Prises de paroles

 

Dimanche 7 décembre


"Elève la voix,
ne crains pas !"

Lectures
• Livre d'Isaïe (Is 40,1-5.9-11)
• 2ème lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2 P 3,8-14)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1,1-8)

Entrée en prière par les chants

Préparez les chemins du Seigneur pour les rendre droits.
Injonction ou invitation pressante d’Isaïe
Mais comment y répondre dans ce monde violent avec les faibles, dur avec les petits,
Où tous les êtres humains ne naissant pas libres et égaux en dignité et en droits ?
Comme mobiliser encore nos forces, ne pas se décourager
Afin d’ouvrir l’horizon à l’espérance et inviter notre regard à l’offrande d’une aurore,
Promesse du jour qui se lève dès aujourd’hui.
Et oser dire, « Regarde, l’aurore est déjà là ».

Alain Cabantous

A partir d'Isaïe...
ELEVE LA VOIX, NE CRAINS PAS .
Quelle injonction !
Merci à Isaïe à travers les millénaires.
La question aujourd’hui serait : sommes-nous comme les juifs à Babylone après 40 ans d’exil, installés, oublieux de nos origines ?
Manquons-nous, nous aussi, de foi, c’est-à-dire d’espérance?
Avons-nous besoin d’être ranimés?
En tout cas Isaïe nous réveille.
ELEVE LA VOIX, NE CRAINS PAS;

Et Marc ouvre son évangile en nous disant que la route c’est JESUS, LE CHRIST, LE FILS DE DIEU.

Nous n’allons pas nous abîmer dans la désolation quand nous fêtons avec l’ACAT le 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et alors que Jésus est la Voie, la Vérité, la Vie.

Certes la torture se porte bien : le gouvernement américain l’a organisée dans d’innombrables pays grâce à notre science de l’horreur enseignée par le général Aussaresses et Bush a légalisé la torture contre les “ennemis combattants” qu’il séquestre ici ou là.

Mais nous, nous pratiquons une autre forme de mondialisation, que ce soient les militants de l’ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) ou les militants d’AIMER (Aide et Information pour le Monde des Enfants de la Rue) qui défendent les enfants à la rue.

CONSOLEZ,CONSOLEZ
Nous nous appuyons sur le droit international enfin né après 40 millions de mort :
Le Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est le + beau texte que se soit donné l’humanité depuis Matthieu, 25 :
« Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme ».

PREPAREZ … LE CHEMIN DU SEIGNEUR
TRACEZ UNE ROUTE APLANIE
LES PASSAGES TORTUEUX DEVIENDRONT DROITS ;
Tous les traités internationaux depuis 1948 sont le fruit de la Déclaration Universelle.
Le 21 novembre 2008 la France a ratifié le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la Torture et le Contrôleur des lieux de privation de liberté, préalablement nommé, a déjà déposé un rapport sur les locaux de rétention, où nous parquons les étrangers à renvoyer, dans des conditions qui constituent les traitements inhumains et dégradants interdits par l’article 5 de la Déclaration Universelle.

NOUS ATTENDONS…UN CIEL NOUVEAU ET UNE TERRE NOUVELLE OU RESIDERA LA JUSTICE .
DANS L’ATTENTE DE CE JOUR, FRERES BIEN-AIMES, FAITES DONC TOUT .

ELEVE LA VOIX AVEC FORCE, TOI QUI PORTES LA BONNE NOUVELLE
ALORS LA GLOIRE DU SEIGNEUR SE REVELERA.

Danielle Mérian

Action de grâces

« Au matin de Pâques deux disciples courent au tombeau, Jean le bien-aimé et Pierre le renégat. Pour le chemin d’espérance, de conversion que tu ouvres ainsi à nos yeux pour tous les hommes que tu aimes, jusqu’aux tortionnaires qui t’ont renié, nous te rendons grâce Seigneur. »

Damien Pasquier-Desvignes

"Merci, Seigneur, pour les premiers sourires des enfants de la rue
Sourires rares et d'autant plus précieux
Ce sont les sourires de l'enfance retrouvée."

