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Dimanche 6
septembre
"Effata ! : ouvre-toi"
(Mc 7,34)
Lectures
• Livre d'Isaïe (Is 35,4-7)
• Lettre de saint Jacques (Jc 2,1-5)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 7,31-37)
Laissons-nous déplacer par le Christ
Avec le texte de Marc, Jésus se déplace géographiquement
sur une terre païenne. Cela devait être beaucoup plus significatif
pour les premiers chrétiens que pour nous. La Décapole était
une confédération de dix villes, du moins à l’origine,
située au sud-est du Lac de Tibériade, et de culture grecque.
Les juifs y étaient peu nombreux. Que va y faire Jésus,
lui qui a été envoyé « aux enfants perdus de
la maison d’Israël ». Une réelle question à
travers laquelle Marc nous invite à accueillir un Dieu qui nous
déplace, qui nous fait grandir et nous fait devenir nous-mêmes.
Il bouscule nécessairement notre vision figée et sans espoir
des choses, des événements, de notre personnalité
et du rapport plus ou moins juste que nous entretenons avec ceux qui nous
entourent.
« Ouvre-toi ! » n’est pas qu’une parole de crise,
mais un impératif de vie qui traverse tout l’Évangile.
Jésus s’ouvre pratiquement à l’étranger,
pour guérir un païen de sa fermeture à la relation,
à l’écoute et à l’échange de parole.
C’est un appel à la vie. Deux mots de guérison que
Jésus adresse à la religion elle-même. Parce qu’aujourd’hui,
L’Eglise n’est de Dieu que quand elle sait choisir les pauvres,
les « sans » domicile fixe, les « sans » abris,
les « sans » emplois, et l’Eglise, c’est nous
qui la faisons jour après jour. Jésus nous a passé
le témoin pour faire justice aux opprimés, donner le pain
aux affamés, délier les enchaînés, ouvrir les
yeux des aveugles, redresser les accablés, protéger l’étranger,
soutenir la veuve et l’orphelin. Alors nous saisissons mieux l’importance
capitale, aux dires de Marie-Noël Thabut, « que Marc porte
au récit qui nous retient ici (la guérison du sourd-muet
en Décapole) et, un peu plus loin, à la guérison
d'un aveugle à Bethsaïde, en territoire juif cette fois (deux
récits propres à Marc) ; quoi qu'il en soit de nos lenteurs
à croire, le temps messianique est bel et bien arrivé pour
tous les hommes. » Laissons-nous déplacer par Celui qui nous
ouvre à la plénitude de la vie.
Donatus Nduluo
"Effata ! : ouvre-toi" : micro libre
ouvre-toi !.. ne te ferme pas !
OSER LA VIE
Oser la vie, venir au jour
Oser encore vivre d'amour,
S'ouvrir aux mots que l'on entend
Et croire aux sources du printemps.
Ouvrir la porte de son coeur
A ceux qui souffrent et qui peinent
Et que la haine a repoussés.
Tendre l'oreille à la clameur
De ceux que l'injustice enchaîne,
Et crient leur soif de liberté.
Savoir ouvrir les poings serrés
Par le mépris et la rancune,
Apprendre à se réconcilier.
Envoyer un bouquet de fleurs
A ceux qui t'ont volé la lune
Choisir d'apprendre à pardonner.
Donner le travail quotidien
A ceux qui traînent dans les rues
Avec le visage fermé
Rendre à chacun la dignité
D'offrir le pain à sa famille,
Oser une autre société.
PARTAGE (D. 145)
Seigneur, quand je rencontre mon frère,
Que je croise son regard.
Pour que mon jugement reste dans ta Lumière,
Oh ! Donne-moi tes yeux, ô Jésus !
Oh ! Donne-moi tes yeux, Oh ! Donne-moi tes yeux,
Oh ! Donne-moi, donne-moi tes yeux.
Donne-moi tes yeux, donne-moi tes yeux.
Seigneur, quand je rencontre mon frère,
Et qu'il porte son chagrin.
Pour que mon amitié console sa misère,
Oh ! Donne-moi tes mains, ô Jésus !
Oh ! Donne-moi tes mains, Oh ! Donne-moi tes mains,
Oh ! Donne-moi, donne-moi tes mains.
Donne-moi tes mains, donne-moi tes mains.
Seigneur, quand je rencontre la Haine
Qui me barre le chemin.
Pour que mon cœur humain soit plus fort que ma peine,
Oh ! Donne-moi ton cœur ô Jésus !
Oh ! Donne-moi ton cœur, donne-moi ton cœur,
Oh ! Donne-moi, donne-moi ton cœur,
Donne-moi ton cœur, donne-moi ton cœur.
Seigneur, quand je suis seul sur la terre
Isolé parmi les miens...
Pour que demeure en moi ta paisible Lumière,
Donne-moi ton Amour, ô Jésus !
Oh ! Donne-moi ton Amour , donne-moi ton Amour
Oh ! Donne-moi, donne-moi ton Amour,
Donne-moi ton Amour, donne-moi ton Amour
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