|
||||
Dimanche 25 mai 2008 Le Corps et le Sang du Christ « L’homme ne vit pas seulement de pain » Lectures Bonjour et bienvenue à tous, à
tous les habitués et à tous ceux, de passage ou invités,
qui sont venus célébrer avec nous cette fête de l’Eucharistie,
Corps et Sang du Christ. Ière étape de baptême de Pascal Bonjour, Je m'appelle Pascal, j'ai 30 ans. Je dois vous avouer que je suis un peu ému en me présentant à vous aujourd'hui. Avant toute chose, je voudrais te remercier Jacques, ainsi que tout le groupe catechumenat qui m'a accueilli et m'entoure depuis maintenant 2 ans. Chacun de ses membres m'accompagne dans mon cheminement avec une passion et un dévouement exceptionnels. Je leur en suis infiniment reconnaissant. J'ai évidemment une pensée toute particulière pour Monique et Jean Philippe, mes accompagnateurs. J'ai cette même pensée affectueuse pour Danielle, ma (future?) marraine, et Frédéric mon parrain. Je suis très touché qu'ils aient pu venir pour partager ce moment avec nous ce matin. Mon arrivée au sein de la Communauté de Saint Merry ne doit rien au hasard. Son sens de l'accueil, son ouverture, qui font sa réputation, dépassent de loin ce quartier, et vont même jusqu'à Vincennes, où je réside. Je vous l'ai dit : c'est un moment émouvant pour moi. D'abord parce que ce n'est pas tous les jours que je m'exprime devant autant de personnes, surtout pour parler de ce qui a jusqu'alors relevé de l'intime. De façon générale, il me semble qu'il est devenu vraiment rare qu'on parle de sa foi en public. Et en même temps, je suis heureux de vous dire aujourd'hui que Dieu existe pour moi, qu'il m'aime et qu'il agit dans ma vie. De dire qu'Il m'a aidé et m'aide chaque jour à mieux me connaître, et à mieux aimer les autres. Et puis, c'est aussi un moment émouvant car il marque mon entrée au sein d'une nouvelle famille. Et ce moment, il compte dans la vie d'un croyant. En tous cas, je peux vous dire qu'il marquera la mienne. Je suis ému mais, en même temps, j'ai ce sentiment à la fois étrange et rassurant que ma place y était déjà prête, que c'est somme toute une chose naturelle. Alors, pourquoi à 30 ans demander le baptème ? Par dessus tout, je vis cette demande comme une réponse à la proposition d'alliance que Dieu m'a faite. Je l'ai toujours senti présent à mes côtés, et petit à petit j'ai senti grandir l'amour qu'il me porte. Demander le baptème est donc, pour moi, une manière de répondre à son appel, de sceller cette alliance et de dire : oui, j'y crois et je m'engage ! Il marque donc un temps fort de ma vie d'adulte. Et pourtant, à 30 ans, ce n'est pas toujours facile. Je ne sais pas si certains d'entre vous l'ont vécu, mais la démarche pour se faire baptiser lorsqu'on est adulte n'est pas des plus facile. On apprend à être patient car c'est un peu long...Au point que souvent, on finit par considérer... j'ai fini par considérer... le baptème comme un simple aboutissement d'une démarche de plusieurs années. Et puis, non. Certes, ce sera un événement majeur dans ma vie, un moment de joie que j'attends avec une vraie impatience. Mais cet engagement, il n'aura de sens que s'il se poursuit après la célébration, au quotidien, tout au long de ma vie. Ainsi, loin d'être un terme, mon baptème sera la première pierre d'une vie de chrétien qu'il me reste à construire. Je découvre grâce au catéchumenat à quel point les Evangiles sont pour cela un guide de vie étonnamment contemporain. Dans ce cheminement, je sais pouvoir compter sur l'affection et la présence à mes côtés de mon ami. Je sais aussi pouvoir compter sur l'engagement de mes accompagnateurs, de mon parrain et de ma marraine, pour m'éclairer. Enfin, je sais pouvoir compter sur vous tous... et du fond du coeur, je vous remercie de m'accueilir au sein de votre communauté. Pascal Martine et Juan vont se donner le
sacrement de mariage A quatre ans je voulais épouser mon père. Plus tard, s’y sont ajoutées quelques ambitions supplémentaires : je serais avocate, juge pour enfants ou journaliste/écrivain. Finalement, j’ai toujours le goût de défendre des
causes, perdues de préférence, mais je ne suis pas avocate,
j’ai écrit plus que je n’ai été publiée,
quant au métier de juge pour enfants, si je ne l’exerce pas,
le monde de l’enfance reste une de mes priorités. Pourquoi Juan ? Il arrivait du tout ailleurs, avec une histoire aux antipodes de la mienne.
Il passait par chez nous voulant découvrir cette France dont on
lui avait tant vanté les charmes et perfectionner son français.
Il ne faisait que passer. Ensuite, il se rendrait en Angleterre. Avec
le même objectif. Puis il projetait de faire le tour du monde. Quelle
drôle d’idée ! Chacun son chemin, nous faisons route ensemble. Cheminant ainsi, nous
nous rencontrons souvent et sommes toujours heureux de nous retrouver.
Toujours étonnés d’encore se surprendre, de ne pas
savoir grand chose l’un de l’autre au bout du compte et de
mesurer ce qui nous reste à parcourir. Pourquoi maintenant ? Pourquoi St Merry ? Pourquoi durant une célébration dominicale ? C’est tout simple. Nous avons estimé le moment venu. Nous souhaitions nous marier civilement à la fin de l’été parce que nous arrivons à la fin de notre été et nous marier à l’Eglise, près de Pâques, temps de printemps, de renouvellement, d’avenir. Si le choix de St Merry était évident pour Juan et moi
(trois de nos enfants y ont été baptisés et y ont
fait leur Première Communion), il l’était encore plus
pour moi. C’est à St Merry que notre fille aînée
m’a entraînée il y a trente-trois ans et que j’ai
commencé à pratiquer. C’est à St Merry que
j’ai communié pour la première fois, il y douze ans
et que j’ai reçu le Sacrement de Confirmation auquel m’avait
préparée le Groupe Catéchuménat. C’est
à St Merry que j’ai vu s’ouvrir devant mes yeux émerveillés
des portes dont j’ignorais l’existence lors de préparation
de célébrations, portes qui m’ont ouvert des horizons
sans limites. Nous avons fait le choix d’une messe dominicale parce que cette démarche d’église n’avait de sens que faite devant vous qui êtes ma Communauté, que Juan rejoint parfois. Que nous souhaitions, même si le moment reste solennel, que notre mariage s’inscrive simplement dans la vie de celle-ci. Nous apprécions tt particulièrement qu’aient également lieu ce jour une entrée en église et des communions d’enfants. Bien que cela complique quelque peu l’organisation, c’est à mon sens un signe fort d’alliance. Martine Celui de Juan que je te recopie pour + de
facilité : Juan et Martine |
||||
r |