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Dimanche 23 septembre 2007
Tu ne peux pas servir Dieu et
l'argent
Accueil
Confiez nous votre argent nous proposent régulièrement
les banques,
Veux-tu te confier à moi nous invite le Seigneur ?
Dieu ou l’argent : en qui mettrai-je ma confiance ?
Dans la liberté offerte par l’amour du Père ou dans
la richesse pour la richesse ?
Pour Luc, qui, à travers ses récits évangéliques,
fait de la question de l’argent un problème récurrent
et essentiel, il n’y a pas d’alternative qui tienne
Car l’argent est un obstacle majeur à ce qui compte vraiment
:
sauver sa vie.
Or nous ne la sauverons pas par la malignité et l’habileté
des subterfuges, les opérations astucieuses dont nous sommes largement
capables, à l’image de l’intendant malhonnête
mais roué de ce matin,
Nous la sauverons en changeant notre cœur
Afin qu’il devienne ce lieu du don, de la fraternité et du
partage
Ce lieu de la foi que Jésus vient transformer « en fruit
de justice, en puits de tendresse, en cri d’avenir pour notre libération
»
Alain Cabantous
Livre d'Amos chapitre 8, versets 4-7
Parodie d’Amos
Mais avons-nous changé ? Amos ne dirait-il pas aujourd’hui
quelque chose comme :
Ecoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les
petits du pays, les petits du monde, car vous dites :
Quand donc Noël sera-t-il passé pour qu’on puisse vendre
le blanc ?
Quand les commerces ouvriront-ils le dimanche pour augmenter notre profit
?
Soyons réalistes : supprimons les avantages incompatibles avec
la mondialisation
Renvoyons les étrangers chez eux, ils nous coûtent trop chers,…
pourvu qu’il reste assez de nounous et de femmes de ménage
non déclarées, ou d’hommes à tout faire payés
au noir.
Acceptons nos passe-droits, les cadeaux ou le piston dont nous bénéficions
: C’est normal, nous sommes connus et nous avons de grosses responsabilités
!
Délocalisons là où la main d’œuvre acceptera
n’importe quelles conditions de travail pour un salaire de misère:
c’est impératif pour rester compétitifs!
Débarrassons-nous de nos déchets industriels ou de nos bateaux
pourris, fermons les yeux sur la toxicité : au moins cela procurera
du travail …
Le Seigneur le jure par la fierté d’Israël : «
non jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits. »
J-L et M-J Lecat-Deschamps
A propos de Am 8,4-7 et Luc 16 ,1-13
Et le Seigneur loua l’intendant malhonnête et voleur.
Stupeur, indignation. Honte et confusion. Evidemment, ce n’est pas
étonnant. Quelqu’un qui mange avec les prostituées
et les agents du fisc, se trouve à l’aise dans ce monde de
voleurs. Mais quelle moralité, quelle indécence !
Nos réactions face à un tel texte se situent dans ce registre.
Et quelle débauche de contorsions et explications embrouillées
pour sauver la morale de Jésus ! L’anthologie de tels efforts
serait plus que savoureuse.
Avant de pousser des cris d’orfraie il faut lire le texte.
Jésus, le Seigneur, ne loue pas la malhonnêteté de
l’intendant.
Il loue le sursaut, le ressort, la lucidité, l’intelligence
et l’énergie de cet intendant malhonnête pour sortir
d’une situation désespérée, décisive,
vitale.
Et la moralité de la parabole est simple : face au choix inévitable
entre Dieu et l’argent nous sommes tous dans cette situation décisive
et vitale.
Et pour le Jésus de Luc la solution est claire :
La seule capitalisation c’est la dilapidation au bénéfice
des autres.
La seule manière de blanchir notre argent c’est de le donner.
D’où la question inévitable :
A qui faisons nous réellement confiance ?
Qui est notre véritable maître ?
Jésus Asurmendi
Temps de réflexion sur :Quel
est mon maître ?
Partage en petits groupes sur
: Ne pas servir l'argent c'est quoi pour vous ?
Méditation à la manière d’une
prière eucharistique.
