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Dimanche 03 Mai
"Appelés enfants de Dieu…
Nous le sommes !"
Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 4,8-12)
• 1ère lettre de saint Jean ( 1 Jn 3,1-2)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10,11-18)
Présentation des trois textes de la célébration
Le texte des Actes proposé ce matin pose une question peut-être
redoutable pour beaucoup d’entre nous :
Au nom de qui, au nom de quoi vous engagez vous à faire le bien
?
Au nom de qui tentez-vous d’établir la paix et la justice
autour de ceux qui font votre vie
Aussi efficacement et modestement que possible ?
Et Pierre de répondre, mais répond-il pour nous ?- :
Au nom de Jésus-Christ
Au sein de nos familles, dans nos lieux de travail, dans la rue même,
dirions-nous à celle ou à celui qui s’est replié
sur son malheur, sur sa misère, sur sa souffrance,
Oui, lui dirions-nous :
Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ?
C’est pourtant pour que nous soyons des marcheurs re-suscités
que Jésus, dans l’Évangile de Jean, se fait berger,
le seul berger, sans chiens de garde ;
Pour nous qu’il donne sa vie afin que nous l’ayons à
notre tour :
Et que nous ne ressemblions pas à un troupeau informe, habités
par des réflexes moutonniers
Mais que nous soyons des enfants de Dieu, comme nous nomme la première
lettre de Jean, à la fois déjà à l’œuvre
et en devenir d’une pleine communion avec le Seigneur.
Dès lors, l’affirmation de Pie X en 1906 selon laquelle
la société chrétienne
« est, par essence, inégale comprenant deux catégories
de personnes : les pasteurs et le troupeau. La multitude n’a pas
d’autre devoir que celui de se laisser conduire et, troupeau docile,
de suivre ses pasteurs »
est non seulement obsolète mais antinomique avec les textes que
nous allons entendre maintenant.
Alain Cabantous
Méditation à la manière
d’une prière eucharistique
Un grand merci Dieu notre Père pour cette belle journée
ensoleillée qui met nos corps en fête et nos cœurs en
joie.
Nous te remercions parce que tu nous as donné un nom qui nous met
débout, le nom de ton Fils Jésus, notre Christ et Seigneur.
Le nom de quelqu’un qui nous accompagne et nous guide comme il le
fit avec les disciples d’Emmaüs, comme avec les disciples au
bord du lac en les invitant à manger après une nuit de travail
et de fatigue. Un pasteur bon, un berger noble et généreux
qui nous donne de quoi vivre bien, de quoi bien vivre. Il nous donne sa
propre vie. On ne la lui arrache pas. Il nous la dépose de lui-même.
C’est ainsi, tout simplement, que nous devenons des enfants de Dieu.
Des hommes et de femmes débout ayant une relation particulière
avec Toi.
Nous reconnaissons que c’est Toi notre origine et nous t’en
remercions.
Nous confessons que c’est toi notre avenir. Un avenir fait de respect
et de liberté, de complicité et d’amour. Et nous t’en
rendons grâce.
Pour le soleil et les fleurs, la pluie et le printemps pour ta création
tout entière nous te remercions.
Pour ton Fils, un bon berger, par Lui notre Seigneur, nous te chantons.
Certes, les hommes l’ont crucifié. Evidemment, il l’a
cherché. Non pas le martyre ou le suicide mais en étant
fidèle à sa mission. C’est dire à quel point
il s’est donné. Il n’a pas travaillé pour du
fric, il n’a pas exposé sa vie pour un salaire. Il n’était
pas un mercenaire. Il était un fils, Le Fils dont la mission était
de rendre possible que tous les hommes deviennent des frères. Et
au prix de sa vie tout entière il a réussi, car tu l’as
élevé au dessus de tout nom, tu lui as donné un nom
par lequel et dans lequel nous trouvons la vie. Une vie qui se soigne
et se nourrit. Voilà la raison pour laquelle nous te demandons
que ton Esprit fasse de ce pain et de ce vin, pain à partager et
vin à distribuer, les signes visibles du Corps et du Sang de ton
Fils, notre Seigneur.
C’est à tous que le mystère de la foi est révélé,
annoncé et proclamé. C’est nous qui, à notre
tour, nous célébrons le mémorial de sa vie, de sa
mort et de sa résurrection en attendant qu’il revienne. Nous
te remercions encore de nous donner à partager ce mystère
et à célébrer son mémorial.
Nous allons partager le Repas du Seigneur. Nous sommes rassemblés
autour de sa table en vue de former, justement, par ton Esprit et le partage
de ce repas, un seul corps, le Corps du Christ. Que tous ceux qui participent
à ce repas ici et ailleurs et partagent ce pain et ce vin deviennent
le Corps du Christ.
Une Eglise faite de bergers bons et non pas de mercenaires.
Une Eglise faite non pas de moutons ou de clones soumis, mais d’enfants
de Dieu, libres et joyeux, sans peur ni méfiance, pleine de foi
et de confiance.
Une Eglise faite de frères attentifs aux autres, aux plus faibles,
des communautés gorgées de justice et de paix.
Jésus Asurmendi
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