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Dimanche 16 mai 2010
7ème dimanche de Pâques
"La grâce soit avec
tous les hommes"
Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 7, 55-60)
• Apocalypse de saint Jean (Ap 22, 12-14.16-20)
• Evangile de Jésus Christ selon saint
Commentaire de l'évangile :
Jean (Jn 17, 20-26)
Les différences, les tensions et les conflits provoquent des
boutons aux partisans de la pensée unique, aux inconditionnels
de l’unité comprise comme uniformité.
Les adeptes de l’immuable, du « prêt-à-croire
ourlé et boutonné, garanti pure vérité, le
tout amidonné de bonne conscience » transpirent de tous leurs
pores face aux tensions et aux différences.
Alors, les groupes et les institutions roulent pour eux-mêmes et
servent leurs serviteurs, oubliant leur fonction, leur raison d’être.
Proclamant sans le dire, écrivant sans encre ni crayon, ordonnant
en silence :
Masquons les différences, camouflons nos écarts, ne laissons
poindre la moindre dissidence.
Cachons ce qui ne nous ressemble pas. Décrétons impur le
doute.
Cultivons la louange, écartons le cri et la plainte.
Proscrivons les questions, supprimons les : pourquoi ?
Bouchons nos oreilles, fermons nos yeux, obstruons nos narines.
Ainsi font ceux qui rêvent d’un monde de clones, d’un
monde où règne l’harmonie du silence, où la
terre est stérile et la planète morte.
Jésus Asurmendi
Méditation à la manière d’une
prière eucharistique.
Dieu et Seigneur, Dieu de Jésus-Christ. Merci pour ce soleil qui
réapparaît timidement. On croyait qu’il avait disparu,
qu’il était mort. Merci pour cette vie que tu nous donnes
pour que nous en fassions un jardin de délices, un monde où
il fait bon vivre pour tous et chacun. Merci pour les fruits de l’arbre
de vie que tu nous offres, merci pour l’eau de la vie débordante,
gratuite, dispensée à tous, à tous ceux qui ont soif,
à tous ceux dont le désir les pousse à chercher,
à marcher.
Il y a peu, Jésus, ton Fils, notre Seigneur nous avait envoyé
partout pour être ses témoins. Merci pour ceux qui nous ont
précédé, Etienne et tant d’autres, pour ceux
que nous côtoyons et témoignent de l’Alpha et de l’Omega,
du premier et du dernier. Nous te remercions pour les fois où chacun
de nous, avec ta force et ton aide, nous arrivons à manifester
un peu de ta présence et de ton amour pour tous les hommes.
Nous te remercions surtout pour ton Fils, étoile du matin et soleil
véritable, témoin crédible et fiable, dans ses paroles
et dans son agir.
Pour Lui et par Lui nous te louons et nous te chantons.
Qui aurait pu croire, Dieu notre Père, ce que nous avons vu et
entendu ? Tu es le Dieu des paradoxes, de l’inattendu. Tu es un
Dieu provocateur. Qui aurait cru, justement, que l’arbre de la vie,
plein de fruits, serait l’arbre de la croix ? Comment avoir une
imagination assez forte pour y songer? Comment penser que l’eau
de la vie sortirait du corps d’un crucifié ? Et pourtant…notre
désir brûle, nous voulons partager ces fruits de vie, cette
boisson nourricière. Ton Esprit doit nous aider. Qu’il fasse
de ce pain et de ce vin les signes du Corps et du sang de ton Fils, notre
Seigneur, fruit de l’arbre de vie, eau de la vie pour toujours.
Il nous a dit de faire mémoire de Lui, de faire son mémorial,
de le rendre présent pour en vivre : en te rendant grâce
nous faisons donc le mémorial de la mort et de la résurrection
de Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Et comme l’Esprit et
l’épouse, ton Eglise, nous disons : Viens !
Désir d’unité, soif de communion. A la suite de ton
Fils nous te prions aussi pour que nous soyons un. Un Corps, car nous
partageons le même pain, la même nourriture, le même
fruit, la même boisson. Que nous devenions Un, le Corps du Christ,
par ton Esprit. Dans l’amour, dans le respect et la liberté,
dans la solidarité, dans les tensions démasquées
et assumées. Union et communion dans nos communautés, au
niveau de l’Eglise, au-delà de nos frontières.
Jésus Asurmendi
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