Dieu notre Père, réunis que nous sommes en ton nom, permets-nous
de te remercier et te rendre grâce. Toi l’origine et l’horizon,
l’alpha et l’omega. Toi qui donnes le souffle de vie, toi
qui partages ta vie, toi qui nous veux en dialogue avec toi et avec les
autres. Toi, le Dieu des origines, à toi l’espérance
de notre vie nous te remercions.
Nous voulons te remercier aujourd’hui pour ta Parole, pour ton Fils
et ses paroles. Te remercier parce que ces paroles nous suffoquent et
nous effraient, nous réveillent et nous éveillent. Oui,
ces paroles du prophète et cette parabole de Jésus le prophète
offerte par l’évangile nous dérangent. Dérangent
nos habitudes et les arrangements que chacun de nous monte et organise
pour tenir les deux bouts de la chaîne. Tu viens nous sortir de
la torpeur, de la langueur et de l’apathie qui essouffle souvent
nos vies. Tu nous mets, sans concession, devant le choix de vie qui est
celui de tout homme : Toi ou l’argent. C’était déjà
vrai il y a trois mille ans. Ce l’est maintenant encore plus. Tu
nous provoques, tu nous appelles tu nous donnes ta Parole, ton Fils pour
sortir vainqueurs de cette lutte impitoyable et sournoise. Nous te remercions
par celui qui a fait le seul choix qui mène à la vie : te
servir toi et les frères. Nous te remercions pour et par ton Fils
notre Seigneur Jésus en chantant.
Tu veux que tous les hommes te servent dans la confiance et la liberté
de la communion entre tous. Tu veux que tous les hommes soient sauvés.
Et tu as investi dans cette aventure. Tu as tout misé là
dessus. Tu nous as donné ton Fils. Et il a servi tous les hommes.
Le pari est immense, le risque colossal. Et le prix…tu le connais.
Il en est allé de sa vie. Oui, il a donné sa vie. On ne
l’a pas prise, il l’a donnée. Don douloureux qui lui
a fait peur. Car qui, sauf si on est déséquilibré,
cherche la souffrance et la mort ? Mais le service de Dieu, ton service
l’amour pour toi et pour ses frères les hommes, l’a
mis sur le chemin de la croix et il y a été élevé.
Mais de cette mort est surgi la vie, vraie et pour toujours. Ton Esprit
alimente ce courant devenu fleuve. Ton Esprit est à l’œuvre.
Qu’il fasse de ce pain et de ce vin le signe de sa réelle
présence parmi nous, le Corps de notre Seigneur Jésus.
Sachant que pour nous aussi il en va de notre vie, nous faisons le mémorial
de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. En attendant qu’il
revienne pleinement et définitivement parmi nous, nous proclamons
notre espérance.
Mais notre combat pour choisir une fois et toutes les fois le Maître
qui nous conduit à la vie est rude. Car le pouvoir et l’attirance
de l’argent sont forts et implacables.
Nous le savons bien, personne peut l’ignorer après l’évangile
d’aujourd’hui, qu’il y a une solution : le partage,
le don. Et voilà que l’eucharistie est justement le lieu
par excellence du partage ! Comment ne pas partager après ce que
l’on nous offre ? Que ton Esprit travaille sans relâche pour
faire de tous ceux qui prennent part au repas du Seigneur, en partageant
con corps et son sang, son véritable Corps : une Eglise vivante
et ouverte qui reconnaît les vrais enjeux pour vivre, qui choisit
son Maître véritable, qui fait de sa vie partage et du partage
sa vie.
Pour les vivants et pour les morts nous te prions.
Jésus Asurmendi
Introduction au « Notre Père »
Notre Père, pour te prier, nous nous associons à tous tes
enfants, nos frères, qui n’ont pas la même foi que
nous mais qui vivent, en ces jours, un temps fort,
que ce soit le ramadan ,
les célébrations de Kippour ou des fêtes de Soukhôt,
les prières publiques des moines bouddhistes en Birmanie dans des
manifestations non violentes, au risque de leur vie,
et nous pouvons dire "notre Père"…
Marie-José Lecat-Deschamp
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