Prises de paroles

 

Dimanche 07 octobre 2007

"Réveille en toi le don de Dieu "

Introduction


Bonjour à tous, amis de la communauté, de passage ou de la paroisse.
Un vraiment Bon jour d’autant plus sincère qu’il succède à la nuit qui pour beaucoup d’entre nous fut « blanche » et qui, pour d’autres, s’est passée sur un trottoir de Paris.
Ce matin, notre rassemblement se fait en plein jour. Nous le voulons lumineux , fraternel.
Si vous le voulez bien, signons-nous dès maintenant, en l’offrant à notre Père, à son Fils Jésus le Christ et à l’Esprit. Ce sont eux qui nous appellent à nous unir à eux.

Trois textes, ce matin, vont retenir notre attention. avec trois manières de nous interpeller .
Dans la première lecture, Habacuc, prophète de l’exil, s’adresse ainsi au Seigneur : « Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence et tu ne délivre pas ? »
Ce cri, nous le poussons aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre. Des membres de l’équipe « Solidarité » nous aideront à le formuler.

Paul, lui, s’adresse à Timothée de manière énergique : « Je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu… »
Timothée, n’est-ce pas nous ? Comme lui nous avons besoin d’être secoué pour sortir de notre torpeur et nous mettre debout pour vivre l’évangile.

Luc, enfin, dans son évangile, met dans la bouche de Jésus, une invitation renversante.
« Lequel d’entre vous, quand son serviteur reviendra des champs lui dira : « Viens vite à table . Je vais te servir à boire et à manger. »

Voici trois textes. Ouvrons nos oreilles. Ils nous aiderons à nouer notre tablier et à nous mettre en service avec discrétion et fidélité.

Habacuq 1, 2-3

Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas ! Pourquoi m’obliges-tu à voir l’abomination et restes-tu à regarder nos misères ? Devant moi pillage et violence ; disputes et discordes se déchaînent. Je guetterai ce que dira le Seigneur.

Misère, misère des laisser pour compte de notre société, ceux qu’elle a laissés sur le bord du chemin au nom de la rentabilité économique. Les plus faibles, les plus démunis qui recherchent une reconnaissance par le travail pour simplement vivre dignement, avoir un toit, élever décemment sa famille. Seigneur je guette ta parole, aide nous à trouver les chemins pour remettre sur pied ceux que la vie a blessés, malmenés, écrasés, donne nous l’énergie suffisante pour leur permettre de trouver ou retrouver un travail qui leur assurera la dignité et leur redonnera la foi en eux.

Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas !

Par manque de moyens financiers, combien de projets à travers le monde ne peuvent voir le jour. Le soutien de tels projets qui sont proposés à notre communauté fait partie de notre volonté de partager un peu de nos richesses. Aider à la construction d’une école, permettre à des femmes de trouver un hébergement pour venir assister leurs enfants hospitalisés. Seigneur je guette ta parole pour être attentif aux difficultés quotidiennes de beaucoup de communautés urbaines ou villageoises que ce soit en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud car donner à l’autre c’est aussi recevoir.

Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas !

Tous ces hommes, ces femmes, ces enfants, tous ces migrants qui viennent frapper à la porte de nos pays dit développés, ne sont ni des quota, ni des marchandises, ni des chiffres. Nous avons bénéficié de leurs richesses quand nous étions chez eux, nous leur avons été redevables quand ils sont venus travailler dans nos usines et dans nos mines. Ils nous aidé à nous libérer en versant leur sang pour nous. Ils n’ont plus rien à perdre puisqu’ils ont quitté famille, pays, culture et ont risqué leur vie pour essayer tout simplement de survivre. Notre dette est immense à leur égard. Seigneur je guette ta parole, donne nous cet esprit d’ouverture et de générosité pour que nous puissions traiter avec intelligence et humanisme tous ces émigrés qui nous demandent accueil et assistance.

Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas !

Discordes, disputes, pillages à travers notre monde engendrent haines, emprisonnement, éliminations physiques, génocides. Beaucoup d’hommes et de femmes n’ont connu que famine, guerres, déplacements. Ils ont été bafoués dans leurs droits les plus élémentaires. Nos sociétés broient souvent les plus faibles. Seigneur je guette ta parole, donne nous l’audace de nous lever, de nous mobiliser pour dénoncer les systèmes politiques, économiques. Que partout dans le monde l’homme puisse enfin se mettre debout.

 

Les 4 groupes de solidarité présents à St Merri ont comme point commun (entre autre !) une interrogation sur la façon dont ils sont perçus, soutenus, compris…par l’ensemble de la communauté.
Les actions classiquement proposées par les différents groupes ne trouvent plus ou pas le même écho que par le passé. Pourtant nous vous savons pour la plupart sensibles et engagés dans les causes que nous défendons.
L’offre de ces groupes correspond-t-elle à une réelle attente ?
La solidarité doit-elle faire partie de notre vie de communauté ?
Préférons-nous nous impliquer en dehors du CPHB ?
Y a-t-il un effet « A quoi bon ? »
Faut-il créer des groupes de solidarité ayant d’autres actions ou objectifs ?
Y a-t-il un défaut de communication de la part des groupes ?

Les groupes s’interrogent sur eux-mêmes autant qu’ils interrogent la communauté sur ses attentes. On a besoin de connaître l’image que l’on transmet.

Pour cela le seul moyen que nous ayons trouvé est de vous remettre un questionnaire là,maintenant, tout de suite parce que la solidarité découle inévitablement de l’écoute de la Parole. Nous espérons ainsi pouvoir comprendre le lien qui nous unit et ajuster éventuellement une partie de nos actions ou communications.

Prenez le temps de répondre, nous vous laissons quelques minutes.
Nous récupérerons vos réponses lors de la montée au chœur.

Questionnaire solidarité
1 Connaissez-vous les 4 groupes de solidarité du CPHB ?
2 Faites-vous partie de l’un d’eux ? Lequel ?
3 Etes-vous déjà engagé dans un groupe de solidarité en dehors du CPHB ? Lequel ?
4 Pratiquez-vous d’autres formes de solidarités ?
5 Pensez-vous que notre communauté puisse exister sans les groupes de solidarité ?
6 Qu’attendez-vous des groupes de solidarité du CPHB ?
° Des actions concrètes ?
° De l’information ?
° Des comptes-rendus d’activité ?
° Des réflexions-débats sur des sujets d’actualité liés à leur activité ?
° Autre chose ?
7 Pensez-vous pouvoir soutenir ces groupes ? Si oui, comment ?
8 Avez-vous un engagement politique ou syndical ?
9 Vous sentez-vous impliqué par les actions de solidarité du CPHB ?Si oui, comment ?
10 Avez-vous des suggestions à nous proposer ?

Partage en petits groupes : « La solidarité est-elle pour nous une contrainte ou une grâce ? »

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