Prises de paroles

 

Dimanche 11 octobre 2009
28ème dimanche

« Une seule chose te manque »

Lectures
• Livre de la Sagesse (Sg 7,7-11)
• Lettre aux Hébreux (He 4,12-13)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 10,17-30)

Bienvenue à toutes et tous, en ce 28è dimanche du temps ordinaire.

Est-il ordinaire ce temps liturgique où la Parole de Dieu est aussi coupante et tranchante ?
Cette Parole nous met à nu, questionnant nos intentions et nos pensées du cœur, selon les mots de la lettre aux Hébreux.

A-t-elle inspiré le jury du prix Nobel de la paix qui vient de désigner Barack Obama ? Un choix étonnant et courageux. Un choix pour des actions à venir, pour des actions espérées en vue d’une paix qui parait encore si lointaine.

Lors de la préparation de cette liturgie lundi dernier, le texte de l’évangile de Marc a pris une très grande place dans notre échange. Nous nous sentons si proche de ce jeune homme riche, qui vient vers Jésus et ne sait pourtant répondre à son appel « parce qu’il avait de grands biens ».

Nous voulons croire que le regard que Jésus pose sur lui en se mettant à l’aimer produira son fruit plus tard, en son temps.
« Tout est possible à Dieu » dit Jésus à ses disciples.

Puissance de l’amour qui sait rejoindre notre faiblesse, nos limites et nos refus, pour nous porter plus loin, plus haut ou plus bas, plus près de lui.

Eliane Brouard

Le jeune homme riche et nous.

Merci à toi, jeune homme riche
Merci de ton humilité
Merci de t'être mis à genoux
Ce jour là pour demander à Jésus:
Que dois- je faire pour hériter de la vie éternelle?
Toi qui respectait les dix commandements à merveille
C'est un peu de nous tous
Que tu emportes avec toi dans tes doutes
C'est un peu de nous tous
Que tu assombris dans ta tristesse
Tu n'as pas voulu devenir un pauvre et un mendiant de la grâce
Et pourtant
Jésus fixe son regard sur toi et t'aime.
Etre prêt à tout perdre pour accueillir Dieu
Aller jusqu'au bout de l'amour
A s'en déchirer les entrailles
Répondre à l'appel de la sainteté
N'y a t'il pas au fond de nous
Dans notre abîme
Ce coeur fou qui nous crie
"Une chose te manque encore
Quitte tout et suis moi"
Ne sommes nous pas tous et chacun
Appelés à vivre une vie nouvelle
Dépouillée de l' avoir
Une vie où l'autre prendra la place de nos richesses
Une vie où l'on pourra être fier d'être inutile
Où Jésus nous dit simplement
Deviens ce que tu es.
Christ est ressuscité
Christ est vivant
Alleluia!

Barbara Dao

 

Mc 10,17-30 « Une seule chose te manque »

Personnellement, j’ai, souvent, tendance à m’identifier à l’homme riche qui n’accepte pas de suivre Jésus: citoyenne nantie d’une des premières économies du monde, je m’aperçois que je choisis ma sécurité personnelle ou collective de préférence à la générosité à laquelle nous appelle l’amour de Jésus . Comme l’homme riche, je voudrais gagner sur tous les tableaux…

Dans notre société où l’argent est valeur centrale, il n’est pas facile de vivre d’autres valeurs, nous nous en apercevons par exemple quand il s’agit de choisir l’école de nos enfants où les modalités de notre épargne...
Jésus reconnait la difficulté de la tâche mais dit-à se disciples « Ce qui est impossible aux hommes, n’est pas impossible à Dieu »

Comment rechercher et percevoir cette action de Dieu, dans nos vies, ce que d’aucuns appellent « sa grâce » qui nous amène à réaliser l’impossible?

Lors de la préparation de cette célébration, 2 tendances se sont exprimées à ce propos :

? pour les uns, l’amour de Dieu, qui se manifeste à travers le regard de Jésus sur l’homme riche, est immédiatement perceptible pour nous, aujourd’hui ;

? pour d’autres, il est plus difficile de « ressentir » cet amour, cette intervention de Dieu dans nos vies ; pour le reconnaitre, il faut passer par la réflexion, la relecture de nos histoires personnelles.

Dans notre effort pour raviver le manque que nous ressentons dans nos vies, dominer la SUFFISANCE, l’esprit de richesse où nous retombons sans cesse, il nous arrive ainsi de rencontrer des gens qui nous aident :
? des associations, des mouvements voire des partis, dans l’Eglise et hors de l’Eglise, nous aident à analyser les causes des injustices, proposent ou mettent en place les structures qui pourront les corriger, sollicitent notre concours.
? Sur le plan personnel, des amis nous ouvrent la voie pour plus d’écoute, plus d’entr’aide réciproque; nous pouvons parler avec eux et découvrir à travers ces échanges la meilleure façon d’aimer.

Je crois que nous pouvons rechercher ces rencontres, accepter sollicitations et conseils et RECONNAITRE à travers elles, et dans la prière, la grâce de Dieu dans nos vies.

Martine Roger-Machart

 



 


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