Prises de paroles

 


"Le Seigneur aime les justes"- Ps 145 (146), 8 -

Lectures
• Premier livre des Rois (1 R 17, 10-16)
• Lettre aux Hébreux (He 9, 24-28)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 12,38-44)

L’esprit de service dans la vérité de nos vies

Nous côtoyons souvent dans les témoignages bibliques le visage du pauvre et de la veuve dont il est question aujourd’hui. D’ailleurs, ce personnage de la veuve représente la solitude affective, mais plus encore l’être humain sans défense, à la merci de tous, et aussi sans ressources. « La veuve et l’orphelin » sont pratiquement sans droit et dépendent donc de la bonne volonté de leurs voisins. Ce sont parfois l’image de nos fragilités et des nos vulnérabilités dont il est question. Ce personnage devient, pour Elie comme pour Jésus, porteur d’une confiance totale en l’auteur de la vie. En leur temps, à cause de la sécheresse et de la pauvreté endémique, la veuve de Sarepta comme la pauvre au Temple de Jérusalem vivaient dans une grande précarité. Pourtant, c’est d’elles que surgit simplement dans la vérité de leur vie le geste profond d’aider, de nourrir, de donner… Et elles l’ont fait sans ostentation. Leur confiance en Dieu va jusque-là. Jusqu'à prendre le maximum de risques, le dépouillement complet.
C’est parce que la veuve de Sarepta a accepté volontairement et sans limite de donner, que la jarre de sa bonté ne s’est pas épuisée. Il en est de même pour la veuve du temple dont l’aumône simple et désintéressée a produit une grâce. Nous sommes sur le fil rouge de ces textes : l’essentiel ne s’épuise jamais, lorsqu’on est vrai avec soi-même, on l’est de facto avec les autres et avec Dieu. D’où le « méfiez-vous » ! « Dans la bouche de Jésus, voici une parole inattendue ! Nous sommes dans les derniers chapitres de l'Evangile de Marc, avant la Passion et la Résurrection du Christ. Jésus donne ses derniers conseils à ses disciples. Quelques versets plus haut, un peu plus loin, il leur conseillera encore : « Prenez garde que personne ne vous égare ... » Se méfier de tout ce qui est superflu. Face aux scribes et aux pharisiens, il s’insurge contre le fait que la Parole de Dieu soit utilisée pour imposer un pouvoir sur autrui. Au nom d’un Savoir. Prenons garde à nos inévitables besoins de pouvoir et de reconnaissance qui peuvent, à tout moment, nous détourner de notre désir sincère d’aimer et de partager.
Les faits et gestes de la veuve de Sarepta ou l’attitude de confiance totale de la pauvre veuve du temple nous conduisent à l’appel à la vigilance que nous lance le Christ. Vigilance à l’idée de l’homme réussi, qui est celui qui assure sa sécurité, son confort et son image sociale (ce qui dénature la valeur de l’homme). Comme suggère Daniel Duigou, « il y a comme une urgence, en chacun de nous, à se mettre à l’abri du danger de se laisser dissoudre dans la masse et de disparaître de la vue des autres avec la douloureuse impression de ne pas exister. » Tout acte posé où qu’il soit, tout agir vrai dans la vérité de l’amour dans n’importe lequel engagement qui soit, s’il est posé, réfléchi et engagé au service de l’homme, et au nom de la vérité fondamental, il participe du respect de l’homme et à la dignité d’enfant de Dieu. Faisons alors nôtre cet élan que propose le Père Vincent Cabanac (assomptionniste) : « C’est donc avec notre nécessaire, avec une part de nous-mêmes que nous faisons jaillir la vie, que nous l’entretenons. Personne ne peut se sentir exempté ou exclu… Chacun est capable d’apporter sa contribution. Et les apparences sont trompeuses quand on croit présenter la générosité avec de simples chiffres. Notre prochain demande notre attention. Oserions-nous la lui refuser ? »

Donatus Nduluo

SEIGNEUR, QUE VEUX-TU QUE JE FASSE ?

Seigneur, que veux-tu que je fasse ?
Je n'ai pas grand chose à t'offrir
Sinon mon unique désir
De te laisser toute la place.
Depuis longtemps tu me façonnes
Entre révoltes et beaux jours;
Voilà qu'entre tes mains d'amour
O Dieu, mon Dieu, je m'abandonne.
Seigneur que veux-tu que je fasse ?
Je ne veux vivre que de toi et pour toi.

Que désormais tu sois l'espace
Où je me laisse aimer le cœur.
Que je ne cherche plus ailleurs
Ce qui ne vient que de ta grâce.
Que toute ma vie t'appartienne
Et mes hivers et mes étés,
Car je n'ai d'autre volonté
Que de vivre selon la tienne.
Seigneur que veux-tu que je fasse ?
Je ne veux vivre que de toi et pour toi.

Toi qui m'a donné de t'apprendre
A même l'espoir et la nuit,
Je voudrais tant que d'autres aussi
Retrouvent ton feu sous leur cendre.
Vers ceux qui se meurent d'attendre
Que ma tendresse soit tendue,
Qu'elle révèle ta venue
A ceux qui souffrent sans comprendre.
Seigneur que veux-tu que je fasse ?
Je ne veux vivre que de toi et pour toi.

Chaque jour je te bénirai
et je célébrerai ton Nom à jamais. (bis)

Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
Lui qui a fait et le ciel et la terre.
Il garde à jamais sa fidélité,
Il fait justice aux opprimés;
aux affamés il donne le pain.

Le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin.
D'âge en âge, le Seigneur régnera :
Ton Dieu, ô Sion, pour toujours.

SI TU SAVAIS LE DON DE DIEU

Si tu savais le don de Dieu,
Tu puiserais aux sources vives (bis)
Et tu n'aurais d'autres paroles
Que Jésus Fils de Dieu
Marchant sur nos chemins
Si tu savais le don de Dieu.

Si tu savais le don de Dieu,
Tu puiserais aux sources vives (bis)
Et tu n'aurais d'autre partage
Que la table du pain
Donné jusqu'à la mort.
Si tu savais le don de Dieu.

Si tu savais le don de Dieu,
Tu puiserais aux sources vives (bis)
Et tu n'aurais d'autre promesse
Que le cri d'une voix
Faisant lever les morts.
Si tu savais le don de Dieu.

 


 

 

 


 


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