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4ème
dimanche de Pâques - 13 avril 2008
La vie en abondance
Lectures
• Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 14-41)
• 1ère lettre de saint Pierre Apôtre (1 P 2, 4-9)
• Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 1-10)
Interventions du groupe de jeunes 15-18 ans
Simon :
"Sommes nous des moutons ?
Des moutons au regard vide et juste capable de bêler ? Des moutons
comme ceux du mardi midi qui s'entassent dans une file de cantine ?
Ce qui caractérise l'être humain, c'est le libre arbitre.
Ce libre arbitre qui nous laisse pourtant aller à la messe ce dimanche,
un peu comme des moutons.
Sommes nous des moutons ? Finalement non ; nous ne bêlons pas, nous
ne nous regardons pas d'un air vide. Nous sommes des Hommes et nous écoutons
la parole d'un berger car elle est bienveillante et que nous avons fois
en elle."
Marie :
"Tous ici nous sommes jeunes. Certains plus que d'autres. Ce qui
est essentiel dans la jeunesse, c'est que notre liberté n'a pas
encore tout à fait pris naissance. Nous en sommes encore à
la période du choix. Dans les études par exemple qui sont
au cœur de notre actualité. Que devons nous faire, quel chemin
devons nous prendre ? Et bien Jésus nous invite à prendre
une porte. Ce qui il a de merveilleux de cette porte, ce n'est pas son
unicité. Non, c'est qu'elle est passage, qu'elle nous engage. Dieu
nous invite à incarner notre liberté, à faire acte.
Croire, oser
oser, aller vers l'avant
aller vers l'avant, rencontrer
rencontrer, partager
partager, communier
communiquer, s'unir
s'unir, se donner
se donner, se faire vrai
se faire vrai, vivre libre
vivre libre, être
être Dieu.
La liberté est un mouvement, et il s'agit de s'inscrire dans ce
mouvement et non pas de rester planté là à observer
des prétendus préceptes, à désirer la liberté
plus que d'agir. Dieu ne nous donne pas de préceptes. Ce n'est
qu'une porte. est-elle petite ? grande ? en marbre ? en bois ? Elle est
ouvert en tout cas. Et Dieu, il souffle son amour. Le souffle ça
fait du vent, un vent de liberté.
En ce moment
Virginie :
"Que devons-nous faire ?" demande-t-on aux disciples. Pierre
répond : "convertissez-vous". Mais se convertir, c'est
quoi, est-ce si simple ?
Non. Se convertir, Jésus nous le dit, c'est passer par la porte,
sa porte, cette porte ouverte, qui ouvre sur quelque chose. Ce n'est pas
une porte qui enferme, qui protège dans la communauté fernée,
à l'abri des risques et des difficultés de la réalité.
Par cette porte, nous pouvons aller et venir, de façon libre et
responsable et sous le regarde de Dieu, en assumant les bons et les mauvais
côtés de la vie. C'est ça, "la vie ne abondance".
Dans nos vies, quelles sont nos portes ? Comment se matérialise
cette porte ? Qu'est-ce qui nous libère et nous ouvre à
la vie ? C'est ce à quoi nous avons tenté de répondre.
Cyril :
En ce moment, ma porte à moi c'est celle de la voie professionnelle,
vers quoi dois-je m'orienter ? pour quoi suis-je fait ? Dieu ne me le
dit pas mais c'est ce qui me plaît bien. Il y a plusieurs bonnes
réponses. Mais c'est ce qui rend le choix encore plus difficile.
Gabrielle :
"Que signifie mourir à nos péchés ? N'est-ce
pas être de ces croyants qui, cachés chez eux se protègent
du péché et de la souffrance, et ne font qu'attendre le
bonheur auprès de Dieu plutôt que s'engager sur Terre ? Vivre
en abondance, vivre toute sa vie. On pense souvent que vieillir, c'est
avoir déjà tout vécu, c'est s'installer dans une
routine, où tout est acquis, mis la porte de Dieu n'a pas d'âge.
Nous sommes tous jeunes, nous avons tous de nombreuses portes à
ouvrir.
Douglas Mc Arthur :
La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est- un état d'esprit,
une qualité de l'imagination,
une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité. (...)
Jeune est celui qui s'étonne est s'émerveille.
Vous êtes aussi jeunes que votre foi.
Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en ???
Aussi jeune que votre espoir.
Méditation à la manière d’une
prière eucharistique
Dieu notre Père, merci. Tout simplement. C’est le mot qui
convient, c’est l’attitude juste et nécessaire, évidente.
C’est la posture à avoir et à garder : le remerciement.
Invités par toi à nous réunir en église, en
communauté, nous voilà appelés à partager
: la Parole et le repas du Seigneur. Nous avons entendu ces beaux textes
qui nous permettent de rencontrer et de reconnaître ton Fils notre
Seigneur Jésus.
Et nous l’avons redécouvert et reconnu « porte »:
car « je suis la porte » dit-il.
Porte qui protège, porte qui ouvre vers d’autres horizons
et d’autres découvertes.
Et nous l’avons redécouvert et reconnu « voix »
: car il nous appelle par notre nom et nous tentons d’écouter
sa voix.
Et nous l’avons redécouvert et reconnu « liberté
» car il nous permet d’aller et venir.
Et nous l’avons redécouvert et reconnu donneur de vie, distributeur
de vie en abondance.
Il nous plonge dans le monde nous faisant le découvrir, le croquer
à pleines dents et l’aimer, vivre l’expérience
de l’inattendu.
Oui, le vrai pasteur, le bon berger c’est Lui. Ton Fils, notre Seigneur
Jésus.
Pour la porte, pour la voix, pour la liberté, pour la vie en abondance,
pour lui et par lui nous te remercions et nous te chantons.
La vie n’est pas un fleuve tranquille. Pour personne. Mais fonder
et ordonner sa vie pour que les hommes et les femmes aient la vie en abondance
veut dire mettre en jeu et en péril, risquer sa propre vie. C’est
ainsi que ton Fils, notre Seigneur, s’est trouvé menacé,
battu, exclu, couvert d’insultes et qu’il a fini sur le bois
de la croix porté par nos fautes, portant nos lâchetés,
nos faiblesses sans fond. Mais tu lui as rendu la vie non seulement en
abondance mais en plénitude. Tu lui as donné l’Esprit,
cet Esprit que nous te demandons aujourd’hui encore pour que ces
dons que nous te présentons, ce pain et ce vin, deviennent par
son œuvre le Corps et le sang du Christ, ton Fils, notre Seigneur.
Pourquoi tu nous as appelés aujourd’hui ?
Pourquoi tu nous as invités ce matin ?
Pour faire le mémorial de ton Fils, comme il nous l’a demandé.
Oui nous rappelons sa mort, nous proclamons sa résurrection jusqu’à
ce qu’il revienne. Pour tout cela nous te rendons grâce une
fois encore.
Tenir bon. Droit dans nos botes. Hommes et femmes debout.
Fidèles et donc créateurs. Ne refusant ni l’imprévu
ni l’inattendu des expériences. Mais nous ne sommes, et nous
ne voulons pas être, ni Prométhée ni Superman.
Sans Lui nous ne pouvons rien faire. Sans son Esprit la panne est garantie.
C’est pourquoi nous te demandons l’aide de ton Esprit, multiforme
et inattendue, comme la vie que tu nous offres.
Qu’il fasse d’abord de tous ceux qui partagent le repas du
Seigneur son Corps, non pas un troupeau mais une véritable église
de communion.
Jésus Asurmendi
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