Dimanche 28 juin
"Un prophète n'est méprisé que chez lui"
Lectures
• Livre d'Ezékiel (Ez 2, 2-5)
• 2ème lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
(2 Co 12, 7-10)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 6, 1-6)
Méditation à la manière d’une prière eucharistique
Remercier : ce n’est pas le geste le plus spontané dans
notre vie, Dieu notre Père. Et pourtant nous sommes là,
ensemble, réunis par toi et en ton nom pour t’exprimer à
haute voix notre remerciement. Il en va, en effet, de notre vie.
En ce moment, comme d’habitude, notre monde et notre planète
sont parcourus de tensions et de drames, de bonnes nouvelles, de faits
encourageants, de gestes réconfortants.
Nous voulons te remercier parce que, dans ce brouhaha pas très
harmonieux, tu ne t’imposes pas. A chacun de nous, à nous
ensemble d’entendre ou d’ignorer ta voix : qu’ils écoutent
ou qu’ils n’écoutent pas… Nous te remercions
car tu ne nous infantilises pas, tu cultives notre liberté.
Nous voulons te remercier car dans cette vie en ébullition tu nous
donnes à entendre ta Parole. Nous pouvons dire, en effet, que tu
nous parles, qu’il y a un prophète parmi nous. Que la communication
est réelle, que la lumière brille. Et cette Parole qui est
la tienne a un nom : Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Elle dénonce
et elle annonce. Ta Parole est cri et critique, murmure et vie.
Pour cette Parole et cette liberté offertes, par et dans Jésus
Christ, nous te remercions et nous te chantons.
Rejeté, méprisé. Ton Fils-Parole, ton Fils-prophète a été jeté et rejeté, exclu et éliminé. Hors de la ville, hors de la vie. Compté parmi les infréquentables, les impurs, les crapules et les truands. Mais de sa mort en croix est sortie, par ton Esprit, la Vie. Etonnamment, mystérieusement. Cette vie qui nous est proposée, offerte et donnée. Nous te demandons que par ton Esprit ce pain et ce vin deviennent pour nous les signes de la présence de ton Fils, le prophète rejeté, son corps et son sang.
Signe de vie, mystère de la foi. Nous proclamons notre foi en
faisant ce qu’il nous a dit de faire : le mémorial de sa
vie, de sa mort et de sa résurrection. Et nous attendons qu’il
revienne.
Ne pas être rebelles, écouter ta Parole, discerner parmi
les voix parfois trop unanimes, souvent discordantes ou opposées.
Suivre Le prophète, le Christ, ton Fils. C’est au-dessus
de nos forces. Il nous faut de l’aide. Ton Esprit peut le faire.
Alors qu’il le fasse. Pour chacun de nous et pour tous ceux qui
partagent le repas du Seigneur. Que nous arrivions à être
un seul corps, le Corps du Christ. Une Eglise attentive aux prophètes,
soucieuse de ne pas étouffer ceux et celles qui empêchent
de penser en rond, de vivre en vase clos, calfeutrés dans une enceinte
asphyxiante. Ouverte à l’air frais et vivifiant, capables
de discerner en communion et en liberté, dans la joie et la paix.
Jésus Asurmendi
COMME UN SOUFFLE FRAGILE (U 45)
Comme un souffle fragile
ta parole se donne
Comme un vase d'argile
ton amour nous façonne.
Ta parole est murmure
comme un secret d'amour.
Ta parole est blessure
qui nous ouvre le jour.
Ta parole est naissance
comme on sort de prison.
Ta parole est semence
Qui promet la moisson.
Ta parole est partage
Comme on coupe du pain.
Ta parole est passage
qui nous dit le chemin.
ANAMNESE
Des hommes l'ont écouté
L'histoire l'a crucifié
L'amour nous l'a rendu
Tu es vivant Seigneur Jésus
Tu es vivant
AGNUS
Jésus, Agneau de Dieu,
qui ôtes les péchés du monde
Prends pitié de nous.
Seigneur ressuscité,
Qui porte l'avenir du monde
Fais de nous ton corps
Toi, l'envoyé de Dieu,
Qui offres le salut au monde
Donne-nous la paix.
TANT QU'IL FAIT JOUR (L. 231-1)
Tant qu'il fait jour,
Il nous faut annoncer l'amour dont il nous aime !
Tant qu'il fait jour,
Il nous faut rechercher sa justice et son règne !
Quel est-il donc cet homme
Qui veut que l'homme vive,
Ce maître du sabbat
Qui agit comme Dieu ?
Il est le Maître, Il est Seigneur !
Quel est-il donc cet homme
Qui dénoue tous les liens
Et rend ses frères libres ?
Il est le Maître, Il est Seigneur !
Quel est-il donc cet homme
Plus sage que les sages,
Prophète rejeté
Par ceux de sa maison ?
Il est le Maître, Il est Seigneur !
Quel est-il donc cet homme
Qui n'a pas un endroit
Où reposer sa tête ?
Il est le Maître, Il est Seigneur !
Quel est-il donc cet homme
Qui resserre l'Alliance
Et se livre en nos mains
Pour nous unir en lui ?
Il est le Maître, Il est Seigneur !
Quel est-il donc cet homme
Qui renouvelle tout
Et nous remet en grâce ?
Il est le Maître, Il est Seigneur !