Prises de paroles

 

Dimanche16 Décembre 2007
3è dimanche de l’avent

«Les aveugles voient. Les boiteux courent. Les sourds entendent.»

Is 35, 1-6a.10
Mt 11, 2-11

Accueil


Bonjour et bienvenue à tous,
En particulier aux enfants des groupes 3 - 6 ans et 7 - 11 ans
qui viennent participer ce matin à notre liturgie.

Noël approche. Un seul dimanche nous sépare encore de cette grande fête.
Pour que la fête soit belle, il faut bien la préparer et, pour vos parents et vos grands-parents, c’est du travail ! Mais cela a déjà le goût de la fête !
Ce matin, nous préparons aussi notre cœur car à Noël nous fêtons Dieu qui vient vers nous, parmi nous. Son fils Jésus a vécu parmi les hommes et nous croyons qu’il est toujours vivant aujourd’hui, dans notre cœur et celui de tous les chrétiens.

Ce matin nous allons écouter ensemble un texte de la Bible, du prophète Isaïe.
Avant la naissance de Jésus, Dieu a parlé aux hommes par la voix des prophètes.
Dieu veut que tous les hommes soient heureux mais les hommes agissent souvent de façon égoïste.
Dieu nous redit sans cesse qu’il faut d’abord changer notre coeur pour qu’il y ait plus de paix et de joie autour de nous et dans le monde.

A nous ce matin, enfants et adultes, de répondre à son appel.
Et cela se verra car nos paroles, nos gestes, nos actions sont comme les fruits d’un arbre qui fleurit dans le désert.


Refrain : Que tes œuvres sont belles, que tes œuvres sont grandes,
Seigneur, Seigneur, tu nous combles de joie (bis)

Pour un seul et même Dieu, nous devenons chemin
et portons la lumière
Pour un seul et même Dieu, nous devenons chemin et partageons le pain.


Commentaire
« Voici votre Dieu, il vient lui-même et va vous sauver », une affirmation selon Isaïe. « Es-tu celui qui doit venir ? », telle est la question, selon Matthieu, de Jean le Baptiste à Jésus.
La réponse nous est donnée par des signes : « Les yeux des aveugles et les oreilles des sourds s’ouvrent, le boiteux bondit comme un cerf et la bouche du muet crie de joie »…chez Isaïe, et chez Matthieu, « les aveugles voient, les boiteux marchent , les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ».
Nous sommes en attente, ce Dieu vient et nous transforme, et cela se voit : même « les déserts et les terres arides exultent et crient de joie, fleurissent et se couvrent de fleurs des champs »…
Mais nous aussi sommes partie prenante à plein de cette transformation : voir, entendre, marcher ne se fait pas sans nous. La vie nouvelle nous est donnée au cœur même de notre capacité à être homme et à vivre.
Aujourd’hui, pour nous, ce signe passe par les enfants de notre communauté : ils travaillent sur ce qui les empêche de vivre et d’aimer…Dans l’attente de Dieu qui vient, ils se mettent en route pour la transformation et la réconciliation que Dieu opère en eux.
A nous aussi d’exprimer notre soif de vie, d’annoncer les fruits de ces transformations, car Dieu vient se faire l’un de nous, enfant. Dieu naît à la crèche, Dieu naît en chacun de nous, et nous fait don du souffle de la création nouvelle. L’espérance n’est pas une idée vague et lointaine, c’est le cri de joie de dire oui à cette vie nouvelle.

Après un temps de silence, nous inscrirons, sur les petits papiers verts joints à la feuille de chant, ce qui pour nous exprime les fruits visibles de cette transformation qu’opère en nous ce Dieu qui vient. Et nous monterons les planter au chœur, sur l’autel même, comme autant de graines d’espérance.

Evelyne Holzapfel

Méditation à la manière d’une prière eucharistique

Dieu notre Père : merci. Voici ce que nous voulons te dire maintenant, aujourd’hui. Si nous te remercions c’est parce que nous sommes toujours vivants et si nous vivons c’est parce que nous te remercions.
Et nous te remercions dans la joie et la fête comme le désert et le pays aride car, après avoir pourri et dégradé les mers et les montagnes, les champs et les villes par le désir irrésistible d’une consommation sans limites ni frontières nous voilà, nous, les hommes, plus raisonnables. Nous voyons ce que tu nous as donné comme un cadeau à garder et cultiver, non pas à exploiter et à casser. Nous te remercions pour la conférence de Bali, en attendant ses fruits.
Sans vouloir mentionner des exemples concrets, Dieu notre Père, nous voulons te remercier parce que conformément à ta promesse tu viens toujours auprès de nous. Nous et les autres, tous, aveugles, boiteux et sourds, tu nous aides à voir, à courir et à entendre. Tu nous rends capables d’être en relation avec toi et avec les autres, pour ainsi, tous ensemble, vivre.
Nous te remercions parce que ta présence se manifeste souvent par la parole, le geste, la caresse de l’autre, des autres aux noms et aux visages bien concrets.
Et surtout nous te rendons grâce par ton Fils et ta Parole, notre Seigneur Jésus que tu nous as offert pour qu’il soit notre chemin et notre lumière. Pour Lui et par Lui nous te remercions et nous te chantons.

Lumière, Chemin et Parole, il nous les a donnés et il nous les donne. Et il a mit le prix. Le prix fort. Il a donné sa vie. Non seulement en paroles, en beaux discours mais tout au long de sa vie il a agi : guérissant les malades, libérant les enchaînés de toute sorte, donnant raison de vivre à tous ceux qui n’en avaient plus. Toute sa vie et jusqu’à sa mort, dure et cruelle, méprisable et méprisée. Une mort en croix comme avait été sa vie : une offrande pour la vie du monde. Comment ne pas s’engager à sa suite ? Comment ne pas te demander que ton Esprit nous donne aujourd’hui encore le signe visible de la vie de ton Fils ? Que ce pain et ce vin deviennent ainsi par ton Esprit le Corps et le Sang de ton Fils notre Seigneur Jésus.
Fidèles à son commandement nous faisons le mémorial de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. Et nous attendons son retour en te remerciant à nouveau.
Cette guérison que tu nous as offerte par ton Fils de nos aveuglements, de nos paralysies et de nos surdités doit porter des fruits. Des fruits que l’on puisse voir et dont on puisse parler. Car si nos maladies sont contagieuses la guérison que tu nous donnes l’est plus encore !
Alors, que ton Esprit en nous donnant à partager le Corps et le Sang de ton Fils fasse de nous un seul corps et un seul Esprit, son véritable Corps, la Communauté, l’Eglise de Dieu. Une Eglise qui reçoit cette guérison et qui, ferment d’espérance, anime les hommes et les femmes, les groupes et les sociétés, dans leur marche vers la justice, la paix et la joie.

Jésus Asurmendi

 

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