Prises de paroles

 

Mercredi des Cendres 17 février 2010

Carême. Chemin vers Pâques.
Un temps pour cultiver et approfondir l’identité personnelle et communautaire en ce temps où les fausses identités sont si à la mode. Reprise des fondamentaux. Etre ou paraître. Paraître et être. Oui, mais, comment ?
Déchirez vos cœurs, pas vos vêtements.
« Ne pas se donner en spectacle. Eviter d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer » (Texto…).
Carême, quête de sens. Trouver ou retrouver le sens. Rectifier, réorienter, découvrir le sens, c'est-à-dire, revenir au Seigneur de tout notre cœur. Trouver en lui le sens, la lumière de Pâques, la Vie de Pâques.
L’identité pascale, une identité de sens qui se manifeste dans les fruits qui apparaissent dans bruit. Des fruits sans bruit. Sans pancarte ni pub. Efficace comme le ferment de la pâte, comme la semence qui pousse, comme la présence silencieuse qui accompagne, qui s’approche de l’autre.
Déchirons nos cœurs, pas nos vêtements. Revenons au Seigneur de tout notre cœur.

Jésus Asurmendi

Méditation à la manière d’une prière eucharistique

Merci Dieu notre Père de nous avoir invité une fois encore pour écouter et partager ta Parole et le repas du Seigneur. Merci d’avoir ainsi coupé notre temps, notre « boulot-métro-dodo ». Merci de nous proposer de prendre du temps pour une rencontre, pour des rencontres qui vont donner du sens, de la vie au temps.
Merci de nous offrir cette sorte de sabbat dans notre quotidien, cette retraite qui prend de la distance, du recul et qui essaie d’aller à l’essentiel, à ce qui tient la route et construit notre chemin, notre identité, notre être.
Nous te remercions de nous rappeler l’essentiel : déchirez vos cœurs, pas vos vêtements.
Nous te remercions par et pour Jésus, ton Fils, notre Seigneur, qui est avec nous en chemin, nous donne de revenir à Toi et nous ouvre l’avenir. Pour Lui et par Lui nous te remercions et nous te chantons.

Quand vous priez, quand vous jeûnez, quand vous donnez du temps, de l’argent ou autre chose…Ne vous donnez pas en spectacle. Mais ton Fils, notre Seigneur Jésus il a été donné en spectacle sur la croix… il a été monté sur la scène de la croix. Comme aumône il a donné sa vie, comme prière il a dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?», comme jeûne il s’est donnée en nourriture : prenez et mangez, ceci est mon corps. C’est son cœur qu’il a donné car ses vêtements on les a tirés au sort… C’est sa vie qu’il nous a offert. A nous de la recevoir dans ce temps de grâce Dieu notre Père. Que ton Esprit favorise l’échange, qu’il fasse pour nous de ce pain et de ce vin le corps et le sang de ton Fils Jésus.
Notre profession de foi, notre credo le voici : nous proclamons ta mort Seigneur ressuscité, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. C’est le mémorial que tu nous as demandé de faire.
C’est dans un cœur déchiré et ému que doivent s’enraciner nos paroles et nos actes. C’est d’un cœur ouvert et dialoguant que doivent venir nos solidarités, nos amitiés, nos joies et nos amours, d’un cœur alimenté dans et par le repas du Seigneur, l’aumône suprême, le jeûne exemplaire. C’est par ton Esprit que ton Eglise doit devenir la communauté des disciples de ton Fils, de ceux qui, nourris de son Corps, reviennent à toi. Une communauté qui cherche toujours du sens dans et par ton Fils. Une communauté qui s’ouvre aux autres dans la discrétion et la sobriété du don et du partage.

Jésus Asurmendi

 

 

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