Prises de paroles

 


Dimanche 14 octobre 2012
28ème dimanche

" Va, vends, donne,
puis viens et suis-moi"

Lectures
Livre de la Sagesse Sg 7, 7-11
Lettre aux Hébreux Hb 4,12-13
Saint Marc Mc 10,17-30

Livre de la Sagesse

Pour ma part, dans le texte que nous venons d’entendre, j’ai été frappé bien sûr par ces mots forts : l’Intelligence, la Sagesse. Ce sont des mots riches, mais ils ont une connotation un peu désuète. Et je leur préfère un autre mot, assez semblable, plus contemporain, et peut-être plus explicite, un mot qu’on entend de nos jours: le DISCERNEMENT.

Nous étions sans doute nombreux, jeudi soir, devant la Télé, pour regarder l’émission « Ainsi soient-ils » que Jésus nous avait recommandée avec force dimanche dernier. Et, dès les premières minutes du film, nous avons entendu, à plusieurs reprises, ce mot. Rappelez-vous :

« Le Discernement ! Ce mot m’obsède, et doit vous obséder chaque jour. C’est pour comprendre le sens de ce mot que vous êtes ici. Saurez-vous, avec nous, dans ces murs, et avec l’aide du Christ, distinguer les vrais signes de votre vocation ? »

Ces phrases étaient prononcées par le supérieur d’un séminaire, et le « vous » qu’il employait s’adressait à de jeunes hommes qui avaient entendu l’appel « Viens. Suis-moi » et qui se préparaient à la prêtrise. C’est bien sûr de cette vocation sacerdotale particulière qu’il était question. Mais cet appel est bien plus général, il s’adresse à tous, et on peut, on doit, élargir à d’autres, à « nous » en particulier, la question et l’invitation qui sont adressés, dans le film, aux séminaristes.

Et voilà ce que ça pourrait donner, en modifiant seulement les pronoms :

« C’est pour comprendre le sens de ce mot que nous sommes ici. Saurons-nous, ensemble, dans ces murs, et avec l’aide du Christ, distinguer les vrais signes de notre vocation ? »

Jacques Audollent

Je voudrais reprendre quelques mots de ce texte que nous venons de lire:
__"J'ai beaucoup prié.".. peut-être pas tant que ça!
__"L'intelligence m'a été donnée..."Sans doute, à ma Confirmation, ou à chaque
Fête de Pentecôte, à chaque Eucharistie...J'ai besoin de savoir, de
comprendre; je réfléchis, je cherche, seule ou avec d'autres...
__"L'esprit de la Sagesse est venu en moi..".Oui, certes; petit à petit. Mais quand ?
est-ce que j'y pense ? que je fais appel à lui? que je l'interpelle ou que je
me confie à lui? La plupart du temps, je n'y pense pas.
Et puis Il sait tout! Il connait mes intentions, mes pensées. Alors, au
mieux, je lui dis vas-y, à ma place, ou aide-moi! Et c'est ainsi que je me
retrouve comme ce matin, avec vous, sans être venue préparer mardi
dernier.
__"J'ai aimé la Sagesse...Je l'ai choisie."..Oui, comme on accepte de prendre une
route nouvelle, au long de nos jours.
J'ai choisi d'aimer la Sagesse. Je l'oublie trop.
Je crois que ce qui nous manque le plus, c'est d'aimer, d'aimer assez, d'aimer encore plus chaque jour, cet Esprit de Sagesse. Il me semble que ce texte nous est donné aujourd'hui pour nous remettre en route , une fois encore:
Aimer cette Parole vivante, Aimer ce Christ ressuscité, Aimer nos frères.
Nous expérimentons que c'est impossible, comme nous le dit Jésus. Mais, n'oublions pas: "TOUT est POSSIBLE à DIEU".

Marie-Jo Audollent

Saint Marc

Vie éternelle !

« Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ! »
Je reconnais humblement, que dans mes rencontres et mon travail
au quotidien, ce n’est guère le genre de question que j’entends !
peut être vous ! mais je ne vais pas changer de travail ,ni de mode opératoire pour autant !
Et pourtant en reprenant ce passage d’Evangile, nous sommes bien
au cœur de la vie .
-Cà peut le faire ! est une expression bien à la mode !
-Un checklist pour la réussite, beaucoup aimeraient connaître !
- La pauvreté, aujourd’hui nous dérange plus que jamais, par sa présence ici même dans nos rues, dans nos villes ….
- L’homme dans le réçit évangélique, lui s’arrête, tombe à genoux,
demandant une réponse à sa question. Il s’arrête.
Le début du récit nous dit que Jésus « se mettait en route »
- s’arrêter , se mettre en route ! nous retrouvons notre quotidien.
L’homme sait vivre, il semble avoir réussi sa vie , il possède,
et il est en régle avec les commandements et cela depuis son enfance
et de plus il a du bon sens il pose sa question « à plus qualifié que lui ! »
mais le Bon maître, au vrai sens du terme car débordant d’amour ,
lui demande : va ,vends , donne puis viens et suis -moi !
le bon maître lui demande au delà du possible, pour lui qui est enfermé dans ses avoirs,
dans cette logique de ce qui s’aquière, se gagne, se donne , s’échange !
L’homme, lui, qui veut savoir est arrêté par ses richesses,
enfermé dans sa misère, il rencontre la tristesse !
je note dans le récit que Jésus appelle ses disciples, Mes enfants !
les disciples ont suivi Jésus, à l’exemple des enfants, ayant tout à découvrir.
et recevoir.
Les disciples, n’ont rien sans doute, comme lors de la multiplication
des pains, leur seule richesse semble-t-il c’est de suivre Jésus !
Et dans le récit « la vie éternelle » cède le pas au Royaume de Dieu.