Douce Couprie

Grâce à Toi, Seigneur de nous permettre de rencontrer ces étrangers qui viennent de partout nous demander une juste application de la loi.
C’est grâce à eux que bouleversés par leurs situations, nous nous transformons peu à peu en notre âme et conscience.
Grâce à eux, le devoir d’accueillir et la fraternité nous deviennent des priorités absolues.

Geneviève Poitou

Méditation à la manière d’une prière eucharistique

C’est fort, aujourd’hui, Dieu notre Père. Fortes les raisons pour lesquelles nous voulons te remercier, essentiels les faits pour lesquels nous te rendons grâce. Tout d’abord pour la voix. La voix qui s’élève, la voix qui annonce, la voix qui crie. La voix qui dénonce, la voix qui console. Une voix, des voix fortes et multiples, variées et inattendues, dérangeantes et apaisantes. Et il y a tellement d’exils à dénoncer, de déportés à réconforter que toutes ces voix et ces cris qui dévoilent, que toutes ces paroles d’affection et de soutient sont les bienvenues toutes et chacune. Il y a tellement de gestes de solidarité et d’amour ! Nous ne pouvons que te rendre grâce. Nous t’en remercions. Et plus particulièrement car toutes ces paroles et gestes nous les entendons et nous les touchons dans ton Fils, Jésus, notre Seigneur. C’est Lui qui, en ton Nom, dit et fait. Pour lui, merci.

Mais il n’y a pas que la voix. Il y a aussi le chemin. La voix nous invite, nous pousse à préparer le chemin, à marcher sur les routes. A marcher sur les chemins du Seigneur, sur tes chemins, sur tes routes. Une route qui ne mène pas droit au mur mais qui ouvre et fait sortir. Une route qui est une refonte, une refondation, une plongée dans les eaux de vie, dans l’Esprit.
Cette route, ce chemin, c’est qui ? N’est-ce pas ton Fils, notre Seigneur Jésus ? Oui. Pour Lui et par Lui nous te remercions et nous te chantons.

Elève ta voix avec force pour porter la bonne nouvelle aux hommes, la nouvelle de leur libération et de la communion promise. Non seulement il a élevé sa voix au-dessus du murmure stérilisant du conformisme, de la compromission, des phrases toutes faites, de la langue de bois, du ‘qu’est-ce que vous voulez que l’on fasse ?’ mais il a été élevé pour se faire entendre. Et il a eu comme podium la croix. Et comme parterre le monde entier. Oui, du haut de la croix il pouvait hausser le ton et pousser son dernier cri. Non pas un cri de déroute mais un cri d’abandon dans la confiance. Tu l’as entendu. Dorénavant personne ne pourra étoffer son cri. Pas un ne pourra lui barrer la route.
Pour entendre toujours cette voix, pour marcher toujours sur cette route, que ton Esprit nous le rende présent dans ces signes humbles, le pain et le vin. Qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Christ.

Tout simplement nous célébrons le mémorial de sa présence : le mémorial de sa mort et de résurrection en attendant son retour. Et nous te remercions.
Et la suite ? La suite c’est une marche et un apprentissage. C’est pourquoi nous avons besoin de ton Esprit. Qu’il fasse de tous ceux qui partagent le repas du Seigneur son Corps visible au milieu des hommes, l’Eglise de Dieu. Qu’elle donne à entendre et à voir que la promesse que nous attendons ce n’est qu’une terre nouvelle où résidera la justice.
Que ton Esprit creuse les oreilles de tous ceux qui partagent le repas du Seigneur.
Qu’il nous donne des yeux pour voir et qu’en voyant nous entendions.
Que la parole entendue devienne proclamation.
Que nos discours deviennent gestes de vie.

Jésus Asurmendi


 


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