Prises de paroles

 

Dimanche 8 juin 2008

Bonjour,
et bienvenue à tous, que vous soyez membre assidu de notre communauté, intermittent ou passant visitant l’église.
Nous avons eu beaucoup de plaisir à méditer - lors de la préparation de cette célébration - les textes que la liturgie nous propose aujourd’hui. Ils sont magnifiques - et toujours d’actualité !
? C’est d’abord une lecture du livre du prophète Osée : sa poésie nous a touché le cœur.
En quelques phrases, tout est dit :
- la confiance de l’homme en Dieu,
mais en même temps son inconstance ;
-l’inlassable patience de Dieu qui n’attend pas des sacrifices
mais à qui seul l’amour plaît.
? Paul, dans l’épître aux Romains, revient à la confiance d’Abraham en la promesse : « espérant contre toute espérance ».
Là encore, une formule brève mais puissante,
solide comme un roc
et qui nous enracine quand nous sommes pris de doute.
? Matthieu, enfin, rapporte la réponse de Jésus aux Pharisiens qui lui reprochaien t de partager le repas avec des pécheurs.
« C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice ».
Toujours cette attente inlassable de Dieu
de nous voir ouvrir nos coeurs…
Nous voilà donc interpeller sur notre relation à Dieu :
est-elle fidèle ?
est-elle inconstante ?
Qu’est-ce qui nous rapproche de Dieu ?
Qu’est-ce qui nous éloigne de Lui ?
Nous vous proposerons, au cours de la célébration, de partager, en petits groupes, nos réponses à ces questions.

Marie-Odile Barbier-Bouvet

 

Arrière-plan de la lecture d’Osée.

Guerre entre frères ennemis : le royaume d’Israël (Samarie) contre le royaume de Juda (Jérusalem). On cogne à qui mieux
mieux. On écrase le frère et on profite de ses faiblesses. Le Dieu d’Israël est furieux. Il annonce son départ : Je m’en vais, je cache ma face. Le peuple entame un retour, une conversion en clé de religiosité de l’époque : mort/vie; fécondité/stérilité.
Apparences et erreur sur la marchandise : on répond par le culte. Ce n’est pas ainsi que l’on retrouvera la communion avec le Dieu d’Israël.

Jésus Asurmendi


Méditation à la manière d’une prière eucharistique.
Prostitués et collecteurs d’impôts nous le sommes tous de manière différente et à des degrés divers, Dieu notre Père. Et cependant tu nous as invités, tu nous as rassemblés en ce dimanche. Et nous avons répondu à ton invitation car nous voulons te remercier. Et les raisons ne nous manquent pas. Aujourd’hui. Certes, nous pourrions faire la liste des malheurs qui nous touchent mais, tout en étant conscients des souffrances, nous te remercions car tu nous montres le chemin et, dans cette marche, les priorités et les choix : l’amour, la justice, la fidélité, la communion (te connaître). Chemin difficile. Mais nous voulons ter remercier car tu as déposé en chacun de nous et dans nos communautés un germe, une semence de vie : l’espérance. Oui, avec toi et grâce à toi nous pouvons espérer contre toute espérance. La foi d’Abraham est inattendue, sa confiance étonnante. Mais l’espérance qu’il eut et qu’il faut avoir pour vivre, cette espérance contre toute espérance, c’est toi qui nous la donnes.
Et elle a un nom, un visage, une voix, une silhouette, un profil, une présence : Jésus de Nazareth, notre Christ, ton Fils, notre Seigneur. C’est lui notre espérance. Par Lui et pour Lui nous te louons et nous te chantons.

Il ne s’est pas contenté de beaux discours, des paroles qui touchent, des mots qui réveillent, des gestes qui apaisent et guérissent. Il a cru et il a espéré contre toute espérance, lui aussi. Croire et espérer sur un chemin de confrontations et difficultés, de malentendus et rejets. Un chemin qui conduit sur une croix. Là, espérer veut dire quelque chose. Là, il n’y a pas de faux semblants ni de camouflages possibles. C’est là où notre Seigneur réalise cette alliance de l’amour et du don de soi. C’est là que l’on touche le fruit de cette espérance qui préfère l’amour au culte. C’est là que de la mort surgit la vie, contre tout attente. Que ton Esprit nous fasse goûter une fois encore à l’inouïe de ce fruit, la présence du Vivant, notre Seigneur. Qu’il fasse de ce pain et de vin, offrandes que nous te présentons, les signes de la réelle présence du Corps et du sang de notre Seigneur.

En pleine harmonie avec ses paroles nous faisons le mémorial de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. Et nous l’attendons en te remerciant une fois encore.
Il nous fera vivre. Et l’Esprit est chargé de faire le lien, de faire passer la sève de cette parole et de ce repas dans nos vies, dans la vie de l’Eglise. Que l’Esprit donc fasse de tous ceux qui partagent le repas du Seigneur une véritable communion, une Eglise où l’amour, la justice, la liberté, la paix et la communion sont premiers sans discussion possible. Car c’est ainsi que nous te connaîtrons et nous vivrons.

Jésus Asurmendi

Prière universelle
Espérant contre tout espérance, Seigneur, nous te prions :
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-est la capitale de leur futur état mais la toute récente décision du gouvernement israélien d’y construire 900 logements est un nouvel obstacle à un possible accord de paix. Un rude coup pour l’espérance.
Que l’espérance reste au coeur des Israéliens et des Palestiniens qui ont le courage de proclamer que, malgré les violences accumulées, vivre en paix, côte à côte, au sein de deux états souverains et démocratiques est possible.

voir sur le site du Conseil Oecuménique des Eglises l'Action internationale des Eglises pour la paix en Palestine et en Israël dans le monde entier
http://www.oikoumene.org/fr/nouvelles/prochaines-manifestations/ev/se/article/1722/action-internationale-des.html

Marie-Odile Barbier-Bouvet

Seigneur, l'Europe, cette grande utopie, pourra passer grâce à l'Irlande
à un stade plus politique de sa construction.
Seigneur, éclaire le vote du peuple irlandais: Le monde a tant besoin du
modèle de paix que propose l'Europe.
Espérant contre toute espérance, Seigneur nous te prions.

François-Xavier Jacquemin

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