Vous le savez j’ai rejoint le monde du voyage, les artisans de la Fête
depuis plus de 12 ans déjà ! je découvre jour après jour les différences
entre ces 2 mondes : celui des voyageurs et des sédentaires.
- Sédentaires nous sommes installés avec nos biens, nous sommes souvent
entre 4 murs ! nous avons hérités ou acquis peu importe !
- les voyageurs eux ils ont le chemin et l’inconnu comme compagnons
et comme richesses !
Mais je crois vraiment que leur seule richesse « c’est la tradition orale »
Dans ce monde nous rencontrons des aînés qui ne savent ni lire ni écrire,
Alors par la parole et par leurs gestes au quotidien, ils se transmettent
leur manière de vivre, leur goût de vivre, la nécéssité de la solidarité
et du partage et je dis volontiers que sur la route des Voyageurs le Royaume
de Dieu est présent.
Abraham, notre Père dans la Foi était un voyageur.
Ne soyons pas tristes, accueillons la parole du Seigneur qui nous dit ce matin encore.
Va, vends , donne ton avoir aux pauvres,
Accepte de tout perdre
Entre dans la gratuité
puis Viens et suis-moi.

Gérard Wybo

Bonjour, c’est comme membre du CPAE que je m’adresse à vous aujourd’hui pour l’appel du Denier de l’Eglise, anciennement Denier du Culte.
Le CPAE, le Conseil Pastoral des Affaires Economiques a préparé une note, « Note sur le fonctionnement des finances à Saint-Merry », que Marie Thérèse et Jacques, tous deux membres du CPAE et de l’Equipe Pastorale nous ont envoyé hier par mail. Cette note est disponible en version papier dans l’église sur la table de l’accueil. Si vous avez des questions, vous pouvez les poser au secrétariat ou par mail, nous y répondrons par un complément d’information en fin d’année.

Nos dépenses sont séparées entre
- des dépenses d’investissement
- des dépenses de fonctionnement.
Les dépenses d’investissement, travaux dans l’église et le presbytère, achats et installation de matériels d’équipement (rénovation du central téléphonique, câblage réseau, contrôleur d’accès digicode…) sont prises en charge par la Ville de Paris et l’Eglise de Paris (le diocèse).

Les dépenses de fonctionnement qui représente 230 k€ sont :
- les salaires (43% des dépenses) : ces salaires sont ceux des prêtres, très faibles compte-tenu que 2 prêtres perçoivent leur retraite, et ceux des salariés qui en tout représentent l’équivalent d’1,5 temps plein ,
- les frais quotidiens de l’église (43% des dépenses) : ces frais sont le chauffage, l’électricité, l’eau, les assurances, les achats de cierges et des fournitures et petits matériels y compris les fleurs, la reprographie, le téléphone,…
- la participation aux dépenses du diocèse (11%) ,
- la commission partage (2%).
Coté ressources, celles-ci sont :
- les ressources du denier de l’église (53%),
- les ressources liées au culte : quêtes, cierge,… (35%),
- les contributions liées aux activités de Saint-Merry, principalement l’Accueil Musical (11%),
- les redevances-logements des résidents et les mises à disposition de locaux (2%).
Actuellement, nos ressources ne couvent pas nos dépenses de fonctionnement. En Juin, le diocèse de Paris a du nous faire une avance de 20k€. De plus à fin septembre le Denier de l’Eglise est en retrait par rapport à l’année dernière à la même période.
Pour équilibrer notre budget de fonctionnement, les dépenses étant très majoritairement incompressibles, nous devons augmenter les participations au Denier de l’Eglise et aux quêtes de 10%.
Pour le Denier de l’Eglise, nous avons deux leviers :
- augmenter le nombre de donateurs, 263 en 2011 ce qui est peu par apport à tous les participants au CPHB et à la paroisse,
- augmenter le montant des participations.
Il est nécessaire qu’aujourd’hui chacun d’entre nous se pose la question, est-ce que je veux l’équilibre des dépenses de fonctionnement :
- je participe au CPHB ou à la paroisse et je ne contribue pas au Denier de l’Eglise : puis-je contribuer (compte-tenu de ma situation financière) et si oui, est-ce que je souhaite contribuer ?
- je contribue au Denier de l’Eglise : puis-je augmenter ma contribution (compte-tenu de ma situation financière) et si oui, est-ce que je le souhaite ?
Pour terminer, je souhaite ajouter à cet appel une demande. Sur les finances de notre communauté, il y a, il y aura des questions, des débats et c’est sain pour notre communauté. Ce que je vous demande, c’est d’être attentif, chacun, à le faire dans le respect et dans l’amour de chacun.

Philippe Pépin pour le CPAE