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3 septembre 2006:
Méditation à la manière d'une
prière eucharistique.
Nous voulons te rendre grâce ici et aujourd'hui, Dieu et Père
de tous les vivants. Une fois de plus, cette assemblée eucharistique
que nous formons à ton appel nous façonne et nous configure.
Par cette Ecriture proclamée qui nous appelle et nous interpelle,
nous éveille à Toi et nous réveille à ta voix.
Oui, nous voulons te remercier pour cette voix qui prend corps dans ton
Fils, Jésus, notre Seigneur. Une voix qui met les points sur les
íes, une voix qui appelle les choses par leur nom et qui ne se
plie pas aux exigences du politiquement ou religieusement correct. Une
voix qui connaît la Loi, qui la met à sa place, qui la situe
dans l'horizon lui permettant d'avoir un rôle vivificateur, un véritable
sens. Une voix, une parole libre, d'homme libre, de Fils de Dieu. Oui,
une liberté divine face aux institutions, face aux normes, face
aux lois, aux traditions et coutumes, aux habitudes et aux routines. Une
liberté qui vient de Toi, Dieu et Père. Une liberté
pour qui il n'y a pas de raison d'état, d'intérêt
supérieur autre que le respect, l'amour et la vie de l'homme, quel
qu'il soit.
Une liberté qu'il nous donne, qu'il nous offre de ta part, en ton
nom.
C'est pour cela que nous te louons et nous te chantons. Pour Lui et par
Lui.
Mais la liberté se paie cher. Très cher.
Ainsi fut-il broyé par la Loi et ses interprètes qui, avec
la meilleure volonté, fossilisaient le goût de l'autre, gelaient
le sens de la communion, stérilisaient l'élan de la rencontre,
réduisaient à de réflexes conditionnés à
la Paulov l'émerveillement de la découverte.
Ainsi fut-il broyé par un système religieux, sacerdotal
et aristocratique, menacé dans son existence même et dans
ses intérêts par cette liberté d'Enfant de Dieu pour
qui le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat.
Une liberté au service de sa mission pour laquelle il va aller
jusqu'au bout du rouleau, jusqu'au terme du don. Ce faisant, il va faire
exploser la chape, la croûte des habitudes et de la routine, de
la tradition qui consiste à tout changer pour que rien ne change.
Cette Liberté qui est celle de ton Esprit, comme nous disions déjà
la semaine dernière, Dieu notre Père. Un Esprit, ton Esprit
que nous appelons de nos vux pour qu'il fasse de ce pain et de ce
vin l'expression, la présence du Corps et du Sang du Christ, notre
Seigneur.
Mémorial de sa vie, mémorial de sa mort, mémorial
de sa résurrection. Voilà ce que nous célébrons.
Voilà ce que nous faisons comme notre Seigneur nous l'a dit. Et
ce faisant nous proclamons notre espérance dans son retour. Ainsi
nous vivons, ainsi nous vivrons.
Faire encore. Liberté de
, liberté pour... La lettre
de Jacques nous le rappelle. La liberté de la foi, la foi libre
des disciples que nous voulons être doit prendre corps. De mille
façons, en mille projets différents, toujours en tension.
Quoi qu'il en soit il faut toujours " pratiquer la parole ".
Nous te demandons l'aide de l'Esprit, sa présence, pour que ceux
qui partagent le Corps et le Sang du Christ, après avoir partagé
la parole,
forment un seul Corps, le Corps du Christ. Une Eglise où la Loi
ne soit pas l'instance suprême, où il n'y ait pas de raisons
d'état ni d'intérêts supérieurs, une Eglise
où la liberté soit source de créativité et
de joie face à la poussière des habitudes et à la
scorie des intérêts.
Demain, en France, aura lieu la rentrée scolaire de beaucoup de
jeunes. Qu'en ce lieu clé qui est l'école on cultive le
respect et l'amour de l'autre au lieu de l'esprit de compétition.
Le sens de responsabilités au lieu du " chacun pour soi ".
L'inventivité et la créativité pour le bien de tous.
Nous te prions pour les vivants et pour les morts.
Jesus Asurmendi
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