent quitter la tente et aller passer la nuit dans le temple protestant Pentemont Luxembourg, tout proche).
Nous sommes invités à participer activement à ces veillées et à les organiser :
Témoignages, lectures de textes, temps de silence avec une dimension œcuménique et interreligieuse.
Céline Dumont
Télécharger
l'Appel des jeûneurs [pdf]
La célébration de la parole
Quel homme peut découvrir les pensées de Dieu ?
Qui peut connaître la volonté divine ? Isaïe avait
déjà dit quelque chose du même genre : « Mes
pensées ne sont pas vos pensées, dit Dieu... Mes chemins
ne sont pas vos chemins » (Is 55, 8). C'était clair. Le livre
de la Sagesse est écrit bien longtemps après le prophète
Isaïe, il a un style tout différent, mais il dit la même
chose : « Quel homme peut découvrir les pensées de
Dieu ?
C’est l’émerveillement du croyant, de cet auteur du
livre de la Sagesse qui veut répondre à la quête de
sagesse qui éveillait alors un grand intérêt chez
les juifs, par contagion avec la culture grecque, largement diffusée.
Dans notre partage lundi dernier, cette question apparaît en filigrane
dans le choix quotidien de tout disciple du Christ. Elle nous amène
à nous demander comment être certains que nous avons la foi.
Il existe quelque part un vide que nous ne pouvons pas remplir. Et ce
mystère nous impose une certaine forme de modestie, un refus de
toutes formes de suffisance ou d’autosuffisance.
La réponse de la Bible à cet effet est claire : ne cherchez
pas loin de Dieu ce que lui-même vous offre et que vous avez sans
doute négligés, parce que vous avez cru le trouver chez
les hommes. En outre, la Bible présente la Sagesse de Dieu comme
un itinéraire, préparant ainsi les mentalités à
accueillir Celui qui est le Chemin, Jésus (que nous découvrirons
dans l’Evangile).
Alors, au début de cette rentrée qui nous met tous en mouvement,
faisons nôtre la prière du psalmiste : « apprends-nous
Seigneur la vraie mesure de nos jours, que nos cœurs pénètrent
ta sagesse… Consolide pour nous l’ouvrages de nos mains ».
Donatus Nduluo
La sagesse comme « reflet de la lumière éternelle
Une foi de plus, une foule nombreuse marche à la suite de Jésus.
Lui se retourne et par un propos abrupt, il la met en garde contre un
suivisme plat aux motivations troubles. (Recevoir à manger, recevoir
une faveur, une guérison) et il annonce des exigences radicales,
des exigences intelligibles uniquement à ceux qui pressentent la
radicale nouveauté de son message et du don qu’il incarne
pour notre humanité : participer de la vie divine en lui donnant,
à lui, la primauté sur tout autre, en consentant à
porter sa croix, en renonçant à tous ses biens. Ces injonctions
sont si imposantes qu’il est difficile d’en préciser
la portée, à chacun de les laisser résonner en lui
et de grandir avec ; Une vie y suffit à peine !
Ce qui est clair dans l’immédiat, c’est qu’en
se tournant vers la foule, Jésus appelle chacun de ceux qui le
suivent à réfléchir, à bien réfléchir
à ce qu’il fait, à en bien prendre la mesure car il
s’agit d’aller jusqu’au bout de la démarche et
de s’en donner les moyens. D’être cohérent, conséquent,
en vue d’un véritable accomplissement.
Réfléchir, bien réfléchir, qu’est-ce
que cela veut dire ??? Penser…positif ?
Le livre de la sagesse nous en donne une définition très
contemplative, très lumineuse : La sagesse comme « reflet
de la lumière éternelle, miroir sans taches de l’activité
de Dieu, image de sa bonté »
Dans l’évangile, Jésus nous rappelle que dans une
dimension plus pratique et active, bien réfléchir, c’est
aussi et surtout faire des plans, calculer, mesurer, peser, évaluer…au
plus juste !
Cependant, notre sentiment d’accomplissement peut s’avérer
un peu facile et illusoire ; ou au contraire : après avoir fait
pour le mieux, les résultats incertains ou la simple fatigue nous
donnent le sentiment d’avoir peiné en vain.
C’est là que la présence au maître intérieur
est essentielle. Rappelons nous alors que réfléchir, c’est
aussi renvoyer la lumière et joignons notre voix à la prière
du psalmiste : »Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre
Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. »
Alain Clément
|