Permanence et renouvellement des contenus Le principe et la mise en oeuvre de la coresponsabilité prêtres/laïcs est clairement perçue par près de 80 % de la communauté et elle s'incarne concrètement dans ses élus : 50 % connaissent un ou plusieurs membres laïcs de l'équipe pastorale et ont déjà eu des activités avec eux, et 20 % les connaissent même s'ils n'ont pas eu d'activité commune : le CPHB est une communauté dont le centre est près de la périphérie. Parmi les nombreux points de la liturgie qui ont été évoqués lors de l'enquête, deux sont particulièrement appréciés : les prises de parole des laïcs au micro, et la création de textes originaux pour la prière eucharistique, c'est-à-dire, dans l'un et l'autre cas, le primat du verbe sur le rituel. La culture de la parole et de l'oralité reste la marque forte de Saint Merri. Cela n'exclut pas les critiques, parfois sévères, contre le caractère intempestif, trop fréquent ou trop long de certaines prises de parole. Surtout, cela n'empêche pas la montée d'une demande pour plus de silence, de recueillement. Demande qui révèle un réel déplacement de la sensibilité de la communauté (on n'aurait pas enregistré la même demande il y a 10 ou 15 ans). Mais elle ne doit pas être interprétée comme un renversement de tendance : ce désir d'intériorité n'est pas une alternative à la culture actuellement dominante de la parole et de l'intervention sociale, mais un souhait de rééquilibrage qui aspire à développer d'autres dimensions. Plus de 25 ans après sa création, le CPHB est toujours considéré par ses participants comme une communauté originale : les trois quart d'entre eux (75 %) trouvent Saint Merri très différent des autres paroisses. Mais différence ne signifie pas nécessairement renouvellement : on peut être différent vis-à-vis de l'extérieur, et se répéter vis-à-vis de l'intérieur, c'est-à-dire par rapport à sa propre histoire : une personne sur deux (54 %) pense que le CPHB se renouvelle (plutôt "un peu" que "beaucoup"), tandis qu'une personne sur trois (32 %) a le sentiment qu'il se répète (plutôt "un peu" que "beaucoup"). Les autres (14 %) ne se prononcent pas. Et ceux qui sont partis pour cause de lassitude ne se prononcent plus (ils ne sont plus là pour répondre à l'enquête). Si la majorité actuelle de Saint Merri en perçoit toujours le dynamisme, ce bilan en demi teinte doit nous inciter à nous rappeler que la fidélité aux origines n'est pas une fidélité aux formes mais au sens. Et qu'au coeur de ce sens, il y a toujours eu le changement. La majorité des participants de la communauté en perçoit toujours le dynamisme. Il n'est qu'à regarder le nombre de groupes fonctionnant au CPHB, le travail en réseau réalisé certains groupes notamment les groupes accueil, chant, immigrés. Mais ce bilan doit nous inciter à nous rappeler que la fidélité aux origines n'est pas une fidélité aux formes mais au sens. Et qu'au cœur de ce sens, il y a toujours eu le changement. |