Dimanche 25 novembre 2007
"Lui n'a rien fait de
mal"
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C’ est le dernier dimanche de l’année liturgique.
L’ Eglise a voulu la clôturer par cette fête du Christ-Roi
de l’univers.
Nous sommes tous participants de cette Célébration qui
a commencé à germer mardi dernier au cours de la préparation
qui a réuni quelques-uns d’entre nous. Saint Paul dans son
épitre aux Colossiens vient nous dire aujourd’hui que le
Christ nous arrache au pouvoir des ténèbres. C’ est
une Parole forte puisqu’ il s’ agit aussi bien de nos ténèbres
intimes que de nos guerres fratricides.
Mais c’est l’ Evangile de Luc qui nous met en situation au
pied de la Croix quand il nous dit que « le peuple restait là
à regarder » .
Et que contemplons nous ,sinon une chose incroyable et inimaginable :
un Dieu tout puissant qui se fait victime et donc un Dieu innocent !
Et en réalité, ce n’est pas si simple à vivre
un Dieu innocent. Ce n’est pas un Dieu que l’on peut acheter
,manipuler, avec qui on peut négocier ou que l’on peut attendrir
par des sacrifices.
C’est notre chance ce matin de repenser nos rapports avec ce Dieu
innocent, celui qui n’a rien fait de mal.
Jean-Marc Lavallart
Luc ch XXIII 35 à 43
Nous voilà transportés au pied de la Croix où Jésus
vient d’être crucifié.
Autour de lui ce ne sont que quolibets et railleries des soldats et de
ses gardes qui ne peuvent qu’ajouter à ses souffrances.
Comment, à cette époque, des hommes ont-ils pu agir devant
un crucifié ?
Cette mort sur une croix étant parmi les plus douloureuses et les
plus infamantes méritait au moins le respect.
De chaque côté de lui, donc très proches, dans ce
moment ultime, deux malfaiteurs, donc des marginaux. Jésus semble
l’avoir voulu aussi.
L’un des deux se joint à la cohorte de tous les adversaires
de Jésus et pousse même la provocation à l’extrême
: « N’es-tu pas le Messie ? Sauves-toi toi-même et nous
avec ».
Mais il a été trop loin et cela interpelle l’autre
malfaiteur, qui, lui, sait les raisons de sa condamnation. On le sent
d’ailleurs presque dans un élan de repentir tel que celui-ci
lui permet de rassembler ses dernières forces pour défendre
Jésus, ce condamné totalement innocent : « Mais lui,
Il n’a rien fait de mal » et à partir de ce moment,
il l’a totalement reconnu, puisqu’il le nomme : « Jésus,
souviens-toi de moi quand Tu viendras inaugurer ton règne »
Il le nomme et le reconnaît comme Christ-Roi. C’est par sa
mort librement consentie que le Christ va ressusciter et viendra tous
nous ressusciter même les plus misérables tels que des condamnés.
L’innocence de Jésus crucifié sans aucune preuve,
si ce n’est celle d’avoir défié l’autorité
romaine, désarme totalement.
Pour nous c’est la plus grande preuve d’amour pour toute sa
création.
Marie-Hélène Cheylus
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