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Dimanche 06 décembre
2009
2ème dimanche de l'Avent"
Tout Homme verra le salut de Dieu
Profitons de ce temps de l’Avent pour célébrer
les signes concrets de l’espérance qui nous permet de relever
la tête. Tant de personnes ou d’associations mettent en œuvre
leur foi dans des gestes qui aident ou renouvellent, des liens qui se
tissent, des paroles qui réveillent ou apaisent. Nous en sommes
témoins ou en prenons l’initiative, nous les recevons comme
un don gratuit de la vie qui nous est promise. Confiants que Dieu nous
prend au sérieux pour changer le monde.
Lectures
• Livre de Baruc (Ba 5,1-9)
• Le lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (Ph 1, 4-6.8-11)
• Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 3,
1-6)
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Bonjour à tous !
Aujourd’hui, deuxième dimanche de l’Avent
Les étapes de l’Avent , c’est de se préparer
à accueillir ce qui est nouveau…
le nouveau que nous n’avons pas prévu… l’inattendu,
la vie qui surgit
Nous voilà comme Saint Joseph
Il voit arriver un enfant qu’il n’avait pas prévu,
une crèche qu’il n’avait pas prévue
la crèche du fils d’un autre
la crèche du fils de Dieu
Sommes-nous des Saint Joseph prêts à accueillir ce que nous
n’avons pas prévu ?
Dans notre vie de communauté savons-nous voir le nouveau ?
Quelque chose de précieux, d’inattendu, c’est ce qu’ont
entendu ceux qui ont suivi les échanges de dimanche dernier et
de lundi autour du Sida, et les expressions très fortes, pleines
de vérité, de ceux qui ont témoigné…
ceux qui y ont participé en sont sortis transformés, élargis,
grandis…
Le nouveau fait éclater nos repères, ouvrir nos regards…
Dans la vie de notre monde s’ouvre la rencontre de Copenhague …
quel nouveau va surgir ?
En ce deuxième dimanche de l’Avent, les jours diminuent encore
; dans cette obscurité, on illumine ! les rues, les façades…en
attendant que les jours nouveaux reviennent.
Aujourd’hui, une nouvelle étape, une réponse : Debout
Jérusalem, réjouis toi ! quitte ta robe de tristesse ! nous
proclame Baruc
Cherchons les signes de l’Avent. La joie nous ouvre !
Nous écouterons Baruc sur la joie de Jérusalem, et Luc
sur le baptême de Jean dans le désert : deux textes qui font
sens ensemble.
Puis nous dirons ensemble le Psaume 125 « Alors notre bouche était
pleine de rires, nous poussions des cris de joie »
Baruc V, 1-9 et Luc III, 1-6
"Quitte ta robe de tristesse" : n'y a-t-il pas façon
plus poétique
d'exprimer la joie ? La joie dans la communion ?
Or, la joie ne peut exister en profondeur que si l'on a connu l'épreuve
comme le peuple d'Israël et que l'on en sort purifié, agrandi,
parce que Dieu "s'est souvenu de nous dans la misère"
et qu'Il déploie sa splendeur dans la paix et la justice. Cela
arrive parfois !
"Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant
(Ps.125 )
"Bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés"
( Math. V)
Ou "Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez" (Luc
VI 21b)
"Quelle merveille fit pour nous le Seigneur, nous étions en
grande fête" (Ps. 125)
Alors, nous devenons capables d'aplanir la route pour cheminer en sécurité
au sein de forêts odoriférantes et ombragées et Dieu
nous conduira dans la joie communicative avec les autres, jusqu'à
la lumière de sa Gloire capables de créer un monde nouveau
dans la confiance retrouvée, surtout la confiance dans l'avenir,
car :
"Tout homme verra le Salut de Dieu".
Catherine Martin Laprade
Baruch 5,1-9
"Nous avons entendu Baruch méditer sur la prophétie
d’Isaïe. Il raconte que Dieu a décidé la construction
d’une route pour que son peuple chemine en sécurité
vers la Jérusalem nouvelle et que, pour cela, il veut « que
toute vallée soit comblée, toute montagne abaissée
».
Aujourd’hui, au 21ème siècle, on n’a pas de
mal à mettre des images sur ce texte. Il suffit de regarder une
route moderne traverser une région accidentée, en passant
presque tout droit à travers les obstacles, en aplanissant les
montagnes et en enjambant les ravins.
Mais la région est hostile et, après cette démonstration
de force, Dieu ne va pas en rester là : il va encore protéger
son peuple en lui donnant une escorte.
Mais, cette escorte puissante que Dieu donne à son peuple pour
cheminer en sécurité, qu’est-ce que c’est ?
Elle parait vraiment ridicule. C’est seulement sa miséricorde
et sa justice."
JEAN-YVES LEHMAN
Le salut en marche…
La foi tournée vers l’avenir
Dans la lecture du livre de Baruch, nous sommes en face d’une période
difficile qui, par la bouche du prophète, devient une espérance
car il rappelle l’Alliance d’un Dieu fidèle et juste,
c’est l’une des plus belles annonces du Christ : cette grande
lumière qui vient éclairer nos nuits. Le prophète
rappelle ce que doit être la foi du croyant au plus fort de l’épreuve
: c’est une foi tournée vers l’avenir, qui toujours
fait confiance à Dieu, car Dieu se souvient de son peuple. Ce sera
notre façon d’accueillir Celui qui vient faire toutes choses
nouvelles. Mais qui ne le fera pas sans nous.
Avec l’évangile, nous découvrons Jean-Baptiste dans
le désert, lieu de choix, du calme et de la solitude. A travers
sa voix, le Seigneur nous presse de changer de vie. Être fils d’Abraham,
vivre en chrétien, c’est se mettre en route et partir à
l’aventure. Sur notre route de l’Avent, une voix se fait entendre
: « Préparez le chemin du chemin du Seigneur, rendez droits
ses sentiers ». Cette voix, entendue il y a 2000 ans par ceux qui
cherchaient un sens à leur vie, retentit encore aujourd’hui
à nos oreilles. Laissons-nous provoquer par ses paroles pour revenir
à ce qui nous fait vivre : Christ au cœur de notre vie !
DONATUS NDULUO
Cette semaine qui vient de finir, j'ai été très
émue par des adolescentes, venues des Philippines, de la grande
île de Iloilo, et, plus précisément, de l'association
Caméléon.
Le caméléon représente la puissance de transformation
: les filles changeront de couleur, en changeant de vie. "Elles ont
été abusées, très jeunes pour certaines, le
plus souvent dans leur famille, qu'elles ont quittée pour être
accueillies par Caméléon.
Les voici en stage à l'école Fratellini ! Les voici, au
terme d'un colloque à l'Unesco sur les enfants des rues, vêtues
d'un collant, concentrées, mais heureuses de montrer leurs talents
de jongleuses, d'acrobates, en utilisant ce corps qu'elles ont tant détesté.
Réjouissons nous avec elles ! Ici, et ailleurs, elles, nous, tout
homme peut voir le salut donné, le salut en marche."
DOUCE COUPRIE